A Lambaréné, dans la province du Moyen-Ogooué au centre du Gabon, les commerçants ont fermé leurs commerces depuis le 29 juin pour protester contre le prélèvement abusif des taxes. Si les grandes surfaces appartenant aux Syro-libanais ouvrent, les leurs dont les portes sont volontairement restées closes jusqu’à ce 30 juin sont par ailleurs menacés de fermeture pour impayé de taxes d’empiètement du domaine communal.

L’une des boutiques menacées de fermeture. © D.R.

 

Pour la deuxième fois cette année, les commerçants de la ville de Lambaréné sont en mouvement de protestation. Ils ont décidé de fermer leurs structures depuis le 29 juin pour contester, disent-ils, les contrôles abusifs de la direction provinciale de la Concurrence et de la consommation, du service d’Hygiène et de la mairie centrale qui exige par ailleurs d’eux, le payement de la prime d’empiétement du loyer. Difficile donc pour les habitants de la ville de s’approvisionner. «Ce sont les mêmes choses que nous dénonçons» a déclaré un commerçant désespéré, d’autant plus que s’ils ont volontairement fermé leurs commerces, une menace de fermeture plane sur plusieurs d’entre eux.

«La mairie va même très loin en menaçant les commerçants de fermeture si jamais nous ne payons pas les taxes sur empiétement jusqu’à jeudi», a dit le secrétaire général du syndicat des commerçants du Moyen-Ogooué. Si la première fois le gouverneur de la province avait réussi à débloquer la situation au terme d’une réunion de concertation regroupant le syndicat des commerçants et les autorités municipales ; cette fois, malgré des réunions avec le maire, le gouverneur et tous les services concernés, a expliqué M. Lamine, «c’est toujours le statu quo». «La seule voix de recours est la grève pour nous faire entendre», a-t-il ajouté. Alors que l’opinion se demande pourquoi la prime revendiquée aux commerçants n’est pas demandée aux bailleurs, les habitants de ville attendent avec impatience le dénouement de cette situation.

 
GR
 

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