À la suite du communiqué du ministère du Travail qui conteste la position des syndicalistes sur l’élaboration du nouveau Code du travail actuellement en examen au Parlement, la présidente du Sénat assure ce mardi 22 juin que le document sur lequel a porté l’audition de Madeleine Berre lundi est bien le résultat d’un «dialogue tripartite» entre l’État, les représentants des syndicats des travailleurs et des employeurs.

Lucie Milebou Aubusson épse. Mboussou, le 21 juin 2021. © D.R.

 

Pour répondre aux affirmations des syndicalistes selon lesquels le projet du Code du travail actuellement en examen au Parlement n’est pas le résultat d’un consensus tripartite, mais la volonté unilatérale du gouvernement, qui n’aurait pas tenu compte du consensus employés-employeurs, le ministère du Travail a produit ces dernières heures un long communiqué visant à donner sa version des faits, tout en rappelant les dates et les différentes actions ayant permis d’aboutir à l’élaboration du document querellé. Le département dirigé par Madeleine Edmée Berre assure pour sa part que «la version du Code du travail a fait l’objet de la plus large concertation jamais réalisée pour une réforme sociale, et ce dans l’esprit de la convention n°144 de l’OIT».

Dans la tourmente, la porte-parole du gouvernement a reçu un soutien de taille ce mardi. Dans un post sur sa page Facebook, Lucie Milebou Aubusson épse. Mboussou, qui a participé à son audition la veille, atteste que «les innovations apportées par ce nouveau code progressiste résultent d’un projet de réforme né du dialogue tripartite : État, représentants des syndicats des travailleurs et des employeurs».

La présidente du Sénat défend par ailleurs que le nouveau Code du travail défendu par Madeleine Edmée Berre vise à «renforcer les principes de protections des droits de travailleurs, ouvrir le marché du travail formel à de nouvelles catégories de travail, protéger le travailleur de la précarité, codifier le télétravail, créer des contrats flexibles, consacrer le dialogue social et codifier l’exécution du service minimum obligatoire».

Si la patronne du palais Omar Bongo Ondimba informe que les débats autour du projet dudit code se poursuivent en commission, son soutien affiché au gouvernement laisse clairement entendre que le projet de loi n° 021/2010 du 27 juillet 2010 portant Code du travail en République gabonaise sera adopté au Sénat sans grande difficulté.

 
GR
 

5 Commentaires

  1. Gab241 dit :

    Ça alors ! La présidente du Sénat qui vient défendre un projet de loi d’un ministre avant même l’adoption… C’est le Gabon,sans gêne, sans honte elle casse tout le principe de neutralité. Le Gabon ne s’en sortira jamais avec ce genre de personne… Aller jusqu’à dire que ce code du travail protégera le travailleur de la précarité…! C’est faire insulte aux Gabonaises et Gabonais, et se croire à l’égal du diable. Incroyable !

  2. MOUNDOUNGA dit :

    Bjr. Gab241 Le dernier paragraphe t’aurais autorisé à plus de retenue car la messe y est presque dite ! Amen.

  3. asphalt dit :

    Quelle est l’utilité d’envoyer encore le texte en commission quand la Présidente qui appartiens au partie unique de masse c’est-à-dire à la majorité au sein de l’hémicycle du Senat a déjà vanter les bienfaits et les mérites de l’adoption de cette proposition?
    Vous ne savez même plus faire semblant, pathétique!
    Boukoubi c’est sûre qu’il a déjà signé l’adoption du document même!

  4. Guy Laroch dit :

    Chers journalistes et lecteurs orientés , allez-y lire cet article pour vous rendre compte que votre articule relève d’une imagination bien suscitée par des billets de banque : https://www.facebook.com/679007608876703/posts/3743904655720301/?d=n

    Vous gagnez quoi en attribuant des propos creux à une Dame qui durant l’audition n’a même pas pris la parole

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