Ancien secrétaire général adjoint du Rassemblement héritage et modernité (RHM), soutien indéfectible de l’opposant Jean Ping, en liberté provisoire depuis le 11 février dernier, Pascal Oyougou qui comparaissait le 15 juin devant la Cour criminelle spéciale, a été relaxé. Il a été libéré alors qu’il avait été accusé de «complot contre l’autorité de l’Etat, instigation aux actes ou manœuvres de nature à provoquer des troubles contre l’autorité de l’Etat et attroupement non-armé sur la voie publique ayant troublé la tranquillité publique».

Condamné à 5 années de prison dont 3 fermes et 2 avec sursis, Pascal Oyougou,  soutien de Jean Ping, a été relaxé, le 15 juin 2021 au terme d’un procès devant la Cour criminelle spéciale. © D.R.

 

Au terme de son procès le 15 juin 2021 devant la Cour criminelle spéciale, Pascal Oyougou s’en sort finalement libre. Il a été condamné à 5 années de prison dont 3 fermes et 2 autres assorties sursis. Ce qui a conduit à sa libération définitive d’autant plus qu’il avait déjà totalisé 41 mois en détention préventive à la prison centrale de Libreville.

Pour avoir été parmi les hommes de tête d’une marche ayant suivi un meeting du challenger d’Ali Bongo, Jean Ping, à la présidentielle de 2016, il avait été arrêté le 12 septembre 2017, avant d’être mis en liberté provisoire le 11 février dernier, en attendant cette comparution. A l’issue du procès, le natif du Haut-Ogooué a été reconnu coupable de complicité d’intelligence avec le directeur d’un mouvement insurrectionnel et participation à une réunion ou manifestation publique non-déclarée.

Les premiers mots de cet homme du premier cercle de la Coalition pour la Nouvelle République (CNR) autour de Jean Ping ont été de dire sa satisfaction au terme de ce chapitre de sa vie. «Dire que je suis satisfait, c’est trop. Mais c’est le moindre mal», a-t-il déclaré, tout en bénissant Dieu qui l’a fortifié durant sa détention.

Avant cette comparution, Pascal Oyougou s’était exprimé le 7 juin dernier sur la situation du pays. Relevant qu’il est «un Altogovéen libre», il faisait savoir qu’il n’avait pas choisi de naitre dans cette province. Estimant être un prisonnier politique, il assurait également rester fidèle à ses convictions et à son positionnement politique. Les mobiles ayant justifié «le vote massif en faveur de Jean Ping sont toujours présents», indiquait-il, ajoutant que «le peuple aspire plus que jamais au changement qu’il a exprimé par les urnes, le 27 août 2016».

A la lumière de ce constat, il prenait, une nouvelle fois, position comme en 2016 «pour le changement qui est la principale aspiration du peuple». «Je reste fidèle au peuple et à son choix exprimé, en 2016, en faveur de Jean Ping pour présider aux destinées de notre cher pays, le Gabon», avait-il fait savoir non sans préciser qu’il refusait «de croire que la justice soit instrumentalisée au Gabon,(…) de croire que la justice soit au service d’un clan au Gabon, (…) de croire que la justice soit devenue synonyme de règlement de compte au Gabon (…)». Il a donc été relaxé au terme de ce procès pour avoir déjà purgé sa peine.

 
GR
 

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