Immigration clandestine : Le Cergep appelle à la définition d’une doctrine sécuritaire
Ouvert le 2 juin, le séminaire sur l’Immigration par mer et activités interlopes au Gabon : enjeux et défis s’est achevé le 3 juin. Entre définition d’une politique migratoire nationale et mise en place d’un observatoire des migrations, le Centre d’études et de recherches en géosciences politiques et prospectives (Cergep) a appelé à la définition d’une doctrine sécuritaire orientée vers le domaine maritime.
Organisé par le ministère des Affaires étrangères via la direction générale du Droit de la mer (DGDM), en collaboration avec le Centre d’études et de recherches en géosciences politiques et prospectives (Cergep), le séminaire de renforcement des capacités sur l’Immigration par mer et activités interlopes au Gabon : enjeux et défis, s’est achevé le 3 juin.
Après avoir défini l’immigration clandestine et son entrée au Gabon, les animateurs ont démontré les différents enjeux de développement que pose l’immigration clandestine dans les pays, sur les plans aussi bien démographique, économique que sécuritaire. Un accent particulier a été mis sur la gestion des villages des pêcheurs qui se distinguent, a souligné le rapporteur des travaux, par un certain degré d’autonomie échappant parfois au contrôle de l’administration gabonaise. D’où le développement d’intenses activités illicites allant de la pêche à l’immigration clandestine.
Au terme des débats, a indiqué Christian Wali Wali, trois recommandations principales ont été faites. Notamment, «la définition d’une politique migratoire nationale, la mise en place d’un observatoire des migrations, la définition d’une doctrine sécuritaire orientée vers le domaine maritime». Au terme des travaux, le Cergep a estimé que le sujet abordé au cours de ce séminaire était stratégique au regard des enjeux multiples qui l’entourent pour nourrir la réflexion autour de la mise en œuvre de la stratégie maritime intégrée au Gabon qui se met progressivement en place.
Remerciant la DGDM qui l’a associé pour le renforcement des capacités de son personnel, le Cergep s’est dit disposé à poursuivre cette opération aussi bien avec le ministère des Affaires étrangères qu’avec d’autres administrations. L’Université, a fait savoir le Pr Guy-Serge Bignoumba, représentant du Cergep, est astreinte à un devoir d’ouverture à son environnement dans le cadre d’un service à la société, rendu possible par des interventions ponctuelles sur des sujets relevant de ses domaines d’expertise comme ce fut le cas avec ce séminaire.
«Ce séminaire a pleinement atteint son objectif et ouvert la voie à une approche plus concrète sur des questions liées à l’immigration par mer et les activités illicites qui s’y rattachent», s’est réjoui la secrétaire générale adjoint du ministère des Affaires étrangères. Au cours de ce séminaire, a ajouté Denise Landria Ndembi Nziengui, les intéressés ont pu approfondir leurs connaissances sur le contexte migratoire gabonais, les trajectoires migratoires, les stratégies d’intrusion des clandestins et les activités interlopes associées. «En dépit de la pertinence des politiques menées et des résultats acquis, la pression migratoire est telle qu’elle justifie la poursuite et l’amélioration des dispositifs mis en place», a-t-elle dit.
Photo de famille à la clôture du séminaire. © D.R.
Le représentant du Cergep remettant une attestation à une participante. © D.R.
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