Gabon : Pour une autonomie financière de la CPPF
La Caisse des pensions et des prestations familiales des agents de l’Etat (CPPF) a tenu son conseil d’administration le 21 mai. Entre validation du projet de budget 2021, approbation du plan stratégique 2021-2023 et du rapport d’exécution budgétaire 2019, les administrateurs ont résolu d’améliorer les services aux assurés et d’atteindre l’autonomie financière et administrative de la CPPF, conformément à ses textes juridiques.
Réuni le 21 mai, le Conseil d’administration de la Caisse des pensions et des prestations familiales des agents de l’Etat (CPPF) a validé le projet de budget 2021 dont les crédits concernent les dépenses des prestations techniques et les dépenses d’administration. S’il a entériné le rapport d’exécution budgétaire 2019, soldé par un excédent comptable dû au résultat d’exploitation sur les prestations techniques, il a recommandé que la CPPF dispose de comptes propres ouverts dans une banque commerciale, ainsi qu’il en est des autres caisses de sécurité sociale.
Le Conseil présidé par François Engongah Owono, a approuvé le plan stratégique 2021-2023 portant entre autres, sur le cadre juridique au regard des 25 000 retraités en attente de l’application du nouveau système de rémunération devant permettre de passer au nouveau régime des pensions.
«Il était question de regarder aujourd’hui, la visibilité sur la gestion assurantielle. La CPPF doit répondre aux mêmes exigences sur la retraite complémentaire, sur les assurances maladies et d’autres prestations que les populations ne connaissent pas», a déclaré Joël Ondo Ella, administrateur représentant les agents publics. Selon lui, ces prestations devraient être connues de tous les usagers pour que la CPPF remplisse ses missions. Dans le cadre de cette stratégie, un intérêt particulier a été porté sur l’autonomie de gestion de la CPPF afin qu’elle retrouve son efficacité. «Il faut qu’aujourd’hui, l’Etat comprenne la nécessité de porter une attention particulière sur l’autonomie de gestion de la CPPF, au risque de nous retrouver en difficulté», a commenté le représentant des agents publics.
A en croire son propos, si la CPPF jouit de son autonomie, elle pourra faire des placements autonomes et prévenir certains dommages. «Pour qu’en cas de calamité, en cas de pandémie comme le Coronavirus, l’Etat ne se retrouve pas avec des retraités qui risqueraient de ne pas percevoir leurs pensions», a expliqué Joël Ondo Ella. Rappelant que la CPPF est une personnalité morale et jouit en principe de l’autonomie de gestion administrative et financière, il a souligné que dans les faits, ce n’est pas encore le cas. «Aujourd’hui c’est la difficulté qui est la nôtre par rapport à ces milliers de retraités qui se mettent dans les rues parce que leur situation est précaire», a-t-il expliqué. «Plus que jamais, l’Etat doit se saisir de cette question d’autonomie de gestion administrative et financière de la caisse pour qu’elle sorte d’une simple direction générale, à une caisse à part entière telle que prescrit la CIPRES», a-t-il ajouté.
Le conseil qui, pour le plan stratégique 2021-2023 a retenu 4 axes que sont l’autonomie de gestion, le cadre juridique, la gestion assurantielle et le capital humain, a également résolu de poursuivre les réformes d’amélioration de la gestion des branches famille et retraite, d’améliorer le service aux assurés, de préparer l’évaluation internationale des processus de la caisse, de réhabiliter et moderniser les espaces d’accueil des assurés et d’ouvrir des délégations provinciales.
2 Commentaires
La retraite est un droit et un mérite quand on a servi son pays et non une punition
merci!
La retraite est indispensable à la survie des gens du 3eme âge. Il ne faut pas les oublier car nous sommes tous des retraitables à 60 ans. Merci.