Lors de la dernière séance plénière de l’Assemblée nationale, le 14 mai dernier, les parlementaires ont de nouveau donné leur quitus au gouvernement pour une énième reconduction de 45 jours, de l’état d’urgence sanitaire. Du fait du Covid-1, cette mesure d’exception court depuis mars 2020, donc depuis 15 mois maintenant.    

Députés de l’Assemblée nationale lors d’un vote. © D.R.

 

A moins qu’entretemps l’équipe dirigée par Rose Christiane Ossouka Raponda n’en décide autrement, la population gabonaise devra encore vivre, pendant au moins 45 jours, avec les mesures restrictives prises pour lutter contre la propagation du Covid-19.  En effet, à l’issue de la séance plénière du 14 mai dernier, les députés de l’Assemblée nationale ont, une nouvelle fois, accordé leur voix à la prolongation de l’état d’urgence sanitaire, en vigueur depuis mars 2020 dans le pays.

Alors que les populations s’attendaient à un allègement des mesures contraignantes et restrictives les empêchant de vaquer régulièrement à leurs occupations, c’est une douche froide qu’elles ont reçu de la part de leurs représentants dans cette Chambre du parlement. Dans les faits, le conseil des ministres du 7 avril dernier avait prorogé «pour une durée de 45 jours» les mesures dites de «prévention, de lutte et de riposte contre les catastrophes sanitaires». Le parlement n’a donc fait qu’entériner la mesure gouvernementale.

Intervenant devant les députés pendant son audition, le ministre de la Santé, Guy Patrick Obiang Ndong, a justifié cette nouvelle rallonge par le fait que «bien que la campagne de vaccination soit effective et au regard de la situation épidémiologique, il paraît nécessaire de maintenir l’état d’urgence sanitaire pour juguler l’évolution de la pandémie».

Pourtant, comparant le Gabon à d’autres pays africains ayant mis un terme au confinement, la population espérait un allègement de ces restrictions ayant mis à genoux de nombreuses familles défavorisées et économiquement faibles. La tendance baissière constatée en ce qui concerne les contaminations, les hospitalisations, le nombre de morts, et même le démarrage de la vaccination, n’ont pas incité le gouvernement à un peu d’audace pour sauver l’économie et laisser souffler les libertés publiques et individuelles.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. diogene dit :

    Sur la photo que des gens bénéficiant de passe droit qui trouvent plus confortable de circuler quand les populations n’encombrent pas les chaussées !

    les policières et militaires feront du camping pendant 45 jours de plus !
    Soyons réalistes ça va durer jusqu’aux prochaines élections truquées et être reconduit après pour canaliser la colère populaire !

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