La famille monoparentale, où l’enfant vit seulement avec son père ou sa mère, domine dans la société au Gabon où elle représente 39% de la population. Une proportion inquiétante, la santé des membres des familles monoparentales pouvant être fragilisée par divers facteurs dominants dans ce type de structure familiale.

Au Gabon, 39% de la société est composée de familles monoparentales. © focusgroupemedia.com

 

Désignant les personnes apparentées vivant sous le même toit et, spécialement, le père, la mère et les enfants, la famille prend de plus en plus une coloration monoparentale Gabon. Wikipédia définit la monoparentalité comme le fait pour un enfant de ne vivre au quotidien qu’avec l’un de ses deux parents, et ce pour quelle que raison que ce soit : choisie ou subie, à la suite d’un divorce, d’une séparation, de la non-connaissance ou du décès d’un des conjoints.

«Selon les données du dernier recensement de la population et du logement, la famille monoparentale est le modèle récurrent dans le pays avec 39% de la populations», a affirmé Dany Davy Bekale. Le sociologue et enseignant-chercheur à l’Université Omar Bongo (UOB) s’est ainsi exprimé dans Gabon Matin, le 17 mai, dans le cadre d’un dossier consacré à la journée internationale des familles. Cette part élevée de la famille monoparentale au Gabon est d’autant plus inquiétante que la santé des membres peut être fragilisée par divers facteurs dominants dans ce type de structure familiale.

En effet, la situation financière des familles monoparentales est très souvent précaire ; l’accumulation des rôles sociaux par des parents uniques crée une tension physique et psychologique qui peut aussi se répercuter sur les enfants ; la vie sociale et affective des membres des familles monoparentales est déséquilibrée par la douleur de la séparation, du divorce ou du veuvage. A en croire Dany Davy Bekale, ce modèle familial s’explique par le nombre croissant des divorces et décès d’un des conjoints. L’entrée tardive dans la nuptialité et la précocité dans la parentalité favorisent également la monoparentalité.

«Beaucoup de jeunes hommes et femmes deviennent parents hors mariage. Ce qui peut avoir des conséquences, notamment le fait de se retrouver seule (la fille) et élever son enfant», a souligné le sociologue. Si la famille monoparentale domine la société, elle est talonnée, heureusement, par la famille nucléaire (l’enfant vit avec ses deux parents, mariés ou non) avec 34% de la population. Par ailleurs, la famille élargie (ensemble apparenté de plusieurs personnes vivant dans le même foyer) enregistre un recul considérable dans le pays.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Theydert Pauline dit :

    C’est la résultantes du désordre institue par les gens du pouvoir ce, depuis des lustres…

  2. Nan' Bengone dit :

    Bonjour et merci pour cette analyse. Mais il serait quand même intéressant de dissocier : quelle est la proportion des familles où l’enfant (ou les enfants) vit ( ou vivent) avec le père..

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