Principale cause évitable de maladie cardiovasculaire et d’insuffisance rénale chronique, l’Hypertension artérielle (HTA) est un problème de santé mondial. Au Gabon, elle touche selon les blouses blanches, 30 à 40 % de la population.

L’HTA touche davantage de personnes dans le monde et au Gabon. © D.R.

 

Touchant environ 1,13 milliard de personnes à travers le monde, l’Hypertension artérielle (HTA) est selon les blouses blanches, une élévation chronique de la pression sanguine à l’intérieur des vaisseaux. «Une affection chronique sinon une maladie à vie», a déclaré le Dr Carol Fadilath Yekini, cardiologue au Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL). Au Gabon, a-t-elle informé, près de la moitié de la population en souffre. «30 à 40% de la population gabonaise est hypertendue. C’est vraiment près de la moitié, c’est pas rien», a déclaré la cardiologue qui rappelle que perçue autrefois dans le pays comme une maladie de personnes âgées, l’HTA touche de plus en plus, des personnes plus jeunes.

Le Dr Carol Fadilath Yekini. © Capture d’écran/Gabonreview

«C’était la maladie des sujets âgés. Des personnes de 60 à 70 ans. Mais depuis une décennie, il y a que des patients de plus en plus jeunes sont atteints par l’ypertension artérielle. Il y a des patients âgés de 30 ans qui sont hypertendus, sinon moins. Donc des patients de 20 ans. Il y a vraiment une inversion de la tranche d’âge», a expliqué le Dr Carol Fadilath Yekini. Au nombre des facteurs à l’origine de cette affection, a-t-elle énuméré, il y a l’obésité, la sédentarité, la mauvaise alimentation. «Trop de sel, trop de gras, trop de sucre, la sédentarité, la génétique», a souligné la cardiologue, accroissent les risques d’HTA. «Pour se prémunir de l’HTA, il faut lutter contre ces facteurs. Nous consommons trop de sel au Gabon. L’HTA est une maladie chronique donc une maladie à vie. Il est nécessaire de se faire contrôler régulièrement. Au moins une fois par année et surtout ne pas arrêter son traitement pour les hypertendus», a-t-elle conseillé.

Longtemps silencieuse, l’HTA est à l’origine de plusieurs complications. «On dit que c’est le tueur silencieux», a indiqué le Dr Carol Fadilath Yekini. Selon elle, dès lors que les patients deviennent symptomatiques, «soit l’hypertension est élevée depuis très longtemps, soit elle est au stade de l’hypertension sévère». «Malheureusement le diagnostic de l’hypertension artérielle se fait au stade des complications. Ce qui est un peu difficile à gérer. Ces complications sont les accidents vasculaires cérébraux qu’on appelle AVC, il y a aussi l’insuffisance cardiaque et surtout l’insuffisance rénale. La majorité des patients d’hypertension artérielle finissent en dialyse», a-t-elle prévenu.

A l’occasion de la journée mondiale de la lutte contre l’HTA, célébrée le 17 mai, des séances de dépistage ont été organisées à Libreville pour permettre aux populations de connaître leur statut sérologique.

 
GR
 

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