Gabon : En ‘’direct’’ télévisé, Ossouka Raponda face au peuple
Comme promis le 31 décembre par le président Ali Bongo, l’émission consacrée à l’explication de l’action gouvernementale a enfin été réalisée. Le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, en était la première de cordée. Dans ce «Face à vous» diffusée ce 17 mai sur Gabon télévision, Gabon 24, Radio Gabon et sur les réseaux sociaux du gouvernement, le chef de l’administration s’est expliqué sur plusieurs sujets relevant notamment des secteurs des infrastructures, de la Santé, de l’Éducation et de l’Économie.
Au cinquième mois après l’annonce du chef de l’Etat, Ali Bongo, de faire intervenir ses ministres à la radio et à la télévision dans le cadre d’une session questions-réponses visant l’explicitation des activités gouvernementales, le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, s’est prêtée à l’épreuve ce 17 mai.
Diffusée simultanément sur la radio et les chaines de télévision nationales, la nouvelle émission titrée «Face à vous» a permis au chef du gouvernement de s’expliquer sur l’action de son cabinet gouvernemental. De nombreux sujets ont été abordés, partant du programme «Gabon égalité» – consacré à la lutte contre les discriminations et les violences faites aux femmes – à la construction des salles de classes et les travaux de réfection de l’Université Omar-Bongo (UOB), en passant par le Plan d’accélération de la Transformation (PAT) et la gestion du Covid-19.
Covid-19 : pour un retour à la vie normale il faut atteindre moins de 50 cas par jour
Si une problématique a particulièrement retenu l’attention durant cette émission, c’est bien celle de la gestion du Covid-19 au Gabon. Sur cette question, le Premier ministre, très enthousiaste, a affirmé avec beaucoup d’aplomb qu’«il y a une transparence totale de la gestion du Covid-19», qu’«il n’y a pas eu de détournement dans la gestion du Covid-19». S’arc-boutant contre le terme «Covid-business», Ossouka Raponda a souligné : «Il n’y a pas de Covid-business ! Ça n’existe pas. Ils devraient peut-être dire détournement», invitant à ce sujet la population à se rapprocher du Copil pour avoir des éclaircissements.
Revenant sur les mesures gouvernementales prises pour lutter contre la propagation de la pandémie planétaire actuelle, Rose Christiane Ossouka Raponda a indiqué que leur allègement dépend du civisme de la population à se conformer aux mesures édictées et des résultats y conséquents : si le Gabon venait à enregistrer moins de 50 cas par jour, le gouvernement pourrait alléger ces restrictions en ramenant l’heure du couvre-feu… à 20 ou 22 heures. La population a été appelée à se faire vacciner puisque, selon la cheffe du gouvernement, un peu plus de 8000 personnes seulement s’y sont astreintes, alors qu’il faut vacciner au moins 50% de la population pour prétendre à l’immunité collective. Elle ne s’est pourtant pas moins réjouie affirmant que le Gabon a l’une des meilleures ripostes contre le Convid-19 sur le continent.
Leitmotiv à la mode, le Plan d’accélération de la transformation (PAT)
Tardant à se matérialiser sur le terrain, le Plan d’accélération de la transformation (PAT), leitmotiv ou slogan du moment, a également occupé une place de choix dans ce premier numéro de «Face à vous». Interrogée sur les multiples réunions qu’elle préside à ce propos, le Premier ministre a laissé entendre qu’il était question, au préalable, de savoir ce qui bloque la machine. Et Ossouka Raponda d’assurer que les conseils interministériels ont permis de déceler plus de 400 dysfonctionnements dans le déploiement l’action du gouvernement, notamment les égos démesurés, les lenteurs administratives, les détournements.
Interrogée sur le silence qu’affiche de plus en plus son équipe, le chef de l’administration gabonaise a relevé «qu’on parle beaucoup» depuis qu’elle est à son poste actuel. «Les populations sont fatiguées des paroles creuses», a-t-elle indiqué, ajoutant qu’«elles sont impatientes» et qu’«elles ont beaucoup attendu». «Aujourd’hui, a fait savoir Rose Christiane Ossouka Raponda, on sait où on va, avec qui on va et où trouver les financements».
6 Commentaires
J’espere que en avançant le chiffre de 50 cas pour revenir a la normale Ossouka ne s’est pas cru investie des compétences des experts gouvernementaux ou civil en santé ou en épidémiologie en osant donner des chiffres sans les consulter. Parce qu’un des problèmes de ce pays ce sont des ministres incultes qui empiètent sur les compétences les prérogatives des techniciens et ne leur laissent aucune liberté de travailler de façon objective.
Dommage qu’on ne lui a pas posé la question de savoir pourquoi elle remplace tout le temps un Ali Bongo « en bonne santé » aux différentes installations des chefs d’États d’Afrique élus, et pourquoi le Gabon n’est représenté au sommet qui se déroule à partir d’aujourd’hui à Paris.
Jean Ping, président du Gabon. Un point, un trait.
Qui devra poser cette question ?
Soyons lucides , les questions sont orientées . Les journaleux du Gabon Télévision , Gabon24, RTGradio bougent au gré du vent , de la vague …Ils ne doivent pas poser une question qui fâche . C’est la raison pour laquelle les medias Gabonais n’ont pas d’audiences. En tout cas , je suis câblé à canal et c’est mieux Vision4 et autres que les melodies des journaleux gabonais depuis 50 ans
…Et même si cet « Ali Bongo » se trouvait à ce sommet à Paris, sachez que c’est toujours un sosie à qui on évitera des interviews en direct. Vous êtes avertis les gabonais de la diaspora. Ce sosie pourrait quand même se trouver à Paris pour faire son spectacle comme le souhaite les manipulateurs de la francafrique.
Bonne journée au peuple gabonais qui attend la libération du pays.
Serge Makaya.
@Rose Christiane Ossouka Raponda, grande sœur, tu n’as pas honte de toi ? Toute un mandat à raconter les mensonges des usurpateurs qui t’ont placé à la tête de la primature ?
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