L’aéroport d’Oyem souffre de trois maux qui empêchent les compagnies aériennes d’assurer le transport régulier des passagers : l’absence d’eau, la sûreté des lieux et un service sécurité-incendie sur le site. Le ministère des Transports semble indifférent face à cette situation.

En plus du manque d’eau, l’aéroport d’Oyem souffre d’autres maux rendant impossible le transport régulier des passagers. © D.R.

 

Réhabilité à l’occasion de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2017, l’aéroport d’Oyem sert plus à décorer la ville que ce pour quoi il a été rénové. L’infrastructure qui nécessitait en 2020 de nouveaux travaux d’entretien pour assurer la viabilité souffre de plusieurs maux rendant impossible le transport régulier de passagers. En effet, il n’y a pas d’eau dans l’aéroport d’Oyem. À cela s’ajoute la question de la sûreté avec l’absence de barrière. «Les populations et animaux peuvent entrer comme ils veulent», a ironisé un ancien cadre de la défunte Afric Aviation.

Le dernier démon de l’infrastructure aéroportuaire est l’absence d’un service sécurité-incendie, obligatoire pour le transport régulier de passagers. «En cas de problème, pour tous les vols qu’il y avait vers Oyem, aucune famille n’aurait touché le moindre centime d’un assureur et aucun blessé n’aurait été pris en charge. Pourquoi ? Parce qu’un opérateur qui fait du transport de passagers régulier doit s’assurer de l’existence, sur un aérodrome, d’un service contre l’incendie. C’est obligatoire !», a révélé un agent de sûreté aéroportuaire ayant requis l’anonymat. Sur cette question spécifique, une compagnie aérienne avait acheté un camion de pompiers en 2019.

L’idée était de mettre ledit camion à la disposition de l’aéroport d’Oyem et le céder progressivement moyennant le défalquage sur les redevances aéroportuaires. Le transporteur proposait même de former des personnes à l’utilisation du camion-incendie de pompiers. Tout ceci aurait permis aux compagnies aériennes de desservir régulièrement Oyem et ainsi générer des revenus pour l’aéroport. Malheureusement, le ministère des Transports n’a jamais donné de suite à cette proposition qui a atterri sur sa table en janvier 2020.

Au-delà ses démons, l’aéroport d’Oyem peut se targuer d’avoir une piste d’atterrissage nickel. Ce qui permet à ville d’accueillir encore des vols ponctuels et privés. Par ailleurs, Oyem n’est pas un cas isolé puisque d’autres aéroports provinciaux du pays sont possédés par les mêmes démons.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. SERGE MAKAYA dit :

    « …Le ministère des Transports semble indifférent face à cette situation. » A Ntare Nzame !!! Pitié !!

    « …l’aéroport d’Oyem sert plus à décorer la ville que ce pour quoi il a été rénové. » J’AI MÊME HONTE A LA PLACE DU MINISTRE… Kiéééééé !!!! A NTARE NZAME !!!

    Pauvre Gabon !! Le problème de notre pays, c’est qu’on ne l’aime pas. Nous passons plus de temps à tourner le dos à notre pays pour regarder ce qui se passe à l’extérieur. Pitié ! Et quand on agit ainsi, comment voulez-vous que notre pays puisse progresser ? A Ntare Nzame !!!

  2. Jean .jacques dit :

    Voila les projet prioritaires pour un pays et non les conneris de égalités femme et homme. Le minimum q le peupne veut eau courant route éducation santé emploi e sécurité.

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