Résolues à «révolutionner» le système éducatif pour l’adapter aux attentes actuelles du marché de l’emploi, les autorités gabonaises annoncent une accélération dans le processus de réforme lancé peu après l’accession d’Ali Bongo au pouvoir. Porte-parole de la présidence de la République, Jessye Ella Ekogha, a déclaré mardi que l’État gabonais n’entend plus «former pour former».

Le porte-parole de la présidence de la République, Jessye Ella Ekogha (photo d’archives). © Com. présidentielle

 

L’inauguration, vendredi 9 avril, par Ali Bongo du Centre international multisectoriel d’enseignement et de formation professionnels de Nkok serait, en croire la présidence de la République, un coup d’accélérateur donné au processus de réforme du «système de formation qui était devenu largement obsolète». Celui-ci ne répondrait plus aux attentes actuelles du marché de l’emploi.

Or, pour réduire considérablement le phénomène du chômage des jeunes devenu endémique ces dernières années, «le Gabon est résolu à transformer, pour ne pas dire révolutionner, son système de formation», a réaffirmé, mardi 13 avril, Jessye Ella Ekogha, lors de sa conférence de presse.

Pour le porte-parole de la présidence de la République «l’objectif, aujourd’hui, n’est plus de former pour former ; de former pour avoir un diplôme, et puis advienne que pourra». Les autorités gabonaises entendent désormais former les jeunes avec l’ambition de leur permettre de «trouver rapidement un emploi qualifié dans des secteurs qui sont à la base de la compétitivité présente et future de notre économie».

Pour ne pas s’arrêter au seul centre de formation professionnelle de Nkok, le Palais annonce «une tendance de fond qui sera poursuivie et accentuée dans les prochains mois et les prochaines années avec d’autres ouvertures de centres de formation technique et professionnelle qui permettront de passer de 2 500 places à plus de 8 000 places». Jessye Ella Ekogha estime en effet que «l’enseignement technique et professionnel doit devenir la norme au Gabon, comme il l’est ailleurs dans certains pays dans lesquels cette voie est une réussite».

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Jean .jacques dit :

    M.Le probleme au Gabon c’est la politique et manque de compétences.vision. Comment comprendre 1 pays qui suspend les recrutements deja plus de 5ans et ses étudiants qui ont dépasser 35ans au chômage a cause de cette incompétence ils vont devenir qui ou quoi au Gabon? Et au Gabon qui est médecin .prof journaliste ingénieur etc veulent devenir politicien.

  2. diogene dit :

    Donc les jeunes sont cons et paresseux ?!
    Comme toi, devenu ministre par un concours de circonstances plus que louches et flemmard comme pas deux…

  3. KIEM dit :

    Existe-t-il au Gabon une politique qui invite les gens à aller au bout de leur carrière rien que par la force de leurs neurones sans nomination fantaisiste ? Mon pays d’accueil qui est aussi ma 2ème patrie m’a permis d’arriver au dernier grade de ma profession dont l’équivalent en politique est la fonction de Secrétaire d’Etat, leçon : on peut devenir ministre sans nomination, c’est encore mieux car personne ne pourra t’enlever ce statut acquis par des compétences reconnues.

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