Gabon : «L’appel à la paix des braves n’a pas de sens», estime Maganga Moussavou

Pierre-Claver Maganga Moussavou a affirmé le 24 mars à Libreville, qu’il n’entend pas participer à l’appel à la paix des braves parce que cette initiative n’a pas de sens. Pour le président du Parti social démocrate (PSD), il ne s’agit ni plus ni moins que d’une pâle copie de la Conférence nationale, les Accords de Paris et d’Angondjé, qui n’ont rien produit de concret pour le Gabon.

Pierre-Claver Maganga Moussavou ne participera pas à l’appel à la paix des braves car il ne sert à rien. © Gabonreview

Connu pour son franc-parler, le président du Parti social démocrate (PSD) a donné son avis sur l’appel à la paix des braves auquel il n’entend pas adhérer. Pour Pierre-Claver Maganga Moussavou, ce projet destiné à sortir le Gabon de l’impasse, qui a déjà conquis 60 partis politiques de tous bords, n’a aucun sens.

«Je n’y participe pas. J’estime que l’appel à la paix des braves n’a pas de sens. Cela fait quatre fois que je participe aux négociations. Aujourd’hui, on perd du temps en parlant d’appel à la paix des braves», a affirmé le président du PSD, le 24 mars à Libreville. «Je ne sais pas ce qu’il y a comme guerre ou situation qui nécessite une telle initiative. Tout simplement parce qu’on doit former un nouveau gouvernement ?», a-t-il demandé.

Même les «canards boiteux» entrent au gouvernement

Pour lui, cette initiative sollicitée par le Bloc démocratique chrétien (BDC, majorité) expose à la face du monde la naïveté des partis politiques qui y adhèrent. «Eux, les 60, ils pensent qu’ils vont tous entrer au gouvernement. C’était la même chose aux accords d’Akanda où on leur a fait croire, même les canards boiteux, qu’ils allaient devenir ministres. Et ils n’ont pas eu tort de le croire, à voir la façon dont on rentre au gouvernement aujourd’hui», a lancé Pierre-Claver Maganga Moussavou, avant d’insister : «Moi, je ne participe pas à cet appel à la paix des braves».

L’ancien vice-président a estimé que l’appel à la paix des braves est calqué sur le même  schéma que la Conférence nationale, les Accords de Paris et plus récemment d’Angondjé. «Il y a des élections qui finissent mal, viennent ensuite des négociations pour la paix, puis on détricote ce qu’on a mis en place pour aller aux élections. Mais il y a encore des problèmes, encore et encore…j’ai connu ce scénario à quatre reprises et ne n’y participe plus. Maintenant je fais des propositions concrètes pour passer à l’essentiel», a conclu Pierre-Claver Maganga Moussavou.