Quelques heures après l’évènement, une enquête a été ouverte à la prison centrale de Mouila où une nouvelle mutinerie a été étouffée dans l’œuf par les gardes pénitentiaires aidés des forces de l’ordre. En début de semaine, les détenus se seraient rebellés à la suite du décès d’un des leurs tombé malade peu avant.

La prison centrale de Mouila. © D.R.

 

Des coups de feu ont été entendus par des témoins dans la nuit du lundi 22 au mardi 23 mars dans le chef-lieu de la province de la Ngounié. Le quotidien L’Union et l’Agence gabonaise de presse (AGP) évoquent une mutinerie ayant tourné court à la prison centrale de Mouila, la deuxième après celle de 2018. Aidés des forces de l’ordre, les agents de la sécurité pénitentiaire sont parvenus à mettre fin à l’insurrection sans grands dommages.

Selon nos confrères, tout serait parti du décès d’un détenu quelques heures plus tôt. Celui-ci, purgeait une peine de deux ans de prison pour vol aggravé et était tombé malade peu de temps avant sa mort, précise le site Gabon Media Time qui évoque «une source sur place». Ce qui n’a pas manqué d’inquiéter ses codétenus qui, dès lors, auraient exprimé plutôt bruyamment leur désapprobation quant aux conditions de détention dans cet établissement carcéral.

Construite au temps colonial, la prison centrale de Mouila est en surpopulation depuis plusieurs années. Et la situation n’est pas près de changer. Le gouvernement semble avoir oublié son projet de construction de nouvelles prisons dans les différentes capitales provinciales du pays.

Pour l’heure, au gouvernorat de la Ngounié, l’on est beaucoup plus préoccupé par la sanction à infliger aux instigateurs de la mutinerie. Pour ce faire, une enquête a été ouverte peu après le passage de Paulette Mengue M’Owono sur les lieux.

 
GR
 

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