Le gouvernement n’a pas encore produit, depuis le début du confinement, de bilan économique et financier du Covid-19 au Gabon. Volonté des autorités de maintenir l’opinion dans l’ignorance ou attendent-elles la fin de la pandémie pour produire un tel bilan ?

Quel est le bilan réel est termes de perte d’emploi depuis l’avènement du Covid-19 au Gabon ? © Capture d’écran/Gabonreview

 

Quelle est à l’heure actuelle, le bilan économique et financier de la pandémie de Covid-19 au Gabon ? Mystère ! En dehors du ressenti, quelques données sectorielles et rumeurs, il n’y a pas à ce jour un bilan économique et financier du Covid-19 dans le pays. Or, un an après l’instauration du confinement, il apparaissait quand même opportun d’en faire un.

Les regards se tournent évidemment vers les sommes décaissées et reçues par l’État pour faire face au terrible virus. Mais également l’impact de la pandémie sur l’ensemble des activités de production, distribution et consommation du pays depuis un an. On peut également ajouter l’évolution du taux de chômage depuis l’avènement du Covid-19.

Hormis quelques chiffres dans certains secteurs comme le tourisme, hôtellerie, night-clubbing et restauration, il n’y a pas de bilan global en termes de pertes. Peut-être que les services du ministère de l’Économie travaillent sur ces questions. Ou alors, ce travail a-t-il déjà été réalisé, mais les résultats sont tenus secrets dans les hautes sphères décisionnelles. Dans tous les cas, il est de bon aloi que les gouvernants communiquent sur le bilan économique et financier de la pandémie, s’il existe.

En attendant d’éventuels chiffres officiels, de bonnes volontés se sont essayées à la production d’un bilan. Acteur de la société civile, Geoffroy Foumboula a produit en 2020 un document d’analyse sur la gestion du Covid-19 dans le pays. Prenant en compte la période allant du début de la pandémie à juin 2020, le document met en évidence une «liste non exhaustive des contributions identifiées à ce jour». Soit 419 milliards de francs CFA, correspondant à 15% du budget du pays, répartis entre les contributions publiques (250 milliards), les emprunts (162,2 milliards) et les dons (6,8 milliards).

Ces chiffres n’ont jamais été confirmés ou infirmés par les autorités. Mais nul doute qu’à l’heure actuelle les données produites par l’activiste, dans l’hypothèse où elles sont avérées, ont clairement explosé depuis. Les autorités attendent peut-être la fin de la pandémie pour livrer leur bilan économique et financier du Covid-19 au Gabon. L’espoir est permis.

 
GR
 

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