Sénat : Guy Nzouba snobé par Ali Bongo au profit de Maganga Moussavou

À la tête du parti Les Démocrates qui, avec quatre sénateurs fait office de première force politique de l’opposition gabonaise, l’ancien président de l’Assemblée nationale n’est parvenu à obtenir aucun poste au sein du bureau du Sénat. Le Parti démocratique gabonais (PDG) s’en est accaparé pour n’en concéder qu’un seul à un autre parti de l’opposition, le PSD de Pierre-Claver Maganga Moussavou.

Président de la 2e force politique du pays, Guy Nzouba Ndama (à droite) n’a obtenu aucun poste au sein du bureau du Sénat. (Image d’archive) © D.R.
Au Sénat, le duel opposant le Parti social-démocrate (PSD) de Pierre-Claver Maganga Moussavou aux Démocrates de Guy Nzouba Ndama a clairement tourné à l’avantage du premier lors de l’élection des différents membres du bureau de l’institution, le 1er mars dernier à l’occasion de la première session ordinaire de l’année parlementaire. Au terme de ce scrutin, le parti de l’ancien président de l’Assemblée nationale n’a obtenu aucun poste, le PDG ayant tout raflé pour ne concéder que le poste de 2e questeur à Pierre Moussounda, sénateur du département de la Mougalaba et de la commune de Guietsou, dans la province de la Ngounié.
Ce n’est pourtant pas faute d’avoir tenté de jouer le jeu en espérant un retour d’ascenseur de la part du parti d’Ali Bongo. Du poste de président du Sénat à celui de secrétaire (4 au total), Les Démocrates n’ont en effet souhaité présenter aucun candidat pour concéder ces différents postes au PDG, majoritaire. Le parti de Guy Nzouba Ndama qui avec 10 députés et 4 sénateurs fait office de 2e force politique du pays espérait donc obtenir le soutien du PDG en briguant une place au sein de la questure. Mal lui en a pris.
Si le parti au pouvoir a fait mine de ne souhaiter obtenir que le poste de 1er questeur, il n’a toutefois pas souhaité apporter son soutien au candidat des Démocrates, Eric Laugel Emeil, sénateur du département de la Basse-Banio et de la commune de Mayumba (Nyanga). Chose pour le moins curieuse, le parti d’Ali Bongo a plutôt choisi de soutenir la candidature de l’unique représentant du PSD au Sénat. Ce qui a conduit LD au boycott de la suite du scrutin.
En janvier dernier, dans un entretien paru au quotidien L’Union, Guy Nzouba Ndama affirmait qu’il ne verrait pas d’inconvénients si le président de la République venait à penser à son parti en nommant un des siens parmi les 15 personnalités ayant récemment fait leur entrée au Sénat. Rien n’y a fait. Ali Bongo l’a snobé.

5 Commentaires
Ca c’est quels opposants qui quémandent ça? Vraiment au Gabon il n’y a pas d’opposants, ou plutôt il y a des opposants façon façon
Le Sénat est un gouffre à sous. Sans aucune utilité. A l’image de beaucoup de gabonais qui vivent dans l’oisiveté, affairés sans rien faire. A Ntare Nzame!!
Oui Bassomba,opposants façon façon,élections façon façon,Président Ibo(venu du Biafra au physique si ingrat et aussi répugnant qu’un rat),démocratie façon façon.Voici le Gabon tel que vous l’avez façonné en plus d’un demi siècle de dictature avec la complicité de vos maîtres français qui vous tiennent en laisse.Pour redonner au Gabon son lustre d’antan,il va bien falloir un jour tailler dans le vif;n’ayons pas peur des mots,purges et liquidations seront nécessaire comme au Cambodge avec le régime des Khmers rouges ou en Russie après la révolution d’octobre 1917.étant donné que nous n’avons rien à attendre de ce régime de prévaricateurs qui a lamentablement échoué à tirer le peuple gabonais vers le haut.D’ailleurs,les récents évènements qui ont eu lieu au Sénat nous ont édifié à quel point Ali Bongo et sa bande de déviants ont perverti les institutions de la république.Pour moi,et j’en suis convaincu,c’est même une lapalissade,la majorité des gabonais est prête à en découdre avec ces cochons,ces voleurs, ces opportunistes qui nous bercent de discours délirant depuis plus de cinquante ans.
Hoooo je vois Guillaume SORO au fond comme nouveau sénateur! quelle avancée pour la démocratie gabonaise;elle se panafricanise!
C’est une image d’archive, cher monsieur.