Quelques jours après la nomination, par le président Ali Bongo, des 15 sénateurs qui complètent la liste des 52 autres sénateurs élus, le porte-parole de la présidence de la République, Jessye Ella Ekogha, a présenté les critères ayant prévalu au choix de ces derniers.

Le porte-parole de la présidence de la République, Jessye Ella Ekogha, le 1er mars 2021. © D.R.

 

Quarante-huit heures après la nomination des 15 sénateurs par le président de la République, conformément à la Constitution, la 5e législature a débuté le 1er mars, avec l’élection du président et de l’ensemble des membres du bureau de cette institution. Le porte-parole de la présidence de la République, Jessye Ella Ekogha, lors d’une conférence de presse, le 1er mars, a présenté les critères pris en compte pour le choix de ces quinze.

Si à l’énoncé de leur nom, les observateurs de la scène politique gabonaise y ont vu «des militants zélés, alliés à la docilité légendaire», des personnes n’étant «réputés ni pour leur indépendance d’esprit ni pour leur abnégation», Jessye Ella Ekogha, lui, invoque cinq critères ayant permis leur sélection.

Le premier de ces critères est la compétence. Le porte-parole de la présidence assure que «toutes les personnalités nommées disposent, dans un ou plusieurs domaines, d’une expertise avérée». Le deuxième quant à lui est la représentation territoriale. Pour Jessye Ella Ekogha, «chaque province dispose d’au moins un nouveau sénateur». «Et celles qui en ont deux ou trois, comme l’Estuaire, c’est en raison de leur poids dans la population totale du pays», a-t-il fait savoir.

Le troisième critère repose selon lui sur la parité. «7 femmes ont été nommées pour 8 hommes», a-t-il fait remarquer avant de rappeler «qu’en matière de représentation des femmes dans la vie politique, le Gabon figure parmi les trois pays les plus exemplaires en Afrique, aux côtés du Rwanda et de l’Éthiopie».

Pour le quatrième critère, il est basé sur l’équilibre entre jeunesse et expérience. La voix de la présidence souligne que «certains sénateurs sont très expérimentés ; d’autres sont plus jeunes», «c’est le cas notamment de Steeve Nzegho Dieko ou encore Rosine Mawanga». Concernant le dernier et cinquième critère qui pour lui, est très important, il est fondé sur le respect du vote lors des dernières élections sénatoriales.

Jessye Ella Ekogha indique que «pour procéder à ces quinze nominations, le chef de l’État a nécessairement dû tenir compte des équilibres partisans issus du scrutin de fin janvier-début février derniers». «Ne pas le faire aurait été anti-démocratique» a-t-il déclaré, ajoutant «que ces nominations visent d’abord à renforcer l’expertise du Sénat et lui assurer une meilleure représentativité. Et non de bouleverser des équilibres politiques en foulant au pied le vote des grands électeurs».

A noter que les 15 sénateurs nommés par le chef de l’Etat sont, pour l’essentiel, issus du parti au pouvoir, le Parti démocratique gabonais (PDG). Seuls deux d’entre eux proviennent d’autres formations politiques, le Centre des libéraux réformateurs (CLR) et la Conscience actions citoyennes (CAC), tous alliés du PDG.

 
GR
 

10 Commentaires

  1. Diarra dit :

    Vous avez fait d’un mort un quasiment dieu. Il faut vous faire soigner peuple gabonais. Et faites très attention à l’argent. Ça peut rendre fou.

  2. Ernest dit :

    Jamais la France ne s’est amusé autant avec tout un peuple comme celui du Gabon. Elle sait que c’est un peuple maboule, malléable, indolent. Ce peuple est sous morphine depuis très longtemps. Ce qui fait qu’il ne ressent plus aucune douleur. Quelle tristesse !

  3. KIEM dit :

    Mon cher frère Ernest, ce qui me chagrine le plus c’est la façon dont les femmes et hommes politiques de cette France se moquent de nous, je rencontre ponctuellement quelques uns, et pas des moindres, ils parlent souvent des diplômés de leurs universités et grandes écoles qui en entrant en politique dans leurs pays, sont devenus des « indigènes », je leur réponds qu’ils ont des « maîtres » qu’ils n’ont pas encore dépassés.

  4. nguema21 dit :

    Bonsoir à tous!
    Comme aimait à le dire quelqu’un, « comparer n’est pas raison ».
    Citer un état de l’Afrique francophone en général et de la sous région de l’Afrique centrale en particulier ayant les mêmes spécificités que le Gabon en matière de très forte concentration de ressources naturelles et de très très faible démographie est plutôt rare et constitut la vache à lait de la puissance colonisatrice que est la France lorsque elle s’obstine à maintenir le Gabon dans une dictature qui ne dit pas son nom.
    Je mettrai au défit n’importe quel peuple qui viendrait au Gabon pour tenter une révolution!!!
    1er obstacle, la forte présence des militaires Français au Gabon pour maintenir le régime du bord de mer.
    2ème constat, la brutalité de la répression policière et militaire disproportionnée pour le niveau de revendication des populations. Souvenez vous des massacres du QG de Jean PING.
    3ème constat, le silence complice des instances internationales qui continue à distribuer des bon points au Bongo.
    En conclusion, lorsque un pays est la vache laitière de la France. Pourquoi voulez vous que ce pays sorte de l’hégémonie de la France et son meilleur esclave de dirigent au Gabon? Arrêtez de comparer le Gabon au Burkina Fasso ou à la Tunisie…La libération du Gabon passe par la déchéance de la France qui maintien par tous les moyens les Bongo au pouvoir au Gabon pour satisfaire les intérêts des Français au Gabon ou en France.
    Bonne soirée à tous!

    • SERGE MAKAYA dit :

      A Ntare Nzame !!! Merci mon frère « nguema21 ». Plus précis que toi dans ton analyse, il n’y a pas deux. Il parait que Serge Makaya que je suis parle TROP de la France en MAL. On voudrait donc que je puisse dire du BIEN de SATAN (France)déguisé en ange de lumière. A Ntare Nzame. Pauvre Gabon !

      • SERGE MAKAYA dit :

        Même si notre pays devenait un département Français, il n’évoluerait pas pour autant. il n’y a qu’à voir ce qui se passe dans les départements Français d’Outre-Mer : rien de bon.

        Donc, c’est encore mieux notre pseudo-indépendance que nous devons désormais obtenir pour de vrai en nous battant par une révolution. Mais c’est très difficile à mettre en place ce début de révolution tant qu’il y aura des vendus parmi nous, des hypocrites comme ces français, des Gabonais qui veulent jouer en solo ce combat.

  5. JAMES DE MAKOKOU dit :

    TIENS! C’EST BIZARRE IL S’APPEL JESSE ELLA EKOGHA, C’EST LE FRERE DE M.ELLA EKOGHA? OU C’EST SON FILS.. CHEZ NOUS LES FANGS, IL DOIT NE DOIT PAS AVOIR LE NOM EKOGHA QUI EST LE NOM DU PERE DE M.ELLA EKOGHA.. SAUF S’ILS FONT COMME LES BONGOS OU TOUS LE MONDE EST ONDIMBA.. ENFIN JE VOULAIS RELEVER CE FAIT QUE JE VIENT DE VOIR SUR LA PLAQUE,, OU VOUS USURPER LE NOM DE PERE DU FEU GENERAL.
    IL A FALLUT QU’IL NE SOIT PLUS DE CE MONDE POUR VOIR SON NOM A TOUTES LES SAUCES….
    C’EST QUELQU’UN QUE J’AI APPRECIE QUAND IL ETAIT A MAKOKOU ET COURTISAIT MA SOEUR..J’AI EU DES DISCUSIONS INTERESSANTES AVEC LUI ET IL ME PARLAIT DE SA FAMILLE.. EN GROS UN VRAI COMPATRIOTE ET AUTOCHTONNE ..VERITABLE ENFANT DU PAYS…
    PAIX A SON AME

  6. Gayo dit :

    On note que tous ces sénateurs sont du pag ou de la majorité. De quel équilibre politique parle la dorcellerie d’Ali Bongo pire que celle de don père. Ton héritage Ali Bongo, des actes contraires au destin d’un pays qui aspire à la démocratie. Ainsi toi comme ton père vous êtes destinés aux oubliettes de l’histoire du Gabon. Vous n’avez rien construit de durable. Ali Bongo juge bon de ramener le Gabon en arrière. Surtout quand on sait le PDG rassemble un taux de cadres incompétents, corrompus, criminels 1000 fois supérieur à la moyenne nationale.

  7. SERGE MAKAYA dit :

    Que ceux qui écrivent souvent que Serge Makaya en fait trop avec la France lisent cet article. Et prenez vraiment LE TEMPS DE LE LIRE SVP.

    https://acta.zone/amzat-boukari-yabara-la-francafrique-est-la-forme-specifique-du-neocolonialisme-francais/

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