L’évêque élu des Ministères Christ Révélé aux Nations (CRN), François Rabenkogo, a fustigé, le 20 février, l’attitude du gouvernement face à la population en détresse et en colère, l’invitant à revoir certaines mesures et à apporter davantage de mesures d’accompagnement.

L’évêque élu des Ministères Christ Révélé aux Nations (CRN), François Rabenkogo, s’est également prononcé sur les mesures contre le Covid-19. © D.R.

 

Face au remous que provoquent désormais les mesures gouvernementales prises dans le cadre de la riposte contre le Covid-19, l’évêque élu des Ministères Christ Révélé aux Nations (CRN), François Rabenkogo, n’est pas resté en marge des contestations, notamment au moment où la révolution des casseroles a conduit à la mort de deux Gabonais, selon le procureur de la République. Dénonçant l’attitude du gouvernement, il l’a invité, le 20 février, à revoir certaines mesures qui précarisent la population, malgré la sortie du Premier ministre le 19 février, annonçant la gratuité des tests Covid et du transport en commun.

Pour protester contre ces mesures, les populations ont entrepris à l’unisson, depuis quelques jours, de faire «un concert de casseroles» à partir de 20 heures, dans un élan pacifique, «pour dire non à ces mesures sans accompagnement, et qui les précarisent». Malheureusement, dans la nuit de jeudi 18 février, dans les PK, des Gabonais sont tombés sous les balles.

«Des incidents malheureux qui endeuillent plusieurs familles et que le gouvernement aurait pu éviter s’il avait pris la peine d’écouter les avertissements de Monseigneur François Rabenkogo sur le fait que les mesures contestées allaient conduire le peuple à se rebeller et à agir contrairement aux attentes du gouvernement», fait savoir l’Evêque qui déplore «le silence du gouvernement face aux cris de détresse du peuple gabonais».

S’il reconnaît que «ces mesures prises visent à protéger les populations contre cette pandémie qui ne cesse de faire des morts à l’échelle planétaire en général, et sur le plan national en particulier», il estime qu’«elles ne doivent pas précariser les Gabonais». C’est pourquoi, au regard de la situation actuelle et craignant que les choses ne s’enveniment, l’Évêque demande au gouvernement de revoir les mesures querellées, dans le cas contraire, de proposer aux populations les mesures d’accompagnement comme au début de la pandémie.

 
GR
 

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