Coûts des matériaux de construction : Le PAT entend faire fléchir le prix du ciment
Dans le document de cadrage du «Plan d’accélération de la transformation 2021-2023», le gouvernement réaffirme son objectif de rendre le prix du ciment encore plus compétitif et éviter les pénuries saisonnière, en multipliant les acteurs sur le marché.
Fixé en moyenne à 5000 francs CFA chez les détaillants, le prix actuel du sac de ciment pourrait baisser du fait de la levée de l’interdiction temporaire d’importation du ciment entrée en vigueur depuis le 17 juillet 2019. De même, l’entrée d’un nouvel opérateur sur ce marché, le groupe Foberd Gabon, et l’ambition du gouvernement de faire baisser les coûts des matériaux de construction militent pour la baisse du prix de ce produit. Cette ambition est d’ailleurs portée par le «Plan d’accélération de la transformation 2021-2023».
«Le prix de vente d’une tonne de ciment est 3 fois supérieur au Gabon qu’en Turquie, en partie comme conséquence d’un monopole sur la production de ciment et une interdiction des importations de ciment. Les pénuries de ciment récurrentes et les pertes de recettes douanières sont la conséquence de l’interdiction d’importation de ciment », indique le nouveau document de stratégie de développement du pays, qui donne le ton pour l’ouverture du marché à d’autres opérateurs outres Cimaf Gabon, CimGabon et Africa Cement.
L’objectif du gouvernement est clair : rendre le prix du ciment encore plus compétitif et éviter les pénuries saisonnières en multipliant les acteurs sur le marché, à l’exemple du groupe Foberd Gabon qui vient de mettre sur le marché près de 41 000 tonnes de ciment au prix de 4300 francs le sac de 50 kg. Soit une réduction de 15 %. D’autres opérateurs, indique t-on, devraient également s’engouffrer dans la brèche. Au plus grand bonheur des acteurs du secteur de la construction et des consommateurs.
La mesure d’interdiction d’importation temporaire du ciment encadré par l’arrêté n°360 du 27 juillet 2017 et publié au journal officiel n°361 du 16 au 23 août 2017, visait à réguler et à assainir le circuit d’importation, de structurer l’industrie du ciment, de garantir l’accroissement des investissements dans le secteur de la cimenterie, d’augmenter le taux d’emplois et l’entrepreneuriat dans les métiers de la chaîne de valeurs des métiers de la cimenterie. Trois ans plus tard, cette mesure ne semble pas avoir été bénéfique.
1 Commentaire
Et on peut construire en bois !