Le Syndicat des boulangers du Gabon (Syboulga) a annoncé le 16 février que la grève annoncée la veille, en soutien aux trois boulangeries fermées dans la commune d’Akanda, est maintenue à compter du 17 février.

Le président du Syboulga, Jaber Nguembet, à l’issue de la réunion avec le Copil. © D.R.

 

Les membres du Syndicat des boulangers du Gabon (Syboulga) ont décidé le 16 février du maintien de la grève de soutien aux trois boulangeries fermées dans la commune d’Akanda, initialement débutée le 15 février. Cette décision est motivée par l’impasse dans laquelle se trouve le Syboulga. En effet, le syndicat n’a pas pu obtenir du Comité de pilotage de la lutte contre le coronavirus (Copil), la suspension de la fermeture des boulangeries «Blé Doré» d’Avorbam, «Cacao» située au carrefour JIJI et «L’Escale Royale» de l’échangeur du Lycée d’Etat. Elles ont été suspendue par une décision conjointe du ministre du Commerce, Hugues Mbadinga Madiya et de son collègue de la Santé, Guy Patrick Obiang Ndong,

«Nous sommes surpris que le travail du ministre du Commerce pour la suspension de la fermeture de nos établissements, n’ait pas abouti. Les membres du Copil nous ont fait comprendre qu’ils n’ont pas de support écrit qui suspend la fermeture de nos magasins. Face à cette situation, nous sommes exposés à payer une double amende de 5 millions à 10 millions de francs CFA. Ces moyens, nous ne les avons pas. Tout à l’heure, les membres du syndicat des boulangeries fermeront toutes les boulangeries, et demain, nous n’aurons pas de pain», a déclaré le président du Syboulga, Jaber Nguembet, à l’issue de la réunion avec le Copil.

 Il est reproché à ces boulangeries de ne pas disposer de tests PCR négatifs pour tous leurs employés, à raison de 10.000 francs CFA par test et par semaine. Ce qui représenterait selon le président du Syboulga, une dépense mensuelle de 1,6 milliard de francs minimum pour chaque structure. «Au minimum, nous avons 40 employés par boulangerie ça fait 400.000/ semaine, soit 1,6 milliard de francs CFA pour payer les tests chaque mois. Nous voulons bien respecter les conditions du Copil, car il s’agit de la sécurité des citoyens, mais ces moyens nous ne les avons pas. Alors il vaut mieux fermer», a regretté Jaber Nguembet.

Selon le gouvernement, des équipes mobiles et fixes de la direction générale du Commerce procèdent à des contrôles dans les différents établissements commerciaux de la capitale. Leur mission consiste à s’assurer du respect des mesures gouvernementales par les opérateurs économiques. Les sanctions encourues vont de l’avertissement à la fermeture de ces établissements pour une période d’un mois ainsi que le paiement des amendes.
Toutefois, pourquoi cette exigence de test PCR ne s’applique pas au personnel de la fonction publique ou aux membres du gouvernement, pour prêcher par l’exemple ? Les entreprises contrôlées peuvent-elles exiger un test PCR pour les éléments de ces brigades mobiles ?

 

 
GR
 

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