Rupture momentanée de production à la Sogara
L’unique raffinerie de pétrole du Gabon, gérée par la Société gabonaise de raffinage (SOGARA), va suspendre son activité durant un mois. Ce qui, à priori, ne devrait poser aucun problème au niveau de la distribution
Pierre Reteno Ndiaye, directeur général de la Société gabonaise de raffinage (SOGARA), a annoncé, le 3 février à la faveur d’une conférence de presse, la fermeture de cette raffinerie durant un mois pour des besoins de maintenance.
Des «dispositions sont prises pour qu’il n’y est pas une pénurie des produits pétroliers dans le pays» a assuré le directeur de la raffinerie, cité par l’agence Xinhua qui fait remarquer que la stratégie de l’entreprise en la matière n’a pas été dévoilée.
La production de la Sogara est, en effet, destinée en grande partie à la consommation locale gabonaise. On sait qu’en sus du dépôt stratégique situé dans la région de Ndjolé (Moyen-Ogooué), la Société gabonaise d’entreposage des produits pétroliers (SGEPP) dont la mission consiste à stocker les produits pétroliers qu´elle reçoit par de la Sogara, dispose de deux principaux dépôts. Celui de Moanda, d’une capacité totale de stockage de 6 000 m3 (Essence, Gasoil et Pétrole lampant) et celui de Libreville, avec une capacité totale de stockage de 23 000 m3.
Pour mémoire, une grève de deux semaines des agents de la Sogara, début avril 2004, avait mis en exergue la faiblesse du dispositif de stockage des produits pétroliers au Gabon. Ce qui avait poussé Alain-Claude Kouakoua, alors président de l’Amicale des transporteurs de produits pétroliers, à s’interroger et prévenir qu’en «l’absence d’un plan d‘urgence, comment le Gabon peut résister à des ruptures prolongées en fourniture des hydrocarbures ?».
On n’est pas là et on ne risque pas d’y arriver, du fait que ce n’est pas la première fois que la Sogara en arrive à suspendre sa production. L’usine nécessitant une révision générale tous les cinq ans, la dernière opération de ce genre est en effet survenue en 2007, sans le moindre désagrément.
Située au Cap Lopez, dans la banlieue de Port-Gentil, cette raffinerie fut créée en 1967. Elle est contrôlée à 25% par l’état gabonais, 16% par des investisseurs privés, le reste étant contrôlé par Total.
1 Commentaire
Faux!!! Ils n ,ont pas de brut à raffiner,Total ne veut pas donner le brut en bons et l’état n’a pas de quoi payer ….pathétique ils n’ont pas de produits.C’est juste ça la vérité!!!