Mairie de Libreville : Jusqu’où ira l’intérim d’Akassaga?
Par arrêté n°00015 du 16 septembre dernier, Serge William Akassaga Okinda a été désigné maire intérimaire de Libreville pour une période n’excédant pas la durée de 3 mois. Si le 16 décembre, jour pour jour, la durée de ces 3 mois a été atteinte, l’intérim de Serge William Akassaga Okinda au delà de cette durée serait illégal.
Dans la foulée de l’arrestation du maire de Libreville, Léandre Nzué, le 16 septembre, par arrêté n°00015 portant constatation provisoire du poste et désignation d’un maire intérimaire à la commune de Libreville, le gouverneur de la province de l’Estuaire, Marie-Françoise Dikoumba, constatait «la vacance provisoire du poste de maire de la commune de Libreville». Sur la base de l’article 2 de l’arrêté du gouverneur, du fait de cette vacance provisoire, l’intérim a été confié au premier maire adjoint, Serge William Akassaga Okinda.
Si l’arrêté indiquait que l’intérim portait sur l’expédition des affaires courantes, que le maire a d’ailleurs géré jusqu’ici, il précisait cependant que cet intérim «prend fin au terme de l’empêchement provisoire et ne peut excéder la durée de trois mois». Autrement dit, si Léandre Nzué n’était pas acquitté jusqu’au 16 décembre a priori, le gouverneur de la province de l’Estuaire devait constater la vacance définitive du poste de maire de la commune de Libreville et fixer une date pour l’élection du nouveau maire de la capitale gabonaise.
Trois mois jour pour jour, à compter de la date de publication de cet arrêté, le maire de Libreville Leandre Nzué n’a pas été acquitté et le cheminement indiqué par le gouverneur Marie-Françoise Dikoumba n’a pas été respecté. Le règne de Serge William Akassaga Okinda à la tête de la mairie de Libreville serait pour ainsi dire, arrivé à expiration depuis mercredi dernier. Reste donc au gouverneur de la province de l’Estuaire de respecter les textes, à moins de faire revivre aux Librevillois l’expérience de la mairie d’Akanda où l’intérim avait été prolongé après que le maire soit arrêté presque pour les mêmes motifs que celui de Libreville.
1 Commentaire
Ils sont coutumier du fait,toute l’administration du ministère de l’habitat est jonchée d’intérimaires du poste de directeur à celui de chef de service quelle valeur juridique accordée aux actes posés par ses derniers.La déduction qui s’impose est la suivante :soit ils sont incompétent soit c’est de l’ignorance et quelle ignorance…