Grippe aviaire : Le Gabon autorise l’importation conditionnée de volaille vivante

Le ministère de l’Élevage a de nouveau autorisé le 8 décembre,  les importations de volaille vivante, œufs à couver, œuf de table et poussins d’un jour. L’importation n’est possible que si elle provient des zones où compartiments considérés comme indemnes d’influenza aviaire hautement pathogène dans les pays infectés, et remplit certaine conditions.

Le Gabon autorise à nouveau l’importation de volaille vivante et œufs, sous certaines conditions cependant. © blogspot.com

Moins d’un mois après la suspension de l’importation des œufs et volaille vivante en provenance d’une vingtaine de pays africains, européens et asiatiques où ont récemment été découverts des foyers de grippe aviaire, le Gabon a décidé de lâcher du lest. Le 8 décembre en effet, le ministère de l’Agriculture a pris un arrêté modifiant celui du 26 novembre, portant  suspension de l’importation de volaille vivante, œufs à couver, œuf de table, poussins d’un jour et oiseaux de compagnie en provenance des pays déclarés infectés par la grippe aviaire H5N8.

Selon le nouvel arrêté,  «les importations de volaille vivante, œufs à couver, œuf de table, poussins d’un jour sont autorisées si elles proviennent des zones où compartiments considérés comme indemnes d’influenza aviaire hautement pathogène dans les pays infectés». Le texte précise par ailleurs qu’une zone où compartiment est considéré comme indemne d’influenza aviaire hautement pathogène, «lorsqu’il est établi qu’il n’y a pas eu d’infection par les virus de l’influenza aviaire hautement pathogène, chez les volailles au cours des douze derniers mois, sur la base des données issues de la surveillance épidémiologique».

Une batterie de conditions

Concrètement, l’importation des volailles vivantes est conditionnée par la présentation d’un certificat international attestant que les produits proviennent d’une zone où d’un compartiment d’élevage indemne d’influenza aviaire hautement pathogène ; les volailles ne présentent aucun signe clinique d’influenza aviaire lors de leur chargement ; les produits ont séjourné depuis leur éclosion ou durant au moins les derniers 21 jours, dans une zone ou compartiment indemne ; les produits sont expédiés dans des conteneurs neufs ou convenablement désinfectés.

Pour ce qui des œufs à couver, l’importateur doit présenter un certificat sanitaire international attestant que ceux-ci proviennent d’une zone ou un compartiment d’élevage indemne d’influenza aviaire ; sont issus de troupeaux parentaux qui ont séjourné pendant les 21 jours ayant procédé la collecte des œufs, ainsi qu’au moment de celle-ci, dans une zone ou compartiment indemne d’influenza aviaire ; sont expédiés avec du matériel d’emballage neuf ou convenablement désinfectés.

Dans les deux cas, «l’importateur est tenu de joindre au certificat, les informations relatives au type de vaccin et la date de vaccination, si les volailles ont été vaccinées contre l’influenza aviaire», a précisé le ministère de l’Agriculture. L’importateur a également l’obligation de fournir tous les documents relatifs au dossier d’importation, aux services vétérinaires du ministère de tutelle, 48 heures avant l’arrivée des produits importés. Les opérateurs économiques doivent également confirmer la date d’arrivée des produits 24 heures à l’avance ; faire débarquer les produits en présence des services vétérinaires officiels ; donner accès aux services vétérinaires officiels dans les élevages pour des enquêtes épidémiologiques.