Gabon : Des journalistes outillés sur la notion de genre
A l’initiative de la Fondation Sylvia Bongo Ondimba (FSBO) pour la famille, des journalistes de la presse nationale ont participé, le 8 décembre, à un atelier de renforcement des capacités en analyse genre. Une activité s’inscrivant dans le cadre des 16 jours de campagne contre les violences faites aux femmes et visant à aider les journalistes à s’approprier la stratégie de promotion des droits de la femme et de réduction des inégalités homme-femme au Gabon.
La question de genre et son traitement dans les médias a été au centre d’un atelier de renforcement des capacités des journalistes, le 8 décembre, à la Maison d’Alice, à Libreville. Organisé par la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la famille, cet atelier destiné aux femmes et hommes des médias a permis de mieux cerner le concept de genre, de même que les notions d’équité, d’égalité et de sexe qui lui sont associées, dans le but de l’amélioration de leur usage dans le traitement de l’information.
Animé par l’expert genre et droits fondamentaux des femmes, Nicole Nguéma Metogo, cette session de formation a été l’opportunité de revenir sur ce concept mais plus encore sur la stratégie de promotion des droits de la femme et de réduction des inégalités homme-femme au Gabon, dont le rapport avait été remis au président Ali Bongo, le 30 septembre dernier, par son épouse, Sylvia Bongo.
L’on notera que le genre ne devrait pas se concevoir comme un «synonyme de la femme», mais comme une construction sociale désignant les processus et rapports sociaux qui divisent, polarisent et organisent l’humanité en différentes catégories. De ce fait, le journaliste se gardera, dans la collecte, le traitement et la présentation de faits, d’utiliser des expressions discriminatoires strictement basées sur le sexe.
De même, a fait savoir l’expert, il devrait éviter le recours à des verbes contribuant à violenter psychologiquement des hommes ou des femmes dans une situation donnée. Il faut donc bannir les expressions telles que «crime passionnel», «crime familial», «meurtre par le partenaire intime», et «écarter les verbes tels que avouer, reconnaître, lorsqu’on rapporte les déclarations d’une victime». De même, le journaliste devrait se garder de donner des conseils ou des leçons.
Des chiffres ont été présentés en rapport avec la stratégie de promotion des droits de la femme et de réduction des inégalités homme-femme au Gabon. Ce document révèle notamment que 90% de femmes sont victimes de violences sexuelles, 83% de violences économiques, 64% de violences physiques, tandis que 50% des élèves-mères abandonnent ou redoublent leur classe. Ce qui impactent fortement leur avenir. D’où la nécessité de se référer à l’arsenal juridique existant pour faire avancer les choses, particulièrement en appliquant simplement les lois et en mettant en application les décisions prises et entérinées.
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