Le coordonnateur des programmes de l’ONG  IDRC Africa, Hervé Omva se propose d’offrir un programme d’aide à l’insertion sociale et professionnelle de jeunes détenus par le biais des métiers liés au secteur agricole.

Pour l’ONG IDRC Africa, l’entrepreneuriat agricole est un outil efficace de lutte contre le chômage des jeunes et la délinquance juvénile au Gabon. © D.R.

 

Il ne se passe pas une semaine sans que les jeunes délinquants ne fassent la Une des journaux pour vols ou braquages. Une situation difficile à accepter pour le coordonnateur des programmes de l’ONG IDRC Africa,  Hervé Omva qui estime qu’il y a mieux à proposer à ces jeunes qui constituent la relève du Gabon.

«La construction de perspectives d’avenir pérennes et équilibrées passe nécessairement et avant tout par un encadrement formatif. Or, la société gabonaise n’accorde pas suffisamment de suivi et ne dispose pas d’un réel programme d’insertion sociale et professionnelle aussi bien pour des mineurs que pour des jeunes déscolarisés et ou sans emploi», a déploré ce dernier.

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Il  propose la mise en place d’un ensemble de programmes d’aide à l’insertion sociale et professionnelle par le biais des métiers liés au secteur agricole. Selon Hervé Omva, l’un des mécanismes pouvant participer efficacement à renverser la tendance et aider les jeunes sortis de prison, à ne plus regagner le milieu carcéral, est le modèle de formation initié au «village Graine de Bolokoboué » basé sur un système dual 25% de théorie et 75% de pratique. Ce qui permettra de maintenir ces jeunes sur les lieux de la formation. Elle favorisera aussi bien leur insertion sociale, que professionnelle à la fin du cycle de formation.

«60% de la population gabonaise aujourd’hui ont moins de 45 ans et sur les 60% de cette population, plus de 45% sont assis à la maison et c’est pour ça qu’aujourd’hui, les commissariats sont remplis de petits bandits. Dès qu’ils sont conduits au tribunal, le soir, ils sont déférés à la prison centrale. Voilà des jeunes qui, à cause du manque d’emplois, de formation, vont être obligés d’aller voler et se retrouveront en prison, et on les perdra en prison pour six et sept mois en attendant la grâce présidentielle. Pendant ce temps, ils jouissent d’un renforcement de capacités en grand banditisme, et trois mois après leur sortie, ils retournent devant les tribunaux et c’est ainsi qu’on forme une génération de grands bandits», a regretté Hervé Omva. Pour lui, l’entrepreneuriat agricole est un outil de lutte contre le chômage des jeunes et la délinquance juvénile au Gabon.

 
GR
 

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