Le centre de contrôle technique et d’immatriculation, Auto Bilan, installé... pour le moins dans la précarité !

A rebrousse-poil de la réglementation en vigueur au Gabon, le centre de contrôle technique et d’immatriculation, Auto Bilan, s’est installé en plein air dans un ancien cimetière. Ce qui a provoqué la montée au créneau de l’Organisation gabonaise des consommateurs (OGC) et la remémoration des manquements antérieurs de cette entreprise.

Alors qu’il a fait publier dans le quotidien « L’union » un communiqué à travers lequel il indique son nouvel emplacement et son «matériel neuf (Banc mobil, Poids lourds et Poids légers)», le centre de contrôle technique et d’immatriculation Auto Bilan, est indexé par l’Organisation gabonaise des consommateurs (OGC), une association de défense et de protection des droits et intérêts des consommateurs et des usagers.

A travers un communiqué de presse accompagné de photos pour le moins éloquentes, l’OGC indexe le centre Auto Bilan pour le nouvel emplacement dont il est question  dans le journal « L’union ». «Le Centre Auto Bilan agrée est désormais installé dans un cimetière, à la vallée de Sainte Marie, proche du collège Immaculée Conception et dans le domaine public de la Route Nationale», indique l’organisation.

L’OGC s’offusque en réalité de ce que cette société ait totalement snobé la réglementation qui encadre son domaine d’activité. Notamment, «l’arrêté N° 000140/MTMM/ fixant les conditions d’installation et d’exploitation des Centres de Contrôle technique automobile». En ses articles 4 et 5, ce texte établi en effet un cahier des charges, une description des moyens matériels dont il faut disposer ainsi que les procédures devant être mises en œuvre pour exercer l’activité du contrôle technique automobile en République gabonaise.

On note, par exemple, à l’article 6 du texte de loi sus cité qu’un «Centre de Contrôle Technique doit être implanté dans un bâtiment couvert». Ce qui n’est nullement le cas pour le Centre Auto Bilan. L’entreprise déploie une tente de pique-nique, un mobilier hétéroclite et des «bancs d’église» sur un terrain vague au terrassement récent et recouvert de gravier. Et son «matériel neuf» est également en plein air.

A cet effet, «l’installation en catimini, au cimetière de la vallée de Sainte Marie, du centre Auto Bilan agrée n’obéissant à aucune disposition de l’article 6, L’OGC estime que nous sommes devant un cas qui constitue bien une véritable violation de la réglementation en vigueur au Gabon», note-t-on dans le communiqué de l’organisation de défense des usagers.

«Aussi, sous toute réserve, l’Organisation Gabonaise des Consommateurs (O.G.C) interpelle les administrations et les autorités compétentes de tout mettre en œuvre afin de contraindre la société Auto Bilan agrée au respect des usagers et de la règlementation nationale en vigueur, eu égard au nombre élevé des accidents de la route dus à l’état mécanique défaillant des véhicules», poursuit le texte.

Selon certains journaux locaux, la société Auto Bilan serait coutumière des entorses faites à la loi.  Au  terme  d’une  mission d’inspection effectuée en 2007 par le ministère des Transports, qui avait conclu à l’obsolescence  de  son  matériel  technique, la structure avait  été  contrainte  à  un «chronogramme  de  restructuration»  et  au remplacement  de  ses  équipements  défectueux. Ce qui n’a jamais été effectué. Une indifférence qui avait conduit son directeur technique, Gilles Esnault, à démissionner en mai 2009. Celui-ci déplorait alors dans sa lettre de démission le fait que l’entreprise continuait  de  délivrer  «des  visites  techniques de  poids  lourds  alors  que  le  banc  poids lourds n’a jamais fonctionné ainsi que les banc véhicules légers qui donne de fausses informations au risque de mettre la société et ses responsables devant les tribunaux». Vers un remake ?

 
GR
 

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