La Convention nationale des Syndicats du secteur éducation (Conasysed) est montée au créneau  le 7 novembre, pour demander le report de la rentrée scolaire. Elle invoque de nombreux manquements, ainsi que les revendications de ses membres pour justifier ce report.

Le Délégué général de la Conasysed, Louis Patrick Mombo, et ses collègues, le 7 novembre 2020. © D.R.

 

Si aucun syndicat n’a, à proprement parlé, évoqué jusqu’ici une grève pour perturber la rentrée scolaire 2020-2021, l’on n’en n’est pas loin de là. Après le Syndicat de l’Education nationale(Sena), la Convention nationale des Syndicats du secteur éducation (Conasysed), dans une déclaration, le 7 novembre, a interpellé le gouvernement, demandant au ministre de l’Education nationale de reporter la rentrée de deux voire trois semaines. Le temps de régler tous les détails.

La centrale syndicale estime que cette rentrée n’a malheureusement pas été suffisamment préparée par le gouvernement. Son  Délégué général, Louis Patrick Mombo, note plusieurs manquements et indique «sur le pan sanitaire, à ce jour, l’absence des mesures barrières dans plusieurs établissements scolaires primaires et secondaires notamment, la non désinfection, l’absence des points d’eau, des cubitainers, du savon, des gels hydro alcooliques, des thermo flashs».

Sur le plan pédagogique et professionnel, la Convention relève la non livraison des nouvelles structures d’accueil initialement annoncées par le gouvernement, la non publication de la décision des mouvements du personnel et déplore l’absence d’un chronogramme clair fixant le concours interne de l’Ecole normale supérieure (ENS) et  des concours interne et externe d’entrée à l’Ecole normale des instituteurs (ENI) ; le non-paiement des rappels solde ; la non régularisation des situations administratives des enseignants (recrutement, intégration, titularisation, avancement automatique, reclassement après stage).

Les membres de la Conasysed rappellent en outre que la régularisation des situations administratives doit également prendre en compte les recrutements directs de l’enseignement public et des enseignements privés confessionnels. Là aussi, ils invoquent l’absence des négociations entre la tutelle et la Conasysed, malgré le dépôt du cahier des charges le 3 février 2020; l’absence des travaux du dialogue social en dépit de la prise de l’arrêté n°000032/MENFC de mars 2020 instituant la Commission ministérielle chargée du dialogue social au sein du ministère de l’Education nationale, et des courriers de relance adressés les 12 et 19 octobre 2020 respectivement à leur tutelle et au Premier ministre.

Malgré ces récriminations, la Conasysed n’appelle pas à la grève mais demande un report de la rentrée de deux voire trois et donne rendez-vous pour «l’Assemblée générale qu’elle organisera le 5 décembre 2020 afin de faire le bilan de l’action gouvernementale sur nos préoccupations et déterminer la conduite à tenir».

 
GR
 

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