5 ans après : Le logement, plaie béante dans le corps social gabonais
De toutes les promesses de campagne du chef de l’Etat, le logement fait partie de celles qui ont le plus suscité de l’intérêt. En 2016, que 29.000 maisons manqueront à l’appel.
Au moment de dresser le bilan des cinq ans du septennat, on constate qu’aucune maison n’est pour l’instant disponible. Il faudra attendre 2016 pour avoir la possibilité de se loger dans les 6000 maisons et appartements actuellement en construction.
Beaucoup de domaines ont connu incontestablement des avancées notoires. C’est le cas du secteur hospitalier : le principal hôpital du Gabon, le CHUL, qui subissait un ravalement et la construction de nouveaux bâtiments, est en partie livré. De même, le CHU d’Agondjé et l’Institut de Cancérologie ont été inaugurés. Dans quelques semaines, le CHU d’Owendo sera également livré à l’Etat. Le réseau routier interprovincial connaît aussi de nettes améliorations. Il est plus facile aujourd’hui de partir de Kango (Estuaire) à Mouila (Ngounié), en passant par Lambaréné (Moyen-Ogooué). Avec la construction du CES Léon Mba 2 et de nouvelles salles de classe au CES de Mikolongo, symbole du volontarisme des pouvoirs publics, le secteur scolaire poursuit sa mue, même si, à l’évidence, elle se révèle trop lente.
Mais le secteur sur lequel reposaient le plus d’espoirs demeure le logement, parce que le Gabon compte trop de taudis, de mapanes comme on dit ici, d’habitations insalubres et insécurisées. Pendant la campagne électorale d’août 2009, Ali Bongo Ondimba, qui était alors le candidat du Parti démocratique gabonais (PDG), avait promis de construire 35000 logements pendant le septennat, soit 5000 logements par an. Cinq après, on constate, en 2016, que 29.000 maisons manqueront à l’appel, puisqu’en réalité, il ne devrait y avoir que 6000.
Le programme national de construction réalisé par la Société nationale immobilière (SNI) prévoit l’édification, à travers tout le Gabon, de 3800 logements. On y ajoutera les 2000 logements devant être construits par la Société nationale de gestion et de construction du Logement social (SNLS) dans la zone d’Avorebam, dans la commune d’Akanda. Par ailleurs une entreprise turque vient de réaliser, à Agondjé, derrière le CHU de ce quartier, 570 logements préfabriqués. Constat : les visites du chef de l’Etat à l’étranger, destinées à la recherche d’investisseurs dans le domaine de la construction des logements, n’ont pas, pour l’instant en tout cas, produit les effets attendus. Seule une entreprise turque s’est montrée sensible à l’appel des autorités gabonaises. Elle a réalisé les 570 appartements susmentionnés que l’on peut apercevoir à Agondjé, mais la zone n’a pas encore été entièrement viabilisée (routes, électricité, eau). Dans ce domaine, comme dans d’autres, il va falloir poursuivre les efforts engagés. Sinon, le discours public perdra en crédibilité.
Au décompte final donc, il n’y aura, en 2016, que 6370 logements. Dans un pays qui en nécessite 10.000 par an pour combler en quinze ans son déficit dans le domaine, les 6370 logements s’avèreront, bien évidemment, insuffisants. Et le logement restera alors une plaie béante dans le corps social gabonais.
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Les chiffres qui sont annoncés sont très loin d’être appréciés par les 95% du peuple gabonais qui vivent dans la précarité. Comment comprendre qu’en 2016 il n’y aurait que 17,14% des promesses électorales en matière de logement social qui seraient tenues. Que ceux qui défendent corps et âme la politique d’ALI 9 viennent à la RTPDG nous réciter les cours accadémiques sur le logement social et faire un lien les statistiques actuelles. Pourront-ils nous dire qu’au Gabon les terrains viabilisés, le sable, le ciment, le bois et la main d’oeuvre sont importés. Quel est le niveau de revenu des gabonais qui sont en manque de logement? quels sont ceux qui sont capables de déboursser à compter de 207 115 Fcfa par mois pendant 15 ans pour avoir un « box » de 2 ou 3 chambres? Un pays tomberait-il en faillite parcequ’il aurait subventionné la construction des logements sociaux à hauteur de 60% pour sa population qui ne vit que par la grace de Dieu?
Messieurs, la politique nationale du logement ne s’arrette pas a la SNI et la SNLS,L’Etat, dont la fonction première est de protéger le citoyen, a entrepris d’offrir un nouveau logement aux 741 familles concernées par l’aménagement des bassins versants Haut-de-Guégué, Lowé-IAI, Terre Nouvelle.
Quelque 7000 personnes, victimes régulières des inondations et frappées par les conséquences sanitaires de celles-ci, vont pouvoir oublier leur habitat précaire dans des lits de rivière pour commencer une nouvelle vie dans un des quartiers de la ville nouvelle de Bikélé.
Financement public à 100% – sur un prêt BDEAC de 40 milliards FCFA accordé en janvier 2014 et décaissé pour la première tranche en juin 2014 -, ce programme implique la construction de maisons dont le coût est estimé à 42 millions FCFA. Une valeur bien supérieure à celle (5-10 m. FCFA) du bien précédent.
et cela vient d’etre lancé a la baie des cochons cette semaine aussi,
il existe plusieurs politique de l’habitat,
le locatif subventionné pour casser les prix du marché trop elevé,
le logement a cout bas pour les foyers economiquement faible
et aussi tout les autres promoteurs privé pour lesquelles l’etat a mis en place des appels d’offres d’accés aux terrains. ( après avoir livré l’eau et l’électricité
et l’autoconstruction plus de 10 000 parcelle pour ceux qui veulent construire eux memes, donc une politique d’habitat, n’est pas une politique de logement, et l’accés aux logements n’est pas l’accés a la proprieté, de plus la politique pour les gabonais economiquement faible et differente de celle pour les fonctionnaires ou ceux du privé end CDI.
encouragons l’action
5000 logements par an, promesse non tenue. Il ne reste plus qu’une chose, soit Ali dégage soit in le dégage par la force au cas où les urnes le donnaient perdant, ce qui est fort probable au vue de sa popularité qui touche le fond.
Tout ça ce n’est que de la mascarade, SNI et SNLS c’est la même chose. Surtout la SNLS c’est ALI qui est l’initiateur et le Gestionnaire. C’est n’importe quoi. Nous on veut juste des Terrain viabilisé et moins cher, on va construire nous même.
ol faut pas nous distraire avec la construction des Logements qu’on ne voit même pas.Ales voir, c’est comme si il y a 6 mois que les travaux on commencés, or que celle fait déjà 5 ans….
Arrétons!!!!!!!
GABONAIS, ouvrez les yeux un jour.
bébé bongo!tu avais dit 5000/ans c’est où?hier toute la ville était vide!les bureaux fermés parceque tu t’autosatisfaisais de tes herculéennes prouesses!et le créateur et le plus performant des performants embarqua toute son équipe tenez bien en plein jeudi!combien le gabon à perdu monsieur le performant!à cause d’une connerie de fete que tu pouvais diferé!eh ya bebe ali!
La SNLS ne construit pas les 2000 logements seulement à Avorebam ; en fait, une partie de ces 2000 logements se réalise aussi à Bikélé. Pour le reste, l’article est très informatif, précis, instructif. 6370 logements au lieu de 35.000 !!! L’échec est patent puisque les déficits de logements ne sont pas comblés.
J’ai beaucoup aimé cet article. Effectivement, le logement est une plaie béante dans le corps social.
Un Gabonais qui gagne 300 OOOfrs par mois peut-il acheter un terrain de 8 OOO OOOfrs. Je ne parle pas de ces maisons qui leur sont proposées. Les Gabonais qui vivent dans la précarité ont fini par comprendre qu’il ne s’agit pas de logements sociaux mais des logements des gens fortunés qui vont se les partager entre eux.
Vraiment ce pays abrite beaucoup de comédiens….
Le Gabonais moyen Gagne combien…si la maison doit lui couter 207.000 frs par mois il fait comment pour le reste…
Franchement c’est de la comédie…..
enfaite ce que j’aimerais dire c’est que le pays le GABON n’est pas encore arriver a ses fin nous ne sommes pas encore vraiment dans le terme de l’émergence mais nous avons déjà commencer j’aimerais que notre chers président puisse voir les avancement vers les pk et les travaux de la route