Après deux mois de congés, les députés de l’Assemblée nationale de la Transition ont repris, ce lundi 2 septembre, le chemin de l’hémicycle. Comme il est de tradition, le président de Chambre, Jean François Ndongou, a prononcé une allocution, fixant le cap et orientant l’action du gouvernement qui se doit d’apporter de meilleures conditions de vie et d’existence à la population. L’ouverture de cette 2e session ordinaire a également enregistré la présence d’un invité de marque, le premier vice-président de l’Assemblée nationale du Cameroun, président de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF), l’honorable Hilarion Etong.

Des députés de la Transition à l’ouverture de la 2e session ordinaire de l’année 2024 au palais Léon Mba. © Com. Assemblée nationale

 

Drapés de leurs écharpes aux couleurs vert-jaune-bleu, les visages issus des politiques, de la société civile, des militaires, nommés députés de la Nation à l’occasion de la Transition, ont refait leur entrée à l’Assemblée nationale de la Transition. Conformément à l’article 49 nouveau de la Charte révisée de la Transition, ils entament ce lundi 2 septembre, au palais Léon Mba de Libreville, la 2e session ordinaire, dite session budgétaire. Occasion pour le président de cette chambre du parlement, Jean François Ndongou, de revenir sur les vacances des députés de la Transition, les attentes des populations, mais aussi sur l’espérance en l’avenir. 

«Le Gabon est notre héritage commun»

Comme on pouvait s’y attendre, et en présence du premier vice-président de l’Assemblée nationale du Cameroun, président de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF), l’honorable Hilarion Etong, invité d’honneur à cette cérémonie, Jean François Ndongou a interpellé le chef du gouvernement, Raymond Ndong Sima sur les attentes des populations. 

Mais avant, il a fait remarquer que «le 17 août et le 30 août ont démontré la belle communion des Gabonaises et des Gabonais autour de ces dates symboles qui permettent à chacun d’apprécier la saveur de la liberté et de l’autodétermination». Ce qui lui fait dire qu’«il nous semble important de comprendre, entre autres», suivant la récente adresse à la Nation du chef de l’État, que «le Gabon est notre héritage commun».

«Et nous sommes invités à considérer conséquemment les valeurs qui fondent notre pays comme l’autre héritage qu’il nous faut préserver inconditionnellement ; ces valeurs patiemment construites par les pionniers politiques à savoir, la paix, le patriotisme, l’unité nationale et l’amour du Gabon», a-t-il dit.

Le président de Chambre a remercié le Premier ministre pour les actions conduites par le gouvernement, «sous les très hautes instructions du président de la Transition». Pour illustration, il cite notamment la restauration de plusieurs voies secondaires dans les différents quartiers et les travaux sur la nationale qui vont réduire considérablement les trajets et limiter les risques d’accident de circulation ; la mise à disposition des provinces d’une enveloppe de soixante-trois milliards (63 000 000 000) de francs CFA afin de permettre leur autonomisation et de relancer les activités locales ; l’importante dotation en matériels aux Forces de défense et de sécurité, dans tous leurs compartiments, pour relever et conforter leurs capacités opérationnelles dans la mission de sécurisation du territoire et des populations. «Ces efforts méritent d’être pérennisés et canalisés par une loi de programmation déclinant la stratégie et les moyens nécessaires à allouer», a suggéré Jean François Ndongou.

© Communication Assemblée nationale

«Des efforts ont été faits, mais il est toujours possible d’en faire davantage»

Toute chose l’ayant amené à évoquer les attentes des populations se résumant à la poursuite de la régularisation des situations administratives des agents publics permanents ; la continuité de la prise des mesures visant à lutter contre la vie chère. Pour lui, «des efforts ont été faits, mais il est toujours possible d’en faire davantage ».

Ces attentes reposent de même sur la mise en place de la Constituante devant statuer sur la nouvelle Constitution qui promet d’être «un jalon important dans notre processus démocratique et le fondement d’un avenir meilleur pour tous les Gabonais» et «dans la foulée, la tenue du référendum qui permettra à nos compatriotes de s’exprimer sur des questions fondamentales et de se projeter vers l’avenir avec espoir et intelligence d’une part, et d’avoir une loi qui doit conduire vers un retour à la normalité d’autre part».   

Le chef de Chambre souligne par ailleurs que l’une de ces attentes se focalise sur la gestion de la carrière de l’agent public qui «mérite d’être revisitée à l’heure de la restauration des Institutions pour faire disparaître du jargon du communiqué final des Conseils de ministres, les expressions comme, «appelé à d’autres fonctions, remis à son administration d’origine», plaçant ainsi de nombreux compatriotes dans des situations professionnelles instables».

À ses collègues députés, le président de l’Assemblée nationale de Transition a rappelé que la responsabilité qui est la leur, élus ou nommés, peu importe, est grande. «Nous sommes avant tout et nous restons les dignes représentants du peuple. Par conséquent, le député doit, en tout temps et en tous lieux, faire preuve d’exemplarité», a-t-il souhaité.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Oligui dit :

    Oligui souvient toi de comment Ali Bongo a emmené le pays à une farouche désunion à cause des reformes très controversés et très clivants. Un mandat de 7 ans sera regardé par une très grande partie des gabonais comme un recul démocratique. Cette partie réduira suffisamment l’acceptabilité de cette constitution. La tendance moderne étant à une limite de 4 à 7 ans, les gabonais ne sont une exception au milieu des peuples du monde entier pour vouloir prendre plus de risques que les autres dans l’usure du pouvoir et le maintien d’un pouvoir qui ne satisfait pas. Souvenez-vous que François Hollande élu pour un mandat, sa popularité avait baissé au bout de la quatrième année, de façon drastique, s’il devait rester 3 ans de plus, ca aurait été 3 années pénibles pour le peuple Français avec un président qui ne représente plus rien pour le peuple et cela à tendance à alourdir la marche du pays avec des oppositions fortes, des manifestations partout parce que la confiance a rompu. Alors Oligui 5 ans c’est suffisant au bout desquels tu teste si le peuple veut te voir continuer et si il ne veut pas, tu t’en vas pour permettre au pays de protéger un lien de qualité entre avec ces dirigeants. Ne cherche pas à mettre ne place des mécanisme qui vont servir à ton maintien plus longtemps contre la volonté du peuple. Dans un environnement ou le consensus voulait qu’on laisse passer certaines propositions des gens de l’ancien regime, tu remarquera que le mandat de 7 ans et la suppression du poste de PM c’est l’inspiration des pedegistes comme pour mettre en place ce qu’il pensent avoir manqué sous le régime Bongo dans le seul dessein de conserver le pouvoir plus longtemps. Pour eux plus de PM, c’est le cabinet du président qui a plus main libres pour détourner de façon plus légale et officielle les missions du gouvernement hors de tout contrôle pour que le successeur d’Accrombessi et Alihanaga soit encore plus puissant. Tu n’est pas un paresseux comme Ali Bongo mais un bosseur qui se lève de bon matin, tu n’as pas besoin d’un directeur de cabinet super puissant pour contrôler ton gouvernement à ta place sous l’ombre et en l’absence d’un PM qui répond devant le peuple,

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