Durant deux jours, les régulateurs francophones des télécommunications se réunissent à Libreville pour réfléchir aux transformations du secteur numérique. Sous le thème «Quels modèles d’affaires et quelles stratégies des opérateurs télécom, dans le futur ?», cet événement met l’accent sur les défis de l’innovation technologique et l’adaptabilité des cadres réglementaires face à l’émergence des plateformes numériques et de l’intelligence artificielle.

Le ministre de l’Économie numérique, le général Bonjean Rodrigue Mbanza présidant la 22e réunion du Fratel, le 26 novembre 2024. © D.R.

 

La capitale gabonaise, Libreville, accueille depuis ce mardi 26 novembre 2024, la 22ᵉ réunion annuelle du Réseau francophone de régulation des télécommunications (Fratel). Organisé par l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), cet événement réunit les régulateurs francophones pour réfléchir aux «modèles d’affaires et stratégies des opérateurs télécoms dans le futur». Pendant deux jours, ces experts discuteront des évolutions technologiques et innovations majeures qui transforment le secteur des télécommunications.

D’après Célestin Kadjidja, président du Conseil de régulation de l’Arcep Gabon, «le thème principal de cette réunion qui sera débattu nous permettra de mieux appréhender les nouveaux enjeux de la régulation dans un contexte de développement de l’économie numérique de plus en plus axée sur les plateformes numériques souvent extraterritoriales et offrant des services innovants basés sur des données nourrissant des Intelligences artificielles sans régulation appropriée à ce jour». Il souligne que, face à un secteur en perpétuelle mutation, les régulateurs doivent s’informer des bonnes pratiques, partager leurs expériences et faire preuve d’agilité pour accompagner le développement de l’économie numérique.

Pour le président du Conseil de régulation, il est essentiel de mesurer l’impact des innovations, telles que l’intelligence artificielle, sur les modèles économiques des opérateurs. «Les thèmes qui seront abordés tout au long de notre rencontre sont au premier plan des préoccupations du gouvernement gabonais, et donc de l’Arcep», a-t-il ajouté.

Photo de famille. © D.R.

Le ministre gabonais de l’Économie numérique, le général Bonjean Rodrigue Mbanza, a ouvert les travaux en insistant sur l’importance stratégique des télécommunications. «L’initiative qui nous réunit aujourd’hui offre un cadre d’échange propice pour un dialogue ouvert et inclusif sur les télécommunications, dont le but est d’accompagner les évolutions technologiques et répondre aux attentes sans cesse croissantes des citoyens, entreprises et gouvernements», a-t-il déclaré. Selon lui, le thème choisi incarne une vision optimiste et résiliente vers une ère de transformation numérique, où la connectivité et l’inclusion numérique jouent un rôle déterminant.

Cette rencontre intervient alors que le Gabon est engagé dans la digitalisation de son administration grâce au projet Gabon Digital. Celui-ci vise à moderniser les services publics, produire des données locales pertinentes et mettre en place des réseaux fiables, sur lesquels reposent les administrations et d’autres secteurs stratégiques. «Les conclusions de cette 22ᵉ réunion poseront les bases d’un avenir numérique prometteur, non seulement pour le Gabon, mais aussi pour l’ensemble de la Francophonie», a affirmé le ministre.

En plaçant l’économie numérique au cœur de sa stratégie, le Gabon aspire à en faire un puissant levier de diversification économique et d’inclusion sociale. Cette réunion est donc une opportunité pour réfléchir à l’adaptabilité des cadres réglementaires face à un secteur en constante évolution. Elle permettra également de renforcer la coopération entre les régulateurs francophones, afin d’anticiper et de mieux répondre aux défis globaux.

 
GR
 

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