19e Sommet de la Francophonie : le Gabon fourbit ses armes politiques
Prévu en octobre prochain à Paris, soit 14 mois après le coup d’État du 30 août dernier, le 19e Sommet de la Francophonie apparaît pour les nouvelles autorités du Gabon comme l’occasion pour le pays de reprendre sa place au sein de l’OIF. En collaboration avec son homologue français, un plaidoyer en faveur de Libreville serait en préparation au Sénat qui sollicite l’envoi d’une délégation de haut niveau à cet événement.
Au palais Omar Bongo Ondimba, siège du Sénat, on n’entend pas laisser passer l’occasion offerte par le XIXe Sommet de la Francophonie prévu les 4 et 5 octobre 2024, à la Cité internationale de la langue française, à Villers-Cotterêts, sous le thème «Créer, innover et entreprendre en français». Si l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et la France, pays hôte, «nourrissent l’ambition de promouvoir une Francophonie au service des peuples, d’en démontrer les dynamiques et les opportunités», le Gabon entend lui aussi marquer le coup lors de cet événement au cours duquel le Sénat français devrait présenter un plaidoyer en faveur du Gabon dont il soutient le processus de transition actuel. À son invitation, la patronne du palais Omar Bongo Ondimba, Paulette Missambo, a d’ailleurs échangé la semaine dernière à Paris avec son homologue français Gérard Larcher.
Cette rencontre a fait l’objet d’un compte rendu, mercredi 26 juin, au général Brice Clotaire Oligui Nguema. La présidente du Sénat de la Transition n’a pas manqué de suggérer au patron du CTRI la nécessité pour le Gabon de prendre part à ce sommet, d’autant plus que celui-ci est organisé 14 mois après le coup d’État de fin août 2023. Or, a-t-elle expliqué, «la Francophonie qui au départ était une institution culturelle a acquis une dimension politique».
«Il était donc important de voir avec le président de la République comment nous pouvons nous aussi y envoyer une délégation de haut niveau pour pouvoir reprendre notre place», a déclaré à la presse Paulette Missambo après son tête-à-tête avec le général Brice Clotaire Oligui Nguema.
En attendant, l’OIF a déjà annoncé que «le XIXe Sommet de la Francophonie sera un événement majeur, tant sur le plan diplomatique, que politique, économique et culturel, avec la langue française en trait d’union».
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