Écologie : vecteur de changement radical des mentalités
Emboitant le pas au président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, qui appelle à un «changement radical de nos mentalités» pour un développement équilibré, Adrien N’Koghe-Mba* explore comment l’écologie peut devenir un vecteur de transformation sociale et culturelle au Gabon. Il y a qu’en intégrant l’écologie dans les politiques de développement, le pays pourrait protéger l’environnement, stimuler l’innovation et l’emploi, et préparer les jeunes à devenir des acteurs de changement.
Dans un discours récent à Iboundji dans l’Ogooué-Lolo, le président de la Transition, le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema a mis en lumière une ambition audacieuse pour le Gabon : atteindre un développement équilibré et homogène à travers toutes les localités du pays. Ce projet ambitieux nécessite, selon ses mots, un « changement radical de nos mentalités ». Face à ce défi, l’écologie apparaît non seulement comme une priorité, mais aussi comme un puissant vecteur de transformation sociale et culturelle.
Historiquement, le développement a souvent été synonyme d’industrialisation effrénée, au détriment de notre environnement et de notre patrimoine naturel. Or, dans un monde où les crises climatiques et environnementales font désormais partie de notre quotidien, il devient impératif de repenser nos modèles. L’écologie, loin d’être une simple contrainte, doit être envisagée comme une opportunité de redéfinir nos priorités et d’innover.
En intégrant l’écologie au cœur des politiques de développement, le Gabon pourrait transformer ses communautés en modèles de durabilité. Cela implique de cultiver une nouvelle mentalité qui valorise non seulement la conservation des ressources, mais aussi une gestion plus équitable et plus efficace de ces dernières. Le passage à une économie verte peut stimuler l’emploi, notamment en favorisant l’émergence de nouvelles industries et services éco-responsables. Des secteurs comme le recyclage, les énergies renouvelables, et l’écotourisme, peuvent devenir les nouveaux moteurs de l’économie gabonaise.
Cette transition écologique doit également s’accompagner d’une réforme éducative. En intégrant dès le plus jeune âge des concepts tels que le développement durable et la biodiversité dans les curriculums, nous préparons nos jeunes à devenir non seulement des citoyens responsables, mais aussi des innovateurs et des acteurs de changement. Cela passe par une sensibilisation accrue et une mobilisation collective, où chaque Gabonais devient un gardien de son environnement.
Les défis sont certes immenses, mais les opportunités le sont tout autant. Le changement de mentalité évoqué par le Chef de l’Etat ne peut se faire sans une adhésion et une participation active de tous les secteurs de la société. Cela nécessite une communication transparente, une gouvernance inclusive et une volonté politique ferme.
En définitive, l’écologie comme vecteur de changement radical est plus qu’une nécessité ; c’est une chance pour le Gabon de se positionner comme un leader en matière de développement durable. En transformant notre manière de penser et d’agir, nous pouvons non seulement atteindre l’équité de développement régional, mais également garantir un avenir prospère et durable pour les générations futures.
* Directeur général de l’Institut Léon Mba et président de l’association Les Amis de Wawa pour la préservation des forêts du bassin du Congo.
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