18e Sommet de la CEEAC : Des recommandations et des décisions pour booster la Communauté
Au terme de la 18e session ordinaire de la Conférence des chefs d’États et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) tenue, le 27 novembre, à Libreville, en présence de six chefs d’État de la région, plusieurs recommandations et décisions ont été annoncées. Elles visent toutes à rendre efficiente et surtout plus opérationnelle l’intégration de cette région classée parmi les moins avancées du continent.
La 18e session ordinaire de la Conférence des chefs d’États et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) s’est achevée, le 27 novembre, à Libreville, avec la lecture d’un communiqué final présentant des recommandations et des décisions prises en rapport avec les différents points examinés lors de ces assises de la capitale gabonaise.
Convoqué par le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, par ailleurs président en exercice de la Communauté, ce sommet a permis de plancher particulièrement sur les contributions statutaires des États membres, sur le plan stratégique indicatif à moyen terme 2021-2025 et le plan d’action prioritaire 2021 de la Communauté, sur la rationalisation des Communautés économiques régionales (CERs) en Afrique centrale, sur le Règlement intérieur du Comité des représentants permanents (Corep) et sur la situation politique en République centrafricaine (RCA).
Concernant les contributions statutaires des États membres, la Conférence a félicité les États qui se sont acquittés des 40% des arriérés de leurs contributions et a exhorté les autres États membres, ne l’ayant pas encore fait, «à s’acquitter de la totalité de leurs arriérés de contributions, conformément à la Décision n°005/CEEAC/CCEG/IXE/20 afin de permettre à la Communauté de disposer de moyens nécessaires pour atteindre ses objectifs».
La Conférence a également instruit la Commission à «mener une réflexion sur l’évolution de la clé de répartition des contributions des États membres au budget de la communauté, au regard du contexte économique et social actuel des États».
Quant au plan stratégique indicatif à moyen terme 2021-2025 et le plan d’action prioritaire 2021 de la Communauté, les chefs d’État ont félicité la Commission pour les avoir élaborés. Là aussi, elle a instruit la Commission de préparer une stratégie régionale en matière de gouvernance des frontières alignée sur la stratégie continentale et d’assurer le leadership pour sa mise en œuvre. Elle devra, en outre, «accélérer la mise en œuvre des décisions prises en matière d’opérationnalisation de la zone de libre-échange de la communauté tout en poursuivant la mise en place de l’union douanière».
Pour ce qui est de la rationalisation des CERs en Afrique centrale, les chefs d’État ont pris acte de l’état d’avancement des travaux relatifs à l’harmonisation des instruments de l’intégration commerciale et au rapprochement des cadres institutionnels de la CEEAC et la Cemac –Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale-. L’action du président Paul Biya du Cameroun a été saluée pour «les avancées significatives obtenues dans la mise en œuvre de ce processus», avant que la Conférence n’annonce plusieurs décisions approuvant les projets présentés.
Apportant son soutien au gouvernement et au peuple de la RCA, la Conférence a «appelé toutes les parties prenantes centrafricaines à privilégier l’esprit du dialogue et la quête du consensus» et a exhorté tous les partenaires de ce pays «à plus d’engagement en vue d’un aboutissement heureux du processus électoral».
La 19e session des chefs d’États et de gouvernement de la CEEAC devrait avoir lieu en mai 2021 à Brazzaville, au Congo. Ce sera l’occasion d’évaluer les premiers pas de la nouvelle Commission présidée par l’Angolais Gilberto Da Piedade Verissimo.
CEEAC
4 Commentaires
pour booster la Communauté ou plutôt la France ?
Les chefs d’Etats membres de la CEEAC étaient présents à ce sommet du 27 novembre 2020 sauf un: le Président Rwandais.
Notre pays, le Rwanda est membre originaire de la CEEAC. Il a réintégré l’organisation après quelques années d’absence sur décision de Kagame en raison de ses problèmes politiques personnelles avec la France. Il n’y avait même pas un représentant de l’Etat Rwandais. Nous savons que le Président Gabonais, ami personnel de Kagame l’a officiellement invité et que celui-ci n’a pas donné suite. Depuis le mois de mars 2020, Kagame est introuvé.
Vu ses relations personnelles avec le Président Bongo, il est étonnant qu’il n’ait pas répondu à son invitation ou donné des raisons de son empêchement. Le Rwanda a un premier ministre et un ministre des affaires étrangères. Il n’a même envoyé un d’eux pour le représenter. Cette absence prolongée depuis le mois de mars 2020 inquiète au plus haut niveau les Rwandais.
La Tanzanie a invité Kagame lors des obsèques de l’ex-Président Tanzanien Benjamin Mukpa, le 29 juillet 2020. Plusieurs chefs d’Etats de la région ont répondu présents sauf Kagame alors que ce Président a joué un rôle capitale dans la guerre du FPR contre le Rwanda et l’assassinat du Président Habyarimana, le 6 avril 1994 à 20h 32 heures de Kigali par Kagame. Il n’y avait non plus un représentant de l’Etat Rwandais. Il en a été le 11 novembre 2020, le jour où le Président Magufuli John a prêté serment pour un second mandat. Kagame était le premier président africain en matière de voyages et séjours à l’étranger, soit 48 voyages en 2019 sous les frais du contribuable rwandais.
Cette absence pourtant remarquée de notre Président au sommet de la CEEAC n’a sciemment pas fait l’objet de commentaire de la part des médias gabonais. Il en est de même des médias d’autres Etats membres dont la RDC.
Les questions que les Rwandais se posent depuis des mois sont les suivantes: où est leur Président? Pourquoi ne répond-il pas à leurs appels itératifs? Au regard du désordre qui règne dans ce pays depuis février 2020, qui dirige effectivement le Rwanda.
Votre commentaire sur l’absence du Président Rwandais au sommet de la CEEAC du 27 novembre 2020 permettra peut-être aux Rwandais d’avoir des informations sur leur Président. Ici au Rwanda, les journalistes qui ont posé cette question ou donner la parole aux Rwandais pour poser les questions ci-dessus indiquées croupissent en prison pour avoir donné la parole aux Rwandais et/ou posé la question sur l’absence prolongée du Président Kagame.
Il n’y a pas de sosie qu’au Gabon, même au Rwanda c’est un sosie qui gère le pays… Tsuuuooo !
merçi pour le partage.