Lutte contre la vie chère : Un front commun contre l’envolée des prix
Le ministère de l’Économie et des Participations a lancé une offensive contre la flambée des prix, réunissant divers acteurs pour trouver des solutions urgentes. La révision de la mercuriale, l’application des recommandations antérieures et la réforme de la parafiscalité sont au cœur des débats pour contrer cette tendance inflationniste.
Le ministère de l’Économie et des Participations a inauguré ce lundi 5 février 2024, une séance de travail dédiée à la lutte contre la vie chère. Présidée par le ministre en charge de l’Économie, Mays Mouissi, cette rencontre a rassemblé une palette d’acteurs, notamment la ministre du Commerce, des PME/PMI, chargée des Activités génératrices de revenus, Parfaite Amouyeme Ollame, ainsi que des représentants des opérateurs économiques de la chaîne des prix et des associations des consommateurs.
En effet, la hausse constante des prix dans le panier de la ménagère devient un sujet de préoccupation majeure pour de nombreuses familles. Entre l’augmentation des prix des denrées alimentaires, des produits de première nécessité et des services essentiels, le pouvoir d’achat des ménages est mis à rude épreuve. Cette inflation généralisée menace l’équilibre financier des foyers et soulève des interrogations sur les causes profondes de cette flambée des prix.
Ainsi, l’objectif principal de cette réunion était de formuler des mesures concrètes pour endiguer la spirale inflationniste. Parmi les axes de travail identifiés, la révision de la mercuriale a été mise en avant en raison de son obsolescence et de son influence directe sur la fixation des prix. De plus, l’application rigoureuse des recommandations issues des précédentes assises sur la lutte contre la vie chère a été soulignée comme étant cruciale. Enfin, la question de la parafiscalité et son impact sur les prix des produits de première nécessité a été abordée, plaidant ainsi en faveur d’une réforme structurelle.
Durant les échanges, Mays Mouissi a réaffirmé l’engagement prioritaire du gouvernement de la Transition dans la lutte contre la vie chère. Il a exhorté chaque acteur à redoubler d’efforts pour relever ce défi complexe, tout en reconnaissant que des solutions immédiates ne sont pas toujours évidentes. Face à cette urgence sociale, le gouvernement a mis en place un groupe de travail chargé de proposer, dans un délai de 15 jours, des solutions concrètes visant à atténuer l’inflation et à soutenir le pouvoir d’achat des populations.
2 Commentaires
On importe tout, on ne produit rien….
BAISSEZ LA DOUANE !!!!
Vous vous rattraperez avec la TVA et les impots
A propos des approches initiées pour lutter contre la vie chère quelques reflexions et questionnements nous viennent à l’esprit.
1- La première initiative d’envergure contre la vie chère a été lancée en 2013 avec l’arrêté n° 241 /MEEDD/SG/DGCC du 23 Avril 2013 qui bloquait les prix de 166 produits
de première nécessité en les soumettant au régime de la liberté contrôlée des prix; ce blocage des prix avait été précédé par d’autres arrêtés bloquant les prix de produits de première nécessité en 2012.
Il est très important de rappeler que ces arrêtés sont précédés d’un défiscalisation presque totale qui fait perdre au trésor ublic des dizaines de millards de francs CFA d’impôts en espérant que ce sacrifice se répercuterait par une dimunition du prix de vente au consommateur.
Résultat : les prix ne baissent pas , au contraire.
Question :pourqoui, malgré cet effort énorme de l’Etat, les prix ne baissent pas ?.
2 Pour répondre à cette question , un diagnostic des échecs des précédentes initiatives s’impose avant de relancer un autre blocage des prix :
-examen des approches méthodologiques possibles;
-les diverses opérations préalables à la mesure de blocage des prix;
-l’examen méticuleux des diverses sources d’information locales et extérieures constitutives des structures des prix à bloquer.
3 Même si la vie chère préoccuppe tout le monde, il faut rappeler que cette problématique ne concerne que la protection des intérets économiques du consommateur qui doit également être protégés au niveau de ses intérêts sanitaires et de sécurité pour que les produits et srvices proposés à la vente soient sains , loyaux et marchands.
4 D’ou la nécessité de la DEFINITION D’UNE POLITIQUE NATIONALE DE PROTECTION DU CONSOMMATEUR GABONAIS en étroite collaboration avec les associations de consommateurs et les autres parties prenantes.
Cette approche globale permet de cerner tous les aspects relatifs aux principes directeurs pour la protection des consommateurs tels que définis par la résolution adoptée par l’Assemblée Générale des Nations Unies le 22 Décembre 2015.
MINKO MINDONG Samuel
Consultant indépendant en matière de concurrence , de consommation et de protection du consommateur.
Nous reviendrons prochainement sur cette définition.
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