Le clou des manifestations de la 54e édition de l’accession du Gabon à la souveraineté internationale a eu lieu ce dimanche 17 août 2014 avec une parade militaire, un match de football et un feu d’artifice géant sur le front de mer de Libreville. Le synopsis.

L’arrivée du président de la République au défilé du 17 août 2014. © Presse présidentielle
L’arrivée du président de la République au défilé du 17 août 2014. © Presse présidentielle

 

Comme de coutume, la semaine comportant la date du 17 août a vibré au rythme de différentes activités inhérentes à la commémoration de la fête nationale du Gabon. L’occasion pour les organisateurs de cet événement de mettre les petits plats dans les grands afin que les esprits soient marqués par cette date.

Quelques moments du défilé du 17 août 2014. © D.R.
Quelques moments du défilé du 17 août 2014. © D.R.

L’ultime et essentielle journée de ces célébrations a donc été marquée par une parade militaire d’envergure sur le boulevard de l’Indépendance. Parés de leurs uniformes flambants neufs, ce sont les hommes de troupes qui ont donné le la de cette dernière journée. Gendarmes, militaires de l’armée de l’air, de l’armée de terre, de la marine, de la santé militaire, du génie militaire, mais aussi la police… ont battu le bitume devant le président de la République, Ali Bongo Ondimba, pour marquer le caractère solennel et républicain de cette occasion. Devant le peuple massivement présent, devant les invités du Gabon, ces hommes ont tenu à «faire honneur la République», selon l’expression employée par un spectateur qui exultait au passage de chaque groupe.

L’innovation, sinon les invités de marque de ce défilé ont été les stagiaires de la 44e promotion de l’Ecole des Forces Armées (EFA) de Zambakro (Côté d’Ivoire) parrainés par le président Ali Bongo Ondimba. Ce sont, en effet, 57 élèves officiers d’active de deuxième année, dont 8 demoiselles, et 30 médecins officiers, soit 87 éléments devant agrandir les rangs des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), ainsi que des armées nationales du Sénégal, Bénin, Centrafrique, Mali, Baptisés du nom du Président de la République gabonaise, Ali Bongo Ondimba, qui ont fait le déplacement de Libreville.

Promus le 25 juillet 2014 au grade de Lieutenant et Sous-lieutenant par le Premier ministre ivoirien, Daniel Kablan Duncan, représentant le Chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, chef suprême des armées, en présence d’un parterre de personnalités au nombre desquelles, le ministre de la Défense nationale du Gabon, Ernest MPouho Epiga, ces hommes de troupe ont été invités au Gabon par le Président de la République. Lors du défilé, ils ont fait forte impression. Ils ont su marquer le pas doux, mais martial rythmé par une chanson de leur composition rendant hommage à Ali Bongo et au Gabon «pays d’Afrique centrale» à qui ils ont dit «Akiba» et «Akwaba».

Ce sont eux qui ont ouvert le défilé des troupes avant que gendarmes, policiers, militaires et autres corps de l’armée gabonaise n’emboitent le pas. Des mirages virevoltant dans le ciel du bord de mer ont donné des sensations fortes à la population et à tous les spectateurs qui applaudissaient à chaque passage, s’égayant de voir les capacités opérationnelles dont disposent les forces de défense et de sécurité gabonaises. Les femmes n’ont pas été des laissés-pour-compte. Elles ont aussi ont eu leur mot à dire dans ce festival où elles ont sur imprimer leur force et détermination au sein des forces de sécurité et défense du pays

Le défilé des embarcations en mer a également prouvé que le Gabon avait, selon un témoin de ce moment de célébration de l’histoire du peuple gabonais, «la force de réaction nécessaire, tant sur terre, en mer que dans les airs pour répondre à une agression de son territoire». «Les 17 août se suivent, mais ils ne se ressembleront jamais. Depuis que j’ai commencé à venir voir le défilé j’ai l’impression que c’est la première fois que je viens», a lancé un jeune-homme qui, lui aussi n’hésitait pas à dire sa «fierté» d’être Gabonais.

Avant ce 17 août 2014, le président de la République s’était rendu à l’esplanade du Sénat le 16 août pour honorer des décorations les personnalités du monde politique, économique, sportif, entre autres, qui ont œuvré à l’édification du Gabon fort et prospère. Parmi ces hommes l’on notera la présence très remarquée de maître Louis Gaston Mayila ; un homme politique régulièrement remarqué pour ses grands coups de gueule, mais aussi les polémiques et la controverse qu’il déclenche assez souvent.

S’en est suivi une parade culturelle, présidée par le Premier ministre, Daniel Ona Ondo, qui a permis à la diversité culturelle du Gabon de s’exprimer. Du Ndjobi au Bwiti, en passant par de nombreuses autres danses traditionnelles du Gabon, ce sont les neuf provinces du pays qui ont défilé pour marquer et signifier leur appartenance à un pays acceptant et tolérant la diversité dans l’unicité, mais épris de paix, d’unité et de justice.

Dans la soirée, à travers un discours prononcé à l’occasion de cette Fête nationale, à l’endroit de la nation entière, le Président de la République a affirmé sa volonté de «parvenir à la transformation radicale» du pays : industries, bois, mines, agriculture, développement durable au sein d’une société érigée sur le socle de la paix, pour des Gabonais mieux formés et mieux soignés, pour que chacun se sente l’âme d’un bâtisseur, fort des premiers résultats concrets.

«Garant de ce Gabon «immortel et digne d’envie», gardien de l’héritage fondamental – ce socle de paix, cette forme républicaine de l’État -, Ali Bongo Ondimba a salué «la mémoire de tous ceux qui, célèbres ou anonymes, ont contribué à matérialiser notre projet d’indépendance». Ainsi faut-il, en ce jour anniversaire, «relever la tête et  lire sur le fronton de la République Gabonaise la devise qui doit guider nos pas : Union, Travail, Justice». Pour que l’action de transformation, souligne-t-il, «nous inscrive dans un avenir riche et plein d’espoir»», rappelle un communiqué officiel de la présidence de la République.

Seul bémol : c’est toujours la sécurité hyper renforcée qui n’arrive pas toujours à saisir ce moment qui représente pour la nation entière un temps d’unité, de cohésion, notamment. Les hommes diront, comme de coutume, qu’ils «ne font que leur travail». Ce qui est vrai «mais avec un peu trop de zèle», a relevé un spectateur de ce 17 août 2014.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. l'observateur du corp de garde dit :

    Bonne organisation pour une fete national et surtout panssé au problème do pays, grève par ci, grève par là

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