Après ses dernières assises en 2017, le Parti démocratique gabonais (PDG) est retourné en Congrès ordinaire ce vendredi 23 décembre à Angondjé, dans la commune d’Akanda. Les travaux axés autour de «la Renaissance pour un PDG uni et solidaire» ont été ouverts par le président de la République, leader de cette formation politique au pouvoir, Ali Bongo Ondimba. Il assure avoir encore «des ambitions un peu plus grandes», voire «de plus hautes ambitions» pour le Gabon.

Le président Ali Bongo, leader du PDG, communiant avec ses militants après l’ouverture du 12e Congrès ordinaire du parti, le 12 décembre 2022, au stade d’Angondjé. © D.R.

 

Cinq années après son dernier Congrès ordinaire, le Parti démocratique gabonais (PDG) se retrouve les 23 et 24 décembre pour réfléchir en profondeur sur le fonctionnement, les réformes qui pourraient être engagées et donner une nouvelle dynamique, une nouvelle impulsion à cette formation politique, au pouvoir depuis 54 ans. Pour donner des couleurs et de la tonalité à cet événement, le leader de ce groupe, le président Ali Bongo Ondimba, a effectué le déplacement du stade de l’amitié pour le coup d’envoi des travaux. À huit mois de l’élection présidentielle, même s’il ne s’est pas encore prononcé sur ses futures ambitions politiques, il a fait savoir à ses militants, plus d’une dizaine de milliers, qu’il a encore des ambitions «un peu plus grandes» pour le Gabon.

Devant une foule de militants en liesse, plus de 10 000 à en croire les organisateurs, Ali Bongo Ondimba a donné le la du 12e Congrès ordinaire du PDG. «Ce Congrès de la Renaissance pour un PDG uni et solidaire est pour moi, non pas un simple rendez-vous politique. C’est une véritable réunion de famille. La réunion d’une famille unie et solidaire», a déclaré le président de la République. À ses militants et sympathisants, il rappelle encore que «ce 12e Congrès ordinaire est un moment de convivialité, mais il doit également être un moment de travail intense, d’approfondissement des contributions des Conseils provinciaux qui ont précédé» le congrès. 

Quelques moments de l’ouverture du congrès. © D.R.

«Ali Bongo est le candidat naturel»

Si les supputations fusent et prospèrent face au silence du parti au pouvoir quant à son candidat à la prochaine élection présidentielle, les choses semblent de plus en plus claires. «Ali Bongo est le candidat naturel», entend-on dans toutes les bouches en ce début de congrès. Lors de sa prise de parole, le chef de l’État a été un peu plus expressif. «Pour le Gabon, j’ai encore des ambitions un peu plus grandes, de très hautes ambitions, de plus hautes ambitions. C’est pourquoi je compte sur vous, sur votre travail pour m’aider, aider le Gabon à aller encore plus haut», a-t-il laissé entendre.

Mieux, il a fait une esquisse des évolutions réalisées par le Gabon ces quinze dernières années. «En moins d’une quinzaine d’années, a-t-il dit, le Gabon s’est plus que transformé. Il s’est métamorphosé. Sur le plan économique, nous sommes passés du tout pétrole à une économie de transformation plus diversifiée. Je peux citer le bois, la pêche, l’agriculture, les mines. Sur le plan diplomatique, notre pays s’est imposé comme un acteur majeur et respecté, apprécié pour sa stabilité et sa fiabilité. Dans la lutte pour le climat, le Gabon est considéré comme un pays moteur». 

Pour sa part, revenant sur la thématique de ce congrès, le secrétaire général du PDG, Steve Nzegho Diecko a insisté sur les valeurs de solidarité et d’unité au sein de leur formation politique. «L’unité est une exigence vitale. Elle est d’ailleurs l’une des valeurs fondatrices de notre parti de masses et d’élites. L’unité est, pour nous, le meilleur antidote contre la désunion, contre la résurgence des irrédentismes ethniques et les replis identitaires ou communautaires», a-t-il déclaré, ajoutant que «le 12e congrès ordinaire de notre parti repose sur un triptyque porteur d’un dynamisme offensif pour l’élection présidentielle d’aout 2023 : Congrès de la renaissance pour un PDG uni et solidaire». 

Des partis étrangers tels que l’Union pour la République du Togo (Unir), le Parti communiste chinois (PCC) ont rehaussé de leur présence ce rendez-vous politique du PDG qui devrait assurément désigner officiellement le porte-étendard de cette formation à la prochaine présidentielle. 

 
GR
 

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