Évanescent sur la scène politique nationale depuis les évènements d’août 2023, mais aussi et surtout du fait de la ‘’suspension’’, par les nouvelles autorités du pays, des formations politiques, le Parti démocratique gabonais (PDG) reprend ses activités, le 12 octobre prochain. Une annonce par l’actuel Secrétaire général par intérim, Angélique Ngoma, le 4 octobre à l’issue d’une rencontre des cadres du parti au siège de Louis, indique une rentrée articulée autour du triptyque «enseignements, opportunités et perspectives».

L’actuel Secrétaire général par intérim, Angélique Ngoma, lors de la séance de travail du 4 octobre 2024. © D.R.

 

Si la suspension des partis politiques par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) n’a officiellement pas encore été levée, il reste que les états-majors des structures politiques se préparent, visiblement, au prochain scrutin référendaire et aux échéances politiques à venir. C’est sans doute dans ce sens que le Parti démocratique gabonais (PDG) organise sa rentrée politique, le 12 octobre prochain. L’évènement qui battra le rappel des troupes du «parti des masses» est axé sur le thème : «enseignements, opportunités et perspectives». Les enjeux sont donc cruciaux d’autant plus qu’il est désormais question, pour ce groupe, de proposer une offre politique répondant aux aspirations de la population et épousant les mutations en cours dans le pays.

Après août 2023, les démissions en cascade s’en étant suivies et bien d’autres soubresauts, la plus vieille du pays, entend reprendre du poil de la bête. Son retour sur la scène se veut le signal d’une démarche visant à se replacer, avec des idées nouvelles, des stratégies et une vision claire et précise de l’avenir. «La rentrée politique ainsi programmée nous donne l’occasion d’envisager de nouveaux mécanismes de concertation et de prises de décision collective à partir d’une impulsion nouvelle de nos instances pour tirer efficacement profit de leur qualité et de leur compétences», a fait savoir Angélique Ngoma, la Secrétaire générale par intérim.

En attendant, un Conseil politique a été mis en place à travers lequel des séances de travail préparatoires seront organisées.

Après 55 ans années d’exercice de pouvoir sans partage au Gabon, le PDG, fondé par Omar Bongo Ondimba en 1968, a été l’objet de tous les reproches et critiques durant ces dernières décennies. Et au final, au soir de la présidentielle du 30 août 2023, face à la montée de la contestation populaire, les militaires ont renversé le régime en place, suspendant l’activité des partis politiques. Depuis lors, le PDG autobaptisé «parti des masses» du temps de sa magnificence, a subi des coupes drastiques avec des démissions, des dénonciations et même «la traitrise» de certains anciens militants. Le rendez-vous du 12 octobre 2024 s’annonce donc comme un test grandeur nature pour relancer l’ancienne première force politique du pays qui se cherche un nouveau souffle.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Gayo dit :

    L’existence du PDG continuera à fausser le jeu politique. Comment un parti qui se confondait à l’était et faisait de facto de chaque citoyen son militant peut-il continuer à exister sous la démocratie multiparité. C’est comme-ci une partie des citoyens s’arrogeait la paternité d’une section du pays.

  2. Gayo dit :

    Il s’apprêtent à introniser Oligui comme président du parti? En effet Biyoghe Mba nous avait fait savoir que le poste le 1er secrétaire était réservé au PM. C’est pourquoi il n’ont eu d’autres choix que de le confier à ACCBN qui est le dernier PM et qui n’a jamais été demi de ses fonctions par celui qui l’a nommé, le poste de président du parti resté vacant étant réservé au président de la république.

    Le PDG ne sortira jamais de la logique du parti unique. En effet il a été un parti unique et donc une portion de nos institutions que se sont arrogés une parti des citoyens alors qu’il devait être dissous en tant qu’institution étatique ne pouvant plus servir dans une démocratie multipartite.

    Le PDG ou le piège de la transition. Le mal qui risque de faire échouer la transformation des mentalité et l’instauration d’une démocratie équilibré.

    N’y a-t-il rien dans la constitution qui permet de faire constater que le PDG, en tant qu’institution étatique n’avait pas pour vocation d’être transformé en un parti non étatique dans une démocratie multipartite, parce que c’est une injustice que Bongo en tant président de la république ait récupéré une institution étatique pour en faire une organisation partisane.

    Il faut dissoudre le PDG, institution étatique, qu’on a privatisé avec tout les biens de l’état que les militants du PDG auraient du acheter, dont le siège, par souci d’équilibre et de justice avec les autre partis.

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