100 millions de FCFA pour le 7e art : L’IGIS dévoile ses pépites 2024 et ses ambitions pour 2025
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Lors de la journée de «Célébration de la créativité», l’Institut gabonais de l’image et du son (IGIS) a présenté les cinéastes et comédiens soutenus par l’État en 2024. Avec 100 millions de francs CFA investis, le secteur connaît un nouvel élan. Laurence Ndong, ministre de la Communication et des Médias, et les professionnels du cinéma appellent à une industrialisation pour faire du septième art un levier culturel et économique important.
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La ministre Laurence Ndong et les responsables de l’IGIS, le 3 janvier 2025. © GabonReview
Au Gabon, les bénéficiaires du soutien financier, matériel et humain de l’Institut gabonais de l’image et du son (IGIS) au cours de l’année 2024, ont été présentés, le 3 janvier, au ministre de la Communication et des Médias, Laurence Ndong. Ce soutien, estimé à 100 millions de FCFA, a permis d’accompagner une quinzaine de cinéastes et comédiens gabonais.
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Invités, autres cinéastes, bénéficiaires, et photo de famille. © GabonReview
«Votre créativité constitue l’âme du cinéma gabonais. À l’IGIS nous sommes fiers de vous accompagner et de contribuer à vos côtés à l’épanouissement de vos projets. Bien que nos moyens puissent parfois paraître limités, notre engagement, lui indéfectible, repose sur un partenariat sincère et constructif», a indiqué Serge Abessolo, directeur général de l’IGIS.
Au titre des cinéastes soutenus, on compte, entre autres, Nadine Otsobogho pour sa série «Les cavaleurs et les siffleurs» ; les studios Montparnasse pour «Le cœur des hommes», le jeune Giovanni Allogho qui a réçu un soutien moral de l’IGIS pour l’avant-première de son film «Mermaid», et également plusieurs réalisateurs de la maison sur des capsules intitulées «Que sont nos amis devenus» permettant de mettre en lumière des hommes et des femmes ayant fait vivre le cinéma gabonais dans le passé. «Nous avons également porté des comédiens gabonais sur la scène internationale à travers des œuvres comme «Ewusu» qui est une création originale de Canal+», a expliqué le patron de l’IGIS.
Cette rencontre annuelle dénommée ‘’Célébration de la créativité’’ a permis à Laurence Ndong, patronne de la tutelle gouvernementale du secteur, de saluer l’engagement des producteurs privés gabonais, des bâtisseurs de rêves qui, par leur talent, contribuent à façonner l’image du Gabon. «Vous avez su convaincre par la qualité de vos projets et votre engagement à produire des œuvres porteuses de sens. À celles et ceux qui ont concrétisé leurs ambitions avec succès, je dis : bravo ! Vous êtes la preuve vivante que lorsqu’on allie créativité, détermination et accompagnement, il est possible d’atteindre des sommets. Vos réalisations incarnent le dynamisme de notre secteur audiovisuel et sont une source d’inspiration pour toute une génération», a déclaré la ministre de la Communication et des Médias.
Pour le membre du gouvernement, le cinéma et l’audiovisuel ne sont pas de simples industries. «Ce sont des leviers puissants pour transmettre nos valeurs, éduquer nos populations et renforcer la cohésion sociale. C’est pourquoi nous continuerons à œuvrer pour faire du cinéma gabonais un pilier de notre identité culturelle et de notre rayonnement mondial», a-t-elle souligné. Pour elle, le soutien du ministère, via l’IGIS, est à la portée des animateurs de ce secteur des industries culturelles et créatives. Toutefois, cette aide est exclusivement destinée aux entreprises structurées, capables de présenter des projets viables et bien élaborés. «Je vous invite donc à prendre le temps de formaliser vos idées, à bâtir des fondations solides et à vous inscrire dans une démarche professionnelle. Le Gabon regorge de talents. Ensemble, nous avons les moyens de transformer vos rêves en réalités durables», a souligné le ministre de la communication.
Fernand Lepoko, l’un des doyens du monde du cinéma indépendant gabonais, a expliqué que le cinéma du pays a besoin, à l’instar d’autres secteurs culturels, de s’industrialiser. «Le concept d’industrialisation induit de facto une production de masse. Pour y arriver, nous devons mener une refonte structurelle et réglementaire afin de déboucher sur la proposition d’un modèle économique viable. Le secteur cinématographique peut générer énormément d’emplois», a-t-il énoncé.
L’IGIS va démarrer l’année 2025 avec de nouvelles productions, avec des films à proposer. Les objectifs, apprend-on, ont été doublés pour certains par deux. «Si en 2024 nous avons soutenu quatre séries, en 2025 nous nous devons d’en soutenir six ou sept. Et si on a fait un long métrage en 2024, en 2025 nous avons pour obligation d’en soutenir deux ou trois», a projeté Serge Abessolo.
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