A la tête d’une forte délégation, le ministre de l’Economie s’est rendu le 8 janvier dans la Zone économique à régime privilégié (Zerp) de Nkok. S’il s’est imprégné du fonctionnement du Guichet unique et de l’effectivité des opérations de dédouanement, Régis Immongault a également pris connaissance des difficultés des opérateurs économiques installés dans la zone.

Le ministre de l’Economie visitant les différents services de la Zerp de Nkok, le 8 janvier 2018. © Gabonreview

 

Principal levier de la diversification de l’économie gabonaise, la Zone économique à régime privilégié (Zerp) de Nkok, à 27 km de Libreville, a servi de cadre à une séance de travail présidée par le ministre de l’Economie, le 8 janvier. Il s’agissait pour Régis Immongault de s’imprégner du fonctionnement du Guichet unique, de vérifier l’effectivité des opérations de dédouanement et, échanger avec les opérateurs installés dans la zone.

«En ce qui concerne l’administration, il s’agissait de faire le point avec les services centraux. Il y a des bureaux des Douanes par ici et il serait souhaitable que toutes les opérations réalisées dans la zone y soient effectuées, sans recourir au service central. Cela passe par la mise en place d’un système informatique qui permet d’avoir une connexion entre le service de Nkok et les services centraux. Idem pour les impôts. Et, il y a eu des améliorations à ce niveau», a confié le ministre de l’Economie.

Séances de travail avec les responsables d’administration de la Zerp. Puis, les opérateurs économiques. Régis Immongault visitant les lieux. Avant la photo de famille. © Gabonreview

Selon le membre du gouvernement, cette descente à la Zerp de Nkok participe de la volonté du gouvernement de renforcer l’attractivité de la zone et, en même temps, accompagner les opérateurs économiques. «C’est pour cette raison que je suis venu avec le directeur général des Impôts, celui des Douanes, celui de la Concurrence et d’autres collaborateurs ; afin de rencontrer l’administration, voir si le Guichet unique fonctionne de manière convenable et si tout ce qui a été arrêté comme engagements par le Gabon s’exécute», a souligné Régis Immongault.

Le ministre de l’Economie s’est également imprégné des doléances des opérateurs exerçant dans la Zerp de Nkok. «Certains opérateurs évacuant certains produits au niveau local aimeraient bénéficier d’une certaine souplesse fiscale. Notamment au niveau de Contribution spéciale de solidarité. S’agissant de ce cas, cela paraît peu probable car il question ici de solidarité», a-t-il révélé. Au-delà de ces souhaits, les opérateurs économiques ont saisi cette opportunité pour étaler leurs difficultés au membre du gouvernement.

A l’instar de la société LBTP, spécialisée dans la transformation du bois. Celle-ci a notamment déploré la suspension par Olam, depuis le 15 novembre 2017, du contrat de fabrication de tables-bancs. «Nous demandons au gouvernement la reprise de la fabrication de table-bancs, conformément à la demande du chef de l’Etat», a indiqué le directeur général adjoint de la société LBTP. «Nous avons des charges à payer : le loyer, l’électricité, l’espace, etc. Et nous actuellement sommes sans activités. Certes nous fabriquons toujours des meubles, mais ils ne se vendent pas aussi bien que les tables-bancs», a ajouté Jean Bernard Kenguengué.

Au-delà de ces écueils spécifiques, d’autres opérateurs économiques de la Zerp de Nkok ont mis en évidence la lenteur d’obtention du visa, la lenteur dans certaines administrations et les coûts portuaires élevés. Des difficultés que le ministre de l’Economie entend régler dans les plus brefs délais. Car, Régis Immongault est convaincu que la Zerp de Nkok est essentielle dans le cadre de la mutation de l’économie gabonaise. «C’est pour cette raison que nous devons tout faire pour renforcer l’insertion du Gabon au niveau de la chaine du commerce international», a-t-il conclu.

 
GR
 

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