Le porte-parole de la présidence  de la République, Alain-Claude Billie By Nze, a tenu à ouvrir, aux hommes des médias, le jeudi 18 septembre, les portes de la vaste usine de transformation du bois dont s’est dotée la Société nationale des bois du Gabon (SNBG). Une immersion visant à présenter la matérialisation de la mise en œuvre progressive de la politique d’industrialisation de la filière bois au Gabon.

Alain-Claude Billie By Nze avec la presse sur le site de la SNBG. © Gabonreview
Alain-Claude Billie By Nze avec la presse sur le site de la SNBG. © Gabonreview

 

Vues de l’unité de production de la SNBG. © Gabonreview
Vues de l’unité de production de la SNBG. © Gabonreview

Située dans la zone portuaire  d’Owendo, au sud de Libreville, l’unité de transformation est érigée sur une superficie  de 12 hectares. Environ 35 milliards de francs CFA ont été investis par l’Etat en sa qualité de l’actionnaire majoritaire de la SNBG  pour  mettre en branle cette usine qui a lancé il y a peu sa production, essentiellement de la première  transformation du bois. L’usine dispose  également des machines de dernière technologie servant pour la 2ème et la  3ème transformation. Ces autres services seront pourvus de la main d’œuvre qualifiée dans les prochains mois et  années.

«Comme vous le voyez, l’industrialisation de la filière bois est une réalité», a déclaré lors de sa conférence de presse sur le site Billie By Nze, qui a en ensuite indiqué que  la décision portant interdiction d’exportation des grumes par le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, en novembre 2009 pour favoriser la transformation locale, créatrice de plus-value, commence à produire ses fruits.

Avec une production moyenne de 500 000 m³ de déroulage, l’unité de production de la SNBG produit des placages tranchés qui sont vendus à travers le monde. Elle produit aussi des placages déroulés et du contreplaqué, des bastings, des lattes et autres produits semi-finis.

Au terme de la visite guidée, Serge Rufin Okana, l’administrateur général de la SNBG, n’a pas manqué de souligner que pour « la deuxième étape nous allons passer à la production de l’énergie pour l’autonomie du site». Ainsi,  les déchets produits devaient à terme être  recyclés pour produire de l’électricité.  Dans les compartiments tranchage et déroulage, 100 % des déchets, a ajouté le patron de la SNBG sont récupérés. Une bonne partie de ces produits serviront au séchoir des produits d’ici la fin du mois quand le segment y relatif sera en marche.

Créée en 1944, la SNBG qui ne faisait que du négoce pour les grumes  avant l’arrêt de son activité 2009 devient un modèle dans la transformation du bois qui, selon le porte-parole de la présidence, pourrait inspirer d’autres operateurs du secteur. Le secteur a contribué à la création de plus des 5000 emplois, occasionnant une augmentation de 86% à travers le territoire, tandis que la SNBG emploie désormais 465 contre 144 agents à peine avant 2010.

Aussi, selon les statiques officielles, 129 unités de transformation ont été créées depuis 2009 contre 95 avant 2010. En termes de chiffres d’affaires, l’industrialisation de la filière bois a occasionné une augmentation de 350 milliards de francs CFA contre 100 milliards avant 2010.

 

 
GR
 

11 Commentaires

  1. Fisu dit :

    Les chantiers en arrêt ça et là dans le pays sont-ils aussi dans l’agenda du porte-parole de la PR? La plus grande carrière de sable du front de mer par exemple.

  2. Jean Christian MOORE dit :

    cher Fisu, ne détourner pas l’attention des lecteurs de Gabonreview avec vos allusions. une certaine opinion doutait du bon choix opéré par la président ali en interdisant l’exportation brute du bois. ce complexe industriel de la SNBG, véritable fleuron en Afrique Centrale par la qualité de la technologie utilisée, vient apporter un démenti clair à ces gabonais semeurs de poison et opposants au développement de leur pays. la question est dire oui ou non sur la réalité de l’industrialisation de la filière bois au GABON. La réponse vous l’avez, la transformation locale est réelle et l’exportation brute de nos matières c’est désormais du domaine du passé.les premiers effets y relatifs sont là: des milliers emplois crées, des gains en devises, la vente du label gabon en bois tropical certifié sur le marché international.Retenez que la GABON fournit près de 8% du bois tropical certifié vendu sur le marché international. pourquoi ne pas se réjouir de tels résultats réalisés en si peu de temps? les gabonais jugeront.

  3. l'observateur dit :

    Bonne initiative à encouragée ,mais il ne faut pas jubilé pour peut je dirais même un acte insignifiant par rapport à nos moyens ,c’est qui est gêne avec nos gouvernants ils se réjouisses des petites actions.
    Moi j’aimerai voir la SNBG implenté des usines pourquoi dans chaque province
    je me souviens d’avoir vue des usines plus modernes dans un documentaire à la RTG dans les pays qui n’ont pas des bois ,la SNBG est t-il capable d’être à leurs nivaux ? .Je félicite aussi le gouvernement pour l’école des métiers du bois qui va être bientôt opérationnelle ,mais est ce raisonnable de se réjouir d’une seul petite école après un demie siècle d’indépendance ? Peut mieux faire

  4. l'info dit :

    C’est Société Nationale du Bois du Gabon SNBG , avec 50% d’étranger d’origine camerounais , et on est fier de dire que c’est une société nationale , merdik !!

  5. Bil Ngana dit :

    Des nouvelles comme celle-là ne sont pas légion. Mais, pour ce qui concerne le secteur du bois, première richesse et première ressource naturelle du Gabon, il serait souhaitable que la SNBG soit véritablement une entreprise d’envergure nationale, avec neuf démembrements à travers le territoire, où des milliers de travailleurs de nationalité gabonaise feront fonctionner des usines. Un phénomène inouï est regrettable dans notre société gabonaise. En tant que pays du bois, nous manquons de l’essentiel qui se rapporte à cette industrie. Par exemple, on relève aujourd’hui que la majorité des techniciens animant le secteur, sont à 99% des expatriés, formés par l’argent de leurs pays respectifs. Ils sont ainsi, à travers le territoire gabonais, les principaux transformateurs et vendeurs des produits du bois gabonais ; et nous les font payer (commerce oblige !) à des prix vraiment prohibitifs… Par ailleurs, on peut regretter amèrement de voir s’éteindre progressivement dans notre paysage commun, le goût des constructions en bois, qui font pourtant la beauté et la fierté des régions équatoriales comme la nôtre à travers le monde. Est-ce en raison de l’absence criarde d’une industrie de construction de cases en bois, ou le manque d’une école supérieure ou de centres de formation aux métiers du bois ? Les responsables de ce secteur se sont contentés pendant plus de cinquante ans, à aider au « dépouillement » de notre forêt, sans contrepartie de formation. Au contraire, les centres de formation du bois ont fermé partout sur le territoire national. La SNBG nouvelle version, ne doit plus dormir sur ses beaux lauriers ; elle a l’obligation de combler « toutes » ces carences liées à la non implication des Gabonais dans le secteur bois, notamment la formation et la création d’industries favorisant leur maîtrise effective de ce secteur, pour que le bois, au Gabon, supplante le ciment et que, en amont la SNBG produise et, en aval, le Gabon soit le premier consommateur de ses produits.

  6. YAYO dit :

    il ne faut vraiment pas jubiler comme le dit l’observateur.Ces produits seront également vendus au Gabon, à quels coûts?
    Le ciment,l’huile,par exemple sont aussi produits ici,quels sont les prix sur le marché par rapport à ce qui arrive de l’exterieur?

  7. valle dit :

    Honnetement kel est le lien entre la presidence de la republic, representer ici par son porte parole et le travail de la SNBG? Pkoi ce n’est pas le ministre du commerce ou celui des eaux et forets ki fait ce pelerinage labas? J’ai jamais vu le porte parole de l’elyse ou celui de la white house au devant de la scene komsa au detriment de porte parole du gouvernement, meme owondo berre ne faisait pas ce genre de cinema,je fini par comprendre ke billie by nze est le ministre de communication et porte parole du gfouvernement gabonais, triste democratie

  8. GABAO CONSCIOUSNESS dit :

    Concretement vous qui vous felicitez de la moindre chose « normale » dans ce pays , c’est dire que nous avons toujours fonctionne en mode degrade et que dans les consciences, construire une mini ecole du Bois alors que les europeens ont exploites notre bois durant 60 ans et que 95% du territoire etait couvert…sortons de notre long sommeil !!! Le systeme se met en campagne, et comme dans toute republique bananiere, il ya confusion des genres et des postes au vu et au su de tout le monde et sans que personne ne s’etonne. REVEILLONS NOUS !!!!!!!!!!!!!!!!!!

  9. Le Boulanger dit :

    C’est quoi cette récupération politique ? Ah oui, 2016 approche à vitesse grand V. L’heure du bilan? Mais le bilan ne se fera pas que par rapport à la seule SNBG…

  10. 350 milliards de CA. C’est le bénéfice net de cette boîte qui est le marqueur le plus sûr. Le CA ne veut parfois rien dire. Et puis quand on sait que le président prédateur Ali Bongo se sert dans les caisses de toutes ces boîtes, quid de la photographie réelle de l’Etat des finances de la SNBG.On sait comment ça fonctionne.

  11. Ceci étant, bravo quand même car j’imagine qu’il n’est pas simple d’être manager d’une telle boîte et de recevoir des ordres venant du sommet de l’Etat. Le PSGE doit être appliqué à tous les échelons, lol.

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