Alors que le gouvernement avait, dans un premier temps, en 2015, parlé de 80 milliards de francs CFA pour réhabiliter le réseau routier de la capitale et ses environs, c’est finalement plus de 84 milliards CFA que l’équipe de Daniel Ona Ondo a obtenu de l’emprunt obligataire sollicité à travers la BVMAC. Depuis lors, en dépit de quelques «sparadraps» posés ici et là, le réseau routier de Libreville reste en très grande partie dans un piteux état. Que se passe-t-il donc ? 

Le réseau routier de Libreville et de ses environs fait toujours grise mine. © Binto Media

Le réseau routier de Libreville et de ses environs fait toujours grise mine. © Binto Media

 

Le 3 novembre dernier que le Premier ministre, Daniel Ona Ondo, lancait l’opération liée à l’emprunt obligataire que son gouvernement sollicitait auprès de la Bourse des Valeurs mobilières d’Afrique centrale (BVMAC). L’opération s’est soldée par un franc succès, puisqu’elle avait permis de recueillir «plus que prévu», soit 4 milliards de francs CFA de plus que les 80 milliards sollicités ! Cette manne financière devait servir à réhabiliter les voiries de Libreville et à réaliser quelques projets d’infrastructures. Mais, depuis cette date, en dépit de quelques «sparadraps» posés ici et là, notamment à la descente de la clinique Union médicale à l’Ancienne-Sobraga, sur la Voie Express et à Mindoubé, et (actuellement) sur l’avenue Jean-Paul II, le réseau routier de Libreville et ses environs (Owendo, Akanda) fait toujours grise mine. Il est toujours en très grande partie en piteux état. 84 milliards pour si peu !

 «Tout ça pour ça ?»

«L’opération devait couvrir un linéaire de 71 kilomètres, et devait donner une allure avenante à la capitale gabonaise», rappelle un fonctionnaire du ministère des Infrastructures et des Travaux publics qui ajoute : «avec 84 milliards, cela pouvait se faire très vite, mais j’ai presque envie de dire : tout ça pour si peu, tout ça pour ça ?»

Pour sa part, un conseiller du ministre du Budget affirme que «l’argent n’est décaissé qu’au fur et à mesure. Ce sont les conditions qu’avait imposées la BVMAC, et nous nous y sommes soumis». Des propos que semblent ne pas comprendre des responsables de PME du secteur qui disent avoir déposé des dossiers pour participer à la réhabilitation de ces voiries de Libreville. «Nous avons demandé à participer à ces travaux, mais on ne nous dit rien ; peut-être que les 84 milliards vont servir à autre chose», affirme Emmanuel Ekwaghé, un chef d’entreprise Gabonais. Pour le conseiller du ministre du Budget, «nous sommes conscients que le gouvernement aurait gagné à communiquer dessus, mais d’ici à quelques mois, au fur et à mesure des décaissements, la situation va s’améliorer».

L’opinion se demande toutefois pourquoi l’ordonnateur a décidé de ne décaisser cet argent que partiellement et progressivement. Y aurait-il un déficit de confiance entre cette institution sous-régionale et le Gabon ? Dites quelque chose, communiquez, M. Jean-Pierre Oyiba. Etes-vous bien le ministre d’État, ministre des Infrastructures, des Travaux publics et de l’Aménagement du territoire ?

 

 
GR
 

4 Commentaires

  1. ONDZAMBOGA dit :

    Le Gabon un devenu un Etat de jungle, les dirigeants actuels savent qu’ils n’ont plus la confiance du peuple. Ils n’attendent plus que leur sortie. Et tout ce qu’ils à l’heure actuelle, ce de racler les fonds publics. L’histoire du pays est entrain de les rattraper. Ne voyez-vous pas que le pouvoir émergent est par terre? Même les OYIBA, ONANGA YOBEGUE,MOUBELET BOUBEYA… ne savent plus quoi faire ni quoi dire, si ce n’est que du saupoudrage et n’attendent que faire leurs valises dans les 4mois qui nous séparent de la Présidentielles.

  2. 100% gaboma dit :

    où est passé FaustinK? c’est maintenant qu’il faut réagir. voilà la réussite de ton champion,voilà émergence et l’égalité des chance qui consiste à mettre l’argent du pays dans les poches des uns et la pauvreté pour les autres. quel pays vive ya Ali l’émergent merci pour le bonheur que tu nous procure. je n’accepterais pas qu’un francs du Gabon soit distrait, je ne dormirais que lorsque tous les gabonais seront heureux et que sais je encore….

  3. jeff38 dit :

    Cette histoire selon laquelle c’est la BVMAC qui aurait conseillé au Ministère du Bugdet est complètement FAUSSE, ce n’est pas du ressort de la BVMAC de dicter à un émetteur comment dépenser les fond collectés sur le marché. Je pense qu’ils taisent c’est mieux puisque la bouche est pleine…

  4. Dikando dit :

    Les milliards?!Envolés comme d’habitude dans les paradis fiscaux!
    Il n’y a pas eu de travaux en 7 ans de mandat, pourquoi devrait-il le faire maintenant que le peuple lui demande de débarrasser le plancher.
    On s’empiffre jusqu’à l’indigestion!

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