Lancée pour dénoncer «la dynastie des Bongo» et la gestion «scabreuse» du pays, la structure portée par Noël Bertrand Boundzanga a officiellement vu le jour le week-end dernier.

Noël Bertrand Boundzanga, le 13 décembre 2014. © Gabonreview
Noël Bertrand Boundzanga, le 13 décembre 2014. © Gabonreview

 
Le «Club 90» a officiellement été lancé le 13 décembre dernier à Libreville. Promue par Noël Bertrand Boundzanga, l’initiative ne manque pas de culot. Pour d’aucuns, elle apparaît périlleuse voire suicidaire. Pourtant, le jeune enseignant-chercheur à l’Université Omar Bongo (UOB) dit l’assumer parfaitement, tant les évènements survenus ces dernières semaines, qui ont montré la colère d’une partie des Gabonais à l’encontre de leurs dirigeants, l’ont convaincu de ne plus se taire. «Je parle parce que la situation du pays m’y oblige, parce que se taire, c’est être complice au mieux, et être coupable au pire. Je ne veux être ni l’un ni l’autre. Je parle parce que, après 54 ans d’indépendance et 47 ans de régime PDG, nous sommes incapables de vivre dignement, incapables de faire du Gabon un rêve, incapables de sortir du drame gabonais», a-t-il lancé, avant de présenter la nouvelle plateforme associative.
S’il s’est présenté comme «un simple gabonais» n’étant inféodé à aucun parti politique, Noël Bertrand Boundzanga dit avoir marre «des mensonges politiques, de la dynastie Bongo et de son champ d’esclaves». Pour lui, le «Club 90» se veut donc une «majorité citoyenne», en réponse à la majorité présidentielle qui, dit-il, «surfe sur des mensonges et des promesses intenables». Celle-ci, inspirée par «les idéaux trahis de 1990», devrait, de ce fait, «favoriser un minimum d’accords sur l’éviction d’Ali Bongo du pouvoir selon les termes et les formes que nous aurons définis ensemble, sauf s’il décide de démissionner avant». Pour ce faire, la nouvelle plateforme entend «préparer et hâter l’alternance» au sommet de l’Etat, grâce à l’alliance avec les partis de l’opposition et les organisations de la société civile. «Nous devons écrire les conditions de cette alternance et le portrait robot de ceux qui vont l’incarner», a souhaité le jeune écrivain, attristé par la crainte qui taraude ceux «qui n’osent pas arracher leur liberté face à un pouvoir dynastique et illégitime».
Pour lui, «Ali Bongo est illégitime à occuper la fonction présidentielle au Gabon. Non seulement parce qu’il est l’incarnation d’une dictature et d’une dynastie qui font 47 années de notre histoire, mais également parce que sa filiation est douteuse». «C’est un président qui gouverne sans la confiance du peuple, en conséquence de quoi il faut le démettre», assène-t-il. La plateforme associative à caractère politique qui vient de naître s’en va donc en guerre contre le pouvoir actuel, non sans avoir dans son viseur la Constitution et ses garants.

 
GR
 

0 Commentaires

  1. bdkmli dit :

    merci mon frère!voici un vrais Gabonais qui n’a peur de rien.monsieur BERTRAND BOUDZANGA,ya pas assez d’hommes comme toi qui prennent leur courage à deux mains.beaucoup ont des bouches pleine et ne peuvent plus parler

  2. leila paris dit :

    c’est un acte vraiment courageux. ce compatriote ne fait que dire tout haut ce que le grand nombre pense tout bas. il faut du courage cher ami dans un pays ou les règlements de compte sont legions. chapeau!!!!!

  3. Minko dit :

    Mon frère ,Chapeau …!!!!
    Adhérent No 1 ; MINKO Flavien ..

  4. Bassomba dit :

    Rien d’étonnant, il avait déjà depuis longtemps préparé le terrain avec ses articles bidons dans la presse de l’opposition; c’est clairement un opposant. Merci de te découvrir complètement, désormais on saura par quel bout te prendre!

    • Mbela dit :

      « désormais on saura par quel bout te prendre » C’est des menaces?!
      C’est vous qui fournissez l’oxygène aux gabonais tous les matins?
      Quel gabonais réfléchi ne pourrait pas s’opposer à la médiocrité des émergents( Pas d’eau potable, d’électricité, de logements,86 éléves par classe, pas de transport, pas de logements, pas d’hygiène, etc… Tout en manipulant plus de 14000 milliards fcfa sur 5 ans.
      Si se prononcer contre la médiocrité politico-sociale des Bongo-PDG c’est être un opposant politique, alors oui il vous faut dégager car la totalité des crève-la faim gabonais représentant 70% de la population souhaite votre départ.
      Pauvres!oui
      Faussaires et voleurs! non

  5. La lumière dit :

    Effectivement, qui ne dit mot consent, et de ce fait est coupable.
    Pour aller dans ce sens, un mouvement de sensibilisation et de dénonciation a vu le jour. Voici leur premier projet qui fait du buzz dans les réseaux sociaux (2000 vues la première journée):
    https://www.youtube.com/watch?v=fyeDefKaUOA

  6. Dommage dit :

    nous devons adhérer ou pas? bientôt JJ, lepositif et autres viendront écrire qu’il est manipulé par Jean Ping, Myboto et les autres!!

  7. Didier Panzou dit :

    Je tombe des nus. Voilà des actes qui viennent donner du baume au coeur. Je ne reste plus à la maison. J’adhère à ce club de suite. Un universitaire courageux!!!Merci de nous ouvrir les yeux!!!

  8. La Vision dit :

    Je reste pessimiste de ce genre d’initiative. Ce n’est pas en multipliant ce genre d’initiatives qu’on parviendra forcement a faire eclore la democratie. Chacun veut avoir une part de Gateau. Porquoi ne pas aller dans un parti politique? Pourquoi jouer seul? vous affaiblissez l’opposition et rendez les chances de celle ci en creant ce genre de choses. Je ne crois pas a votre combat. la meme maniere notre opposition echou par la multiplicite des partis, des rancunes entre opposants, des partis a deux tetes upg, ADERE ETC.la meme maniere ALI bongo sera encore reelu ejn 2016. Je suis un gabonais convaincu et pret analiste de la politique du pays. Pour ma part cette opposition et mal partie.
    Aussi, votre combat est certe noble mais decale. la question n’est pas de mettre en cause une famille dans un premier temps mais poser les bases d’une democratie dans notre pays:
    – Deux tours de l’election presidentielle avant ou apres 2016
    – Reduction du mandat des mandats de toutes les fonctions electives a deux(presidence, assemblee nationale, senat,CES…)
    Voila today le combat mon chere et ce que l’on soit de la majorite ou de l’opposition

  9. Ngouss Mabanga dit :

    On est derriere vous les gars.
    Merci pour le Courage car il nous en faut bcp pour que ce pays change.

  10. le puant dit :

    C’est vraiment un acte de courage . Soutien mon frère !

  11. Bouka Rabenkogo dit :

    Chassons Ali le biafrais et sa légion de mafieux apatrides. Un point, c’est trait. Il n’y a plus de 2016. Le vide constitutionnel est constaté depuis mercredi 29 octobre 2014 date de la publication en France du livre « Les nouvelles affaires africaines », du journaliste d’investigation français Pierre Péan. Les institutions chargées de faire appliquer l’Article 13 de la constitution en sont incapables et complices du biafrais et sa légion de mafieux apatrides. Allez jusqu’en 2016 revient à dire qu’Ali Bongo a été légalement élu en 2009 et que les dispositions de l’Article 10 ne s’appliquent pas au faussaire Ali Bongo.
    Nous considérons comme complice de haute trahison toute personnalité politique qui envisage encore l’élection de 2016. Le Gabon ne plus souffrir d’être un pays « hors la lois » et présenter à l’international l’image d’un peuple complice d’un parjure. Les différents meeting organisée ça et là n’ont qu’une valeur égocentrique. Ils ne conduisent pas à l’essentiel: faire partir Ali ou le chasser du pouvoir.
    Mesdames et messieurs les leader politiques, la comédie à assez durer. Si Ali le biafrais et sa légion de mafieux apatrides ne sont pas chassés avant la Noel, c’est à dire le 24 décembre 2014, alors le Mouvement « Les Patriotes » retirera toutes les réserves qu’il accorde aux actions du Front uni de l’opposition et a tout autre mouvement politique de l’opposition.
    « C’est fini, les combines politico-politiciennes ».
    Le meeting du 20 décembre doit être celui du départ sans conditions d’Ali le biafrais et de sa légion de mafieux apatrides.
    A bon entendeur…

  12. Muan Mabik dit :

    la vision ! vous n,avez vraiment aucune vision !!! que proposez vous aux gabonais ? quelle action avez vous engagez pour sortir le gabon de ce chaos ? heureusement qu’il ya encore des gabonais courageux!!. au lieu d’encourager ceux la qui prennent des risques enormes d’affronter officiellement la dictature des bongo, pendant que tu te bronze les couilles quelque part!!. toi qui connait et comprend mieux la politique du gabon.peux tu dire ici comment tu fais pour mettre des bases democratiques dans un regime dictatorial,il faut justement commencer par mettre dehors celui là meme qui incarne cette dictature. Boundzanga lui au moins a une vision et on voit vraiment que vous ne suivez pas l’histoire politique du Gabon et c’est dommage!!! je te conseil de lire le rapport general du congrès de paris.tu comprendras effectivement qu’il des gabonnais assoiffés de democratie qui travaillent pendant que tu dors!!!

  13. cevance mouss dit :

    quelque soit la duree de la nuit le jour fini toujours par se lever…. et cela ne saurai tarder… Merci

  14. Le Miroir de la petite émergence dit :

    Merci ooooooohhhh……

  15. gabon tchouoooo dit :

    Faire feu de tout bois ! attaquer sur tous les flancs !

  16. Bassomba dit :

    Je suis Pdégiste, et je trouve, pour mes parents de l’opposition, que La Vision est lucide, lui en tant que, je suppose, opposant. Es ce que vous vous rendez compte (opposants) que plus vous multipliez des structures qui ont pour objectif de combattre le pouvoir, plus vous atomisez l’électorat de votre camp, pendant qu’Ali et le sien feront bloc? @ La Vision, militez auprès des vôtres pour avoir un candidat unique en 2016, parce que nous Pdégistes voulons une réelle confrontation entre Ali et UN candidat de l’opposition, mais s’il y en a plusieurs, certes Ali gagnera, mais avec un peu de dégoût, car on veut UN candidat opposant pour en découdre une bonne fois pour toute.

  17. Mafoi dit :

    Thomas Sankara disait et il est toujours d’actualité que « l’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort.Cet esclave répondra seul de son malheur s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir.Seule la lutte libère ».
    La patrie ou la mort,nous vaincrons!

  18. Bienvenue au bongoland dit :

    j’adhere gramd frere, om fai commemt pour te jo1dre? comme ca al1 va tous mous tuer!!1

  19. assouk dit :

    Il y a a travers le monde des gens qui ont livrés leur vie pour leur pays. les gabonais parlent beaucoup mais personne pour libérer le Gabon.

  20. georges dit :

    un gabonais,un vrai… Nous sommes une génération consciente de nos droits et de nos devoirs vis à vis de la nation qui est la notre.soutien!!!

  21. Gaby dit :

    très fort mon frère je souligne que si un problème t’arrive nous saurons vers qui se tourner comme Gabon c’est le nom de quelqu’un uo d’une famille essayez nous allons voir.

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