Les journalistes ont clos, le jeudi 8 janvier 2015, le cérémonial des vœux au président de la République.

Le président de la République lors de son discours à la presse. © DCP-Gabon

Le président de la République lors de son discours à la presse. © DCP-Gabon


 
De haut en bas : le discours de Sylvaine Eyang Ella, représentante de la presse privée ; le discours de Hasse Nziengui, représentant de la presse publique et deux vues des journalistes. © DCP-Gabon

De haut en bas : le discours de Sylvaine Eyang Ella, représentante de la presse privée ; le discours de Hasse Nziengui, représentant de la presse publique et deux vues des journalistes. © DCP-Gabon


Pour la boucle de la série de vœux au président de la République, l’occasion a, une nouvelle fois, été donnée aux journalistes de faire le tour de l’année écoulée. Pour les hommes de médias, il s’agissait de faire l’état des lieux de l’exercice de leur métier au Gabon et analyser les écueils auxquels ils sont confrontés tout en esquissant des pistes de solutions.
Porte-parole de la presse privée pour la circonstance, Sylvaine Eyang Ella a loué les efforts du gouvernement dans le but d’aider les communicateurs à mieux faire leur travail, rappelant tout de même que les attentes sont grandes. «Beaucoup reste à faire», a-t-elle déclaré, avant de s’appesantir sur l’éthique dont elle a souhaité qu’elle soit la balise du traitement de l’information. Ce faisant, elle a dénoncé la xénophobie, «devenue le moyen d’expression de certains hommes politiques et de certains médias». Pour elle, le professionnalisme doit être le maître-mot du journaliste. D’où, son souhait de voir aboutir les réformes afin que les journalistes retrouvent leurs lettres de noblesse. Selon elle, il y a lieu d’amener les journalistes à favoriser d’autant plus le débat d’idées que 2016 est une année cruciale pour le pays. Pour éradiquer les maux qu’elle a dénoncés, la question de la subvention a été posée. Car, a-t-elle laissé entendre, certains journalistes sont financés par des hommes politiques dont ils deviennent définitivement redevables, tournant ainsi le dos à l’éthique, à la déontologie et au professionnalisme.
Abordant le cas spécifique des médias numériques, qui ont désormais leur place dans le paysage médiatique national, Sylvaine Eyang Ella a plaidé pour la mise en place des mécanismes de reconnaissance légale afin qu’ils participent pleinement à l’édification et la consolidation de la démocratie. «Le journaliste n’est pas l’ennemi des décideurs», a-t-elle asséné, comme pour fustiger le comportement des administrations qui n’intègrent pas encore la notion de liberté de presse. Lui emboitant le pas au nom de la de la presse publique, Hass Nziengui est revenu sur les réformes et surtout les états généraux de la communication, insistant sur les moyens et le malaise qui les a gagnés lorsque les médias étrangers ont traité, à leur manière, les événements nationaux. En conséquence, il a plaidé pour une dotation en matériels, qui permettrait de répondre efficacement aux attentes. Le cas d’Africa N°1 a également été évoqué. «Le tam-tam africain doit nécessairement continuer à battre», a-t-il lancé, avant d’émettre le souhait de ne plus voir de communicateurs aller en prison pour des délits de presse.
En réponse, le président de la République a condamné l’assassinat des journalistes de Charlie Hebdo. Un attentat qui a coûté la vie à une douzaine de journalistes à qui un hommage a été rendu à travers une minute de silence. Il a rappelé qu’au Gabon, les gouvernants ont toujours prôné la liberté de la presse, faisant cependant remarquer que certains médias ont abusé de leur liberté en produisant des articles injurieux contre certaines personnalités dont lui-même. Sur ce sujet, Ali Bongo a fait remarquer que personne n’a été emprisonné, dénonçant la haine et l’intolérance et fustigeant le pessimisme distillé par certains médias. Dans ce contexte, il s’est demandé pourquoi l’Etat doit continuer à subventionner des médias qui n’aident pas à apaiser les tensions. «Il est temps que tout le monde puisse se ressaisir», a-t-il conseillé, estimant que «ne pas partager les mêmes idées ne veut pas dire qu’on se déteste». «Le fait de ne pas être d’accord ne veut pas dire qu’on ne doit pas respecter les lois de son pays », a-t-il encore relevé, en rappelant sa disponibilité à aider davantage les médias à faire pleinement leur travail.
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. LaForce dit :

    J’ai pitié de toi jeune femme. xénophobie? Tu démontres ta prise de position en utilisant ce mot courant de chez les enervents. Oh pardon! Immergents.
    Nous ne sommes pas contre les étrangers si c’est le mot que vous avez trouvé pour convaincre l’opinion internationale. Nous estimons que des postes stratégiques du Gabon ne doivent pas être occupés par des gabonais naturalisés. Cela n’existe pas au Bénin, au Mali, au Cameroun, en Europe ou ailleurs. Votre Acro-imbécile, se présentera un jour chez lui aux présidentielles, car il est trop ambitieux et là, vous comprendrez que nous avions raison. L’avez-vous vu investir sérieusement au Gabon?
    Votre demi-dieu Ali, a-t-il répondu de façon justifiée aux allégations sur son acte de naissance? Pourquoi présenter les mots qui n’ont rien à voir avec le débat?
    Vous parlez de quelle éthique? Je dirais plutôt qu’il faut se renseigner chez « Charlie Hebdo » pour en savoir quelque chose car vous œuvrez comme au moyen-âge.

  2. Iboundji dit :

    Ndjègo ayane ezimba [1 panthère n’enfante pas de termitière]Proverbe M’pongwè

  3. imagine56 dit :

    beaucoup estiment qu’Ali n’a pas la carrure d’homme d’état, en douterez vous encore?
    je ne suis pas journaliste, je n’ai pas la plume de GR, mais j’estime que quand cette subvention aux journalistes a été accordée, elle l’était aussi bien pour les journalistes « impolis » que pour les journalistes aux ordres. Si je comprends bien, nous qui critiquons le président devrions nous réjouir,nous bénéficions encore de nos salaires minables de fonctionnaire?
    Le président qui a pleuré sur les assassinats de Charlie Hebdo
    devrait savoir que ce journal n’épargnait ses critiques à personne…Je m’explique pourquoi, le président s’est gardé de donner son avis sur l’exil forcé et la tentative d’assassinat de
    Jonas Moulenda, si je suis bien sa logique, Jonas méritait d’être trucidé par son conseiller…Mon Dieu quel type de gênes
    assassines notre chef d’état porte dans son sang?
    s’exprimer ainsi publiquement, quand tout le monde parle de la tentative d’assassinat de Jonas Moulenda dont le seul tort est de dire la vérité sur les crimes rituels, en dénonçant l’un des commanditaires qui n’est autre qu’un conseiller du Président
    On s’explique ces enquêtes qui suivant leur cours n’aboutissent jamais…Ces enquètes là sont comme  » en attendant Godot »
    Vous voulez le dialogue national? vous irez où avec ce dialogue si le président n’est mu que par la vendetta?
    Journalistes proches de l’opposition, vous êtes avertis, le pouvoir n’apprécie pas le traitement que vous faites de l’actualité, vous ne méritez pas sa « subvention » vous le critiquez trop, par contre les journalistes qui font objectivement leur job en insultant tous les jours les leaders de l’opposition méritent toute son attention et « sa subvention »
    J’ ai toujours pensé que le moment venu, le président finira par faire adopter la charia au Gabon, ainsi, il pourra faire de nos vies ce qu’il veut!
    Pitié qu’avons nous fait au Bon Dieu pour mériter ça?

  4. firmin dit :

    la république tout entière présente ses vœux de bonne année à un président de la République faussaires et sans acte de naissance originale.

  5. rhnsoule@yahoofr dit :

    Je suis Charlie,ce qui sait passé en France est un signale contre les libertés de pensée,voici que notre frère Jonas Moulenda est traqué par un individu au vu et su de tout le monde, personne n’intervient sur ce fait ce qui sait passé à Charlie Heddo personne n’ait à la bris

    • Essoulou prince dit :

      Vous dites que Jonas Moulenda est traqué avez vous la preuve de cela. Vous buvez les paroles de Moulenda comme du petit lait , vous les considérez comme l’évangile. Je connais bien Jonas, c’est un individu qui adore grossir les faits lorsqu’il veut parler de lui. Ce qui paraît bizarre est qu’il se dit traqué par le pouvoir et affirme toujours lui même être informé par des gens du pouvoir …. Très drole…. Le conseiller du President serait parti à ses trousses accompagnés de onze autres personnes pour le tuer au Cameroum …. Drole d’approche ….. Ce même conseiller serait recherché par la justice camerounaise et aucun médias Camerounais n’en parle drole de presse!!!! Je veux bien croire mais je veux des preuves!

      • imagine56 dit :

        Essoulou Prince
        Donc Jonas a imaginé tout ça? ce qu’il affirme se passe dans sa tète?
        Pensez vous que l’épisode de l’Assemblée Nationale, et sa garde à vue au camp Roux soient aussi le fruit de son imagination débordante?
        a-t-il oui ou non été menacé par une personnalité à l’Assemblée nationale?
        Je veux bien croire que Jonas « travaille du chapeau » mais de là à inventer une affaire rocambolesque, il n’y a qu’un pas
        Au fait, le conseiller du Président que vous défendez devrait peut être s’expliquer en pareille circonstance, à cet effet il devrait édifier les gabonais et nous donner sa version des faits en donnant une conférence de presse, il pourrait nous dire comment il s’est retrouvé au Cameroun dans le même hôtel que Jonas et pourquoi il a détalé comme un fugitif lorsque la police camerounais a voulu l’entendre sur les faits dont il se serait rendu coupable.
        Personnellement, je n’accorde pas ma confiance à ces grands dignitaires de la nation qui abusent de l’autorité que leur confère leur titre et fonction…Quoiqu’on dise, il n’avait pas à menacer Jonas à l’Assemblée Nationale, il aurait du porter plainte pour diffamation, on aurait assister à un procès
        bidon, mais au moins le conseiller du président aurait donné l’impression que Jonas est un affabulateur, mais au lieu de cela il a décidé de jouer les justiciers.

  6. raphael bandega lendoye dit :

    Regardez comme ils sont beaux ces français.
    Je sais que certains d’entre vous aiguisent leur regard en pensant au ventre ou au nez de celui qu’ils connaissent. Ce n’est pas mon propos. Je veux vous montrer les images de ces gens qui sortent de chez eux en hiver. De cette mobilisation spontanée, de ces coudes qui se serrent, de ces slogans qui fusent, de ces politiques qui un moment se regroupent sur ce qu’ils tiennent pour essentiel, la matrice de leur pays: les libertés publiques. Le débat d’accord, mais les libertés d’abord. Alors il faut le montrer en sortant de chez soi, le montrer par sa présence sur les lieux publics dont le premier est la rue: sans autorisation, spontanément et avec euphorie.
    C’est cette beauté qu’ont les Français que l’on éprouve lorsque cette spontanéité se manifeste dans l’espace public lorsque l’on est victime en France d’un importun: il est rare de ne pas trouver un autre Français pour prendre votre parti. Je ne les trouve jamais aussi beaux, ces Français que lorsqu’ils transcendent les apparences en fixant leur action dans le monde des idées, des notions et des concepts. C’est la marque insigne des vieux peuples, là où l’individu se confond avec sa culture. Il n’est plus seulement le reflet de lui-même, de lui seul. Il est celui de ses ancêtres et qui est pluriel. C’est pourquoi il est beau. J’ai voulu en ces journées où l’intolérance a meurtri la France, dire des mots d’admiration sincères et de compassion pour ce peuple avec lequel nous partageons la langue. J’ai voulu, sous ce texte, l’opposer à la duplicité des autorités établies au Gabon qui disent le contraire de ce qu’elles font. L’histoire en fera le tri et nous sublimerons ce qui participera de l’éternité que notre hymne national et les gabonais de bonne volonté gravent dans notre jeune conscience collective. Allons-enfants!

  7. Le POPO, vrai President du Gabon dit :

    je découvre a travers ce site que la marque déposée « ali » appartient donc au roi…vous tous qui vous appelez « ali »…faites attention a vous car c’est la proprietee du roi….

  8. charly dit :

    vous appelez « ça » journalistes: plutôt une bande de corrompu sans courage. Aucune question sur le faux acte de naissance ? Et puis ali baba parle de se « ressaisir » ? , le même qui parle de « haine » dans ces discours??

  9. messowomekewo dit :

    Ce ne sont pas des vrais journalistes ,ce sont des crèves-faim ,alors ils se vendent au plus offrant.Ils confondent à souhait journalisme et propagande.sans être nécessairement du métier,le vrai journalisme doit mêler impertinence et recherche de la vérité ,non pas pour gêner mais pour édifier.Ici,chacun cherche à se montrer le plus courtisan possible,peu importe le sentiment de celui qu’on cherche à informer…les actions de l’exécutif sont outrancièrement magnifiées, et pourtant chacun de nous peut se faire sa propre opinion sur tout ce qui concerne le pays.

  10. Raphael Paco Reteno dit :

    Hummm nos journalistes ne sont pas ennemis des decideurs, mais devoilent ils vraiment la vérité sur les actes que kes décideurs pose pour le bien de tous ? Ils viennent sauver leur peau (pour ce qui ne sint pas vrais) en disant cela etbpourtant il déscendent le décideur à la première occasion sans montrer là où il y a mis du sien pour développer le pays

  11. Blaise nicolas dit :

    Le journaliste n’est pas un ennemi #otambiA

  12. Essoulou prince dit :

    Journaliste libre au gabon mon œil. Tous nos journaux vivent des apports multiformes d’hommes politique. On peut s’amuser à mettre à côté de chaque titre le nom du soutien politique qui s’y rattache et cela pour tous les journaux sans exçeption.Tac c’est parti !! Lâchez vous!!!

  13. Nyfa dit :

    Si l’on remet le discours à un PDGiste pur sang comme Nziengui pour les vœux de la presse au faussaire que peut on attendre de beau sinon des éloges

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