Pour l’année 2017 qui commence, le ministre de la Fonction publique a exhorté les Gabonais à oublier les évènements ayant conduit à la morosité actuelle et à «changer» pour un développement plus serein du pays.

 

Jean-Marie Ogandaga, ministre de la Fonction publique. © D.R.

 

Quatre mois après les violentes émeutes ayant suivi la réélection d’Ali Bongo, et ayant causé de nombreux dégâts humains et matériels, peut-on déjà tourner la page et de faire comme si rien ne s’était passé ? Aussi surprenante qu’elle puisse paraître, au gouvernement, la réponse est «oui».

C’est du moins l’avis de Jean-Marie Ogandaga, le ministre de la Fonction publique qui, sur Gabon Télévision, a récemment adressé des vœux pour le moins particuliers aux Gabonais. Des vœux ponctués d’un étonnant déni des réalités vécues par plusieurs familles ayant enregistré des pertes diverses en fin-août 2016.

Le postulat du membre du gouvernement : le retour aux saintes Ecritures. «Le vœu que je formule pour l’année 2017 est que nous comprenions que nous n’avons pas un autre pays de rechange. Notre seul pays, c’est le Gabon. A ce titre, c’est très important, mes frères, que nous vivions ensemble et que nous revenions aux saintes Ecritures, qui nous apprennent qu’il est bon pour les frères de vivre ensemble», a-t-il exhorté, non sans que reconnaître qu’à la suite de la dernière présidentielle, le vivre-ensemble gabonais «a été un peu ébranlé».

Seulement «un peu» ? Jean-Marie Ogandaga, comme la plupart des membres du gouvernement et autres soutiens du pouvoir en place, semble être éloigné des réalités vécues par des milliers de Gabonais à travers le pays, il y a quatre mois.

Pourtant, il n’a pas manqué d’inviter les populations à mettre les évènements postélectoraux «dans le compte des choses qui arrivent dans une famille». Si pour Jean-Marie Ogandaga la relation fraternelle qu’entretiennent les Gabonais n’empêche pas «qu’on se chamaille», les violences enregistrées dès le 31 août 2016, les emprisonnements peu justifiés, les dégâts matériels, les pertes en vies humaines, les discours de haine, etc., sont donc à mettre sur le compte de simples engueulades entre frères. Comment comprendre alors que plusieurs mois après, la réconciliation des frères tarde autant à arriver ?

N’empêche, pour le ministre, «le plus important, c’est de revenir ensemble et de comprendre qu’il y a un pays à bâtir». Et selon Jean-Marie Ogandaga, c’est tout le vœu d’Ali Bongo, à travers son slogan de campagne «changeons ensemble». Or, a-t-il assuré, «si nous ne changeons pas à l’intérieur de nous-même, l’extérieur s’en ressent». Pince sans rire.

 
GR
 

18 Commentaires

  1. Rhody Junior dit :

    A mon oreille de simple gabonais, cela sonne comme un aveux, en effet qu’aurions nous à oublier si tout s’est passé normalement, selon les règlements et les lois en vigueur?

    Merci de cet éclair de lucidité Monsieur, mais non merci. Il n’y a désormais plus de famille (d’ailleurs il n’y en a jamais eu), entre ceux qui s’octroient tous les droits et ceux qui doivent les subir…

    Monsieur, ça fait 50 ans de malheurs pour la plus part des gabonais qui ont plus subi ce système (dont août 2016 est le dernier grand épisode), que vous qui en avez tiré parti. Quand vous aurez compris ça, vous aurez tout compris à notre colère.

    NOUS NE TOURNONS PAS LA PAGE ET NE LA TOURNERONS PAS TANT QUE VOUS SEREZ LÀ!

  2. Harvy dit :

    M. Ogandaga, par respect qu’on doit avoir pour un aîné, aidez moi à mieux comprendre vos propos.
    Qu’est -ce que vous voulez qu’on oublie? Nos compatriotes assassinés ou notre pénible quotidien devenu ?
    Si un des vôtres était tombé ce 31 Août sanglant, auriez vous eu le même discours?
    De 1967 à ce jour quelle initiative a été engagée pour changer quoi que ce soit?
    bref …j’étais juste de passage

  3. Jean-Marcel BOULINGUI dit :

    Certaines fois, Jean-Marie Ogandaga est dans un état second. Il y était encore cette fois sans aucun doute. Jean-Marie, arrête de fumer…

  4. Emeno dit :

    Ce type est dans le déni total.C’est vraiment triste .

  5. Faustino Nze Ondo dit :

    Jean-Marie,

    Tant que toi et les tiens ne vous réconcilier pas avec la Vérité, ce pays sera en danger, de votre fait.

    Vous nous enfermées, vous nous torturées, vous nous tuerez même, mais ne parviendrez jamais anous faire oublier ce que vous avez fait, ce que vous faites et en définitive ce que vous êtes.

    Mais pour ceux qui vous connaissent bien, rien de tout cela n’est surprenant.

  6. leokhardo leokhardo dit :

    Paix, Amour et respect pour nos morts m’sieur jean – marie Ogandaga, juste un peu d’humilité pour cette nouvelle année…

  7. la fille de jésus dit :

    lamentable vraiment

  8. MOABITE dit :

    Je ne peux pas oublier que ma petite soeur a fait plus d’une semaine en prison au simple motif qu’elle se trouvait au QG de Jean Ping le soir où votre chef a decidé qu’il fallait faire couler le sang des gabonais! Je suis navré de vous decevoir M OGANDANGA mais les gabonais n’oublient pas! on ne peut pas passer aussi simplement en perte et profit la vie d’individus sauvagement assassinés!Vous ne dirigerez pas ce pays

  9. KOUMATSENGUE dit :

    Jean Marie ça va être un peu difficile pour oublier tout sa. <>.

  10. KOUMATSENGUE dit :

    Jean Marie ça va être un peu difficile pour oublier tout sa car désormais tout peut être envisagé.

  11. Jean Phil Samer dit :

    « Il n’y a pas de paix sans justice » Desmond Mpilo TUTU

  12. Révérend pasteur Nahum dit :

    Je vous dis en réalité « les gabonaises et gabonais » ne valent rein devant les intérêts occultes des francs-maçons et sorciers PDGistes au Gabon: c’est-ce qu’en tout cas, ce que veut nous faire croire le camarade Jean-Marie Ogandaga : «Oublions et changeons ensemble !» C’est-à-dire quatre mois après les violentes émeutes ayant suivi la réélection truquée d’Ali Bongo. Mais qui sont morts en août dernier ? Des chiens ? Des animaux ? Ou alors des humains gabonais ?
    «Le vœu que je formule pour l’année 2017 est que nous comprenions que nous n’avons pas un autre pays de rechange. Notre seul pays, c’est le Gabon. A ce titre, c’est très important, mes frères, que nous vivions ensemble et que nous revenions aux saintes Ecritures, qui nous apprennent qu’il est bon pour les frères de vivre ensemble», a-t-il exhorté, non sans que reconnaître qu’à la suite de la dernière présidentielle, le vivre-ensemble gabonais «a été un peu ébranlé».
    Mais est-ce que ces voleurs d’âmes sont-ils sérieux de nous mentir tous les jours de cette façon-là !
    On tue les gabonais mais on c’est rien vivons ensemble ! Quelle honte !
    Non, frères, il faut qu’il y est une coupure réelle avec ces comportements qui amènent chaque jours le Gabon enfer. Nous croyons plutôt à une nouvelle République qu’à la philosophie de Satan des PDGistes. Même s’il y a un seul Gabon mais nous refusons catégoriquement cette république des loups.
    Révérend pasteur Israël

  13. Samuel dit :

    87,6% de la population Gabonaise n’a jamais connu que les Bongo au pouvoir. Ce Mr le sait-il? Et de quel changement parle t-il ? BOA, ses acolytes et leurs sbires peuvent-ils sortir de leurs mensonges et déni de réalité ?

    • Révérend pasteur Israel Nahum dit :

      Il y a un réel problème au Gabon, tout d’abord la genèse de la politique du Gabon (la politique du ventre), et cela depuis congrètement au temps d’Albert Bernard Bongo. Cette politique du ventre a empoissoné grandement le paysage culturel et intellectuel du Gabon tant au niveau national et qu’au niveau international. Un pays des pot de vin (enraciner dans la corruption d’état) en tout cas, un vilain enfant. Où des gens comme le ministre de la Fonction publique insulte ouvertement la dignité humaine des gabonais et la démocratie naissante au Gabon. Car pour eux le fait qu’Ali Bongo et ses alliés tant nationaux qu’internationaux (France) ont fait un coup d’état électoral qui à conduit le pays aux troubles causés par Ali Bongo lui-même et qui ont conduit à la mort plusieurs gabonais et détruit la paix de ce jeune pays, tout ça c’est rien pour les tyrans du Gabon. Et nullement important: quand plusieurs familles au Gabon n’ont pas fait le deuil des personnes disparues…
      Un pays où la justice est amnésique et que les juges ne savent pas lire la loi, forcement on arrive à une justice des forts et non démocratique.
      Un pays où les jeunes délinquents soutiens ouvertement le mal en insultant des gens comme Jean Ping et tous ceux qui sont derrière lui pour l’alternance et qui le traite de pauvre vieux; qu’il s’est enrichi auprès de la Famille de Bongo comme si le Gabon est un village de Bongo. Car je n’ai jamais appris que Bongo fut un chef de village mais un président.
      Un pays des crimes rituels encourager par le pouvoir de Bongo
      Un pays qui tue sa jeunesse intellectuelle en tout cas, un pays de banane où la violence et la brutalité policière est la constitution et l’eau amère que boivent continuellement les gabonaises et les gabonais.
      Mais tous ces problèmes ont ne les prend pas au sérieux, on ferme les yeux et l’on dit aux moutons venez nous allons tout reprendre à zéro mais les gabonais ne sont pas des moutons qu’on amène bétement à la bougerie.
      Si les gabonais ont donné un chèque en blanc à Albert Barnard Bongo c’est pas le cas d’Ali Bongo. Et si son père est mort au pouvoir mais qu’il ne croit pas que les gabonais le donnerai une telle chance.
      Deuxièmement la France quoique le fait que son armée soit au Gabon qu’elle peut longtemps abusée le Gabon, elle doit savoir que les empires ne durent pas toujours. Où est le tout dernier empire? Ou est l’empire romaine? Ou est sa force? Il a disparu ainsi que sa force. J’averti à la France de ne pas forcer les gabonais des les haïr et de poser des gestes contre eux. S’ils sont en realité nos alliés, ils doivent savoir ce que veut la majorité des gabonais tant au niveau national qu’au niveau international par rapport à leur souveraineté.
      Révérend pasteur Israel Nahum

  14. Barry dit :

    C’est normal il n’es pas gabonais comme sont voleur de président c’est un Benga de guinée équatoriale alors qu’il aille aidé theodorine dans les bien mal acquis a Paris

  15. DUNCAN dit :

    tout ce bla! bla! bla! on connait déjà le disque est rayé! proposaient autre chose et soyez plus concret car vous divaguez dans l’amalgame or l’amalgame est une régression intellectuelle en plus vous devenez soulants à la fin!
    moi je sais que je suis un pécheur je ne suis pas parfait c’est pourquoi je me garde de doigter les pailles dans les yeux des autres! que celui qui n’a jamais péché me juge et je ne verrai personne,aucun gabonais me faire des leçons de morales si ce n’est le christ et Mohamed (SAW)ressuscités me faire face! surtout pas de faux prophètes qui cultivent la division, la haine et qui refusent que l’on puisse se parler pour cicatriser nos blessures et avancer dans un nouvel élan pour notre pays!
    (tout est possible lors d’un dialogue inclusif et la lumière du bon sens peu jaillir à cette occasion!!!!)
    Il ne faut surtout pas suivre les politiciens opportunistes qui naviguent sur la misère du peuple pour réaliser leur agendas cachés! (ATTENTION)
    Oui je suis gabonais et je pense bien être le plus lucide parmi tant d’autre! j’ai déploré les éventements post-électoraux, j’ai regretté les pertes en vies humaines, j’ai souhaité un issue qui rassemblerait tout les gabonais et non pas une qui contenterait 50% d’entre eux!
    je suis gabonais et j’en veux à mort à Mr Ping et tous ceux qui se sont alliés pour se faire opposants parce qu’ils avaient une telle influence sur le défunt Président Omar Bongo pour lui faire changer de trajectoire mais non!!! ils ont préféré s’enrichir et construire les autres pays avec l’argent du Gabon! (la fortune cumulée des ténors de l’opposition s’élèverait à 3 milliard 450 million pas en CFA en DOLLAR!!!)
    qui trahi une fois trahira deux fois et même trois fois!

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