Très remonté par l’arrestation du président et du secrétaire général de la mutuelle de l’Université Omar Bongo, le leader des jeunesses du Parti démocratique gabonais (PDG), se pose en défenseur des libertés fondamentales et des principes généraux du droit à travers un hashtag «#LibérezNosFrères!».

Vivien Amos Péa (au centre) avec le leader étudiant Nicolas Ondo (à droite), lors d’une descente à l’UOB avec le chanteur Akon (à gauche), en novembre 2014. © facebook/vieviens.pea
Vivien Amos Péa (au centre) avec le leader étudiant Nicolas Ondo (à droite), lors d’une descente à l’UOB avec le chanteur Akon (à gauche), en novembre 2014. © facebook/vieviens.pea

 

Dans un post sur sa page Facebook, le délégué national des jeunesses du PDG, s’est voulu plus «humain» que membre du système au pouvoir, livrant sa lecture de la tension qui prévaut depuis trois jours déjà au sein du campus universitaire. Dans un discours dénué de considérations politiques et partisanes, Vivien Amos Pea Makaga se permet un long réquisitoire contre l’appareil judiciaire gabonais auquel il impute, de manière subtile, l’arrestation jugée «arbitraire» puis la détention «abusive» des deux leaders étudiants. «Je commence sérieusement à me demander si les auteurs de ces erreurs judiciaires ou plutôt de ces excès de zèle à répétition mesurent la lourde portée ainsi que les conséquences que pourraient induire autant de bavures dans un système judiciaire que le président de la République a pourtant voulu irréprochable et transparent!», écrit-il.

Contrairement à ses ainés bien impliqués dans la gestion des affaires du pays, qui refusent de voir la réalité en face et acceptent de rester dans leur bulle en se répétant que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, Vivien Amos Pea Makaga, lui, jette un regard froid, au risque d’essuyer les critiques et foudres de ses camarades «émergents». En s’interrogeant sur la portée des agissements des magistrats du tribunal de première instance de Libreville, il reconnaît que l’atmosphère actuelle est délétère. «Est-ce de cette manière que nous voulons apaiser le climat social aujourd’hui morose qui règne actuellement dans notre pays?», s’interroge-t-il.

S’il revendique encore son appartenance au PDG, le jeune porte-étendard du PDG refuse de cautionner l’injustice et la honte, même si cela émane de ses amis politiques. «Jamais je ne tolérerai non seulement, que nos libertés fondamentales soient violées, mais aussi que les principes généraux du droit en vertu desquels notre système judiciaire devraient fonctionner, soient piétinés, bafoués et sacrifiés sur l’autel des convenances personnelles, au mépris de l’intérêt général», lance-t-il, invitant le président de la République à user de la sanction non pas seulement dans le corps judiciaire ou l’administration universitaire, mais partout où la détresse des concitoyens se fait entendre. «Entre ce doyen de fac qui se défausse de la confrontation avec Firmin Ollo’o pour corroborer ses piètres accusations, et le parquet de Libreville qui confond les lois de la République aux sursauts d’humeur de certains de ses membres, il n’y a plus qu’un pas à franchir pour donner un coup de pied dans cette fourmilière tapageuse», estime-t-il.

Ne pouvant terminer sans formuler quelques conseils à la jeunesse victime des errements de la justice, il l’invite à plus de maturité dans ses actions de revendication. «À mes jeunes frères, casser et brûler n’apporteront pas la solution, car on ne défie pas la puissance publique ! La voie de la raison doit primer. Ne donnez pas raison à vos détracteurs, pensez aux générations qui vous succéderont dans ces lieux du savoir. Revendiquez légitiment mais dignement. On ne peut pas prétendre promouvoir l’excellence chez les jeunes et s’attaquer à ses symboles», conclut-il.

Selon certains internautes qui ont pris connaissance de ce coup de gueule, la lucidité commence à gagner le patron des jeunesses PDG. Pour d’autres, c’est plutôt la peur qui l’amène à tenir un tel langage en vue de s’absoudre des erreurs et des souffrances qui auraient infligées au peuple par le régime qu’il défend et qui le porte. Comme quoi, «l’homme prudent voit le danger de loin»…

 

 
GR
 

18 Commentaires

  1. bdkmli dit :

    Dieu a besoin de tout le monde meme de PEA.la repentance est un don et signe de sagesse et de grandeur.Pea,tu est grand et intelligeant, regarde ce qui arrive; fait le bon choix et soit dans le camp des vainqueurs.quitte déjà le PDGooooooooooooooh!!!

  2. maboulegabon dit :

    Je ne sais pas si la haine est un sentiment ou une trait de caractère chez les hommes c est sur une page Facebook que vous prenez ce que le capitaine de l équipe junior du PDGAY publié sa peut ne pas être lui attention Gabonreview demandez lui une interview qu’il nous dise de vive voix ce qu’il en pense suite à l arrestation et incarcération des étudiants

    • bdkmli dit :

      change de navire type,ce le seul conseil

    • François Ndjimbi dit :

      Dans tous les pays du monde, les statuts Facebook des hommes publics sont scrutés par la presse, analysés et commentés. Ne reprochez pas à la presse gabonaise d’être au diapason et donc de faire de même. Facebook est devenu le lieu pour dire ce qu’on pense. La presse ne peut que prendre pour argent comptant ce qui y est dit… par des personnalités politiques. Merci de continuer à nous suivre.

      • le_kap dit :

        je crois que ce que maboule gabon veut dire c’est que Pea aurait du prendre sa plume et adresser un courrier au President de la Republique, avec sa signature en bas, pour exprimer officielement son dedain au lieu de venir verser des larmes de crocodiles hsur Facebook.

  3. Tchibouele dit :

    L’Homme prudent voit le mal de loin. Il n’y a pas de honte a regarder un miroir. Ça nous pousse au changement. Courage mon petit…

  4. Bil Ngana dit :

    @ François, bonjour !
    Que c’est finalement difficile de devoir réfléchir et suivre en même temps les avis de ses usagers ! Ce qui est impossible dans les versions imprimées et autres. Courage et félicitations.

  5. Bil Ngana dit :

    Concernant le sujet, il faut reconnaitre que Pea joue à ce niveau le vrai jeu politicien qui consiste a habiller d’un peu d’humanité une action dont on attend réellement de belles retombées politiques. Il a mieux appris de son evolution dans cette sphere que beaucoup de ses congénères. En effet, que représentent tous ces étudiants pour l’homme politique sinon une ecurie électorale à laquelle il faut donner l’impression d’être solidaire afin d’en attendre un retour d’ascenseur le moment venu ? Pea, à mon avis, est le seul, depuis le commencement de cette crise ouverte sur la filiation d’Ali Bongo, qui prend une initiative ou des positions favorables au president de la République. Les collaborateurs de ce dernier, les magistrats, les institutions, la parentele, tout ce beau monde et l’intéresse lui même, n’ont contribué qu’à l’enfoncer dans l’erreur et le mensonge. Car le bien appelle le bien, le mal attire le mal…

  6. Le citoyen libre dit :

    «Est-ce de cette manière que nous voulons apaiser le climat social aujourd’hui morose qui règne actuellement dans notre pays?», Non monsieur PEA, la solution est tres simple, faire partir ALI Bongo du pouvoir et trouver des gabonais comptants pour gerer le pays.

  7. hurricane dit :

    Qu’en est -il de l’arrestation des vos confrères journalistes d’échos du nord et faits divers??? Avez-vous de leur nouvelle??

  8. la dimension dit :

    apparament ls gabonais ne cpnnaissent pas bien l’histoire du pompier pyroman.

  9. dworaczek-bendome dit :

    message – LA JEUNE GARDE

    lajeunegardegabonaise@gmail.com
    Voici lq substance du message copié depuis sa Page Officielle:

    « En vertu des responsabilités qui sont les miennes et que vous connaissez à l’égard des jeunes, j’ai le devoir de me prononcer sur des sujets qui interpellent et concernent au premier rang notre Jeunesse, surtout lorsqu’elle pose les regards de sa détresse sur ma modeste personne. Cependant, mes prises de paroles en public m’obligent à apprécier la nature des faits pour lesquels je suis saisi ou que je commente, avec objectivité et impartialité. Il vous souviendra qu’hier, j’ai rédigé une publication au sujet de l’arrestation de deux étudiants de l’UOB dans l’enceinte du Palais de Justice. Vous l’aurez probablement relevé, mes propos ont été formulés à charge contre certaines personnes morales de notre pays qui abattent un travail difficile,malgré les reproches qu’on peut leur faire de temps en temps. Au premier rang de ces personnes morales figure le Parquet de la République. Après mes propres enquêtes et vérifications de l’Information, nous avons tous occulté les violences qui auraient été commises par les étudiants au Palais de Justice.

    Ainsi, il ressort que non seulement les locaux de ce symbole régalien de notre pays ont été saccagés par des étudiants mais pire, certains agents publics ont fait l’objet d’agressions physiques, cotes et bras cassés, lèvres fendues et j’en passe. Ces faits seraient imputés à certains étudiants qui semblaient vouloir en découdre. Au moment où je vous parle, un jeune pénitencier est hospitalisé pour avoir commis le crime de s’interposer entre Madame le Procureur et certains étudiants qui ne semblaient pas vouloir que discuter. Finalement les gars, si ces informations sont fondées, sachez que , lorsque vous rapportez des faits ou les publiez dans les réseaux sociaux, apprenez bon sang à les relater de manière objective! Vous ameutez toute la Toile, vous interpellez le monde entier en ne présentant que la partie des faits qui vous arrange, et le juriste que je suis ne peut non plus le tolérer. Pour les professionnels du Droit, il vous souviendra que « le Juge instruit à charge et à décharge ».

    De la même manière qu’on ne condamne pas un accusé avant de l’avoir entendu. Raisons pour laquelle, après ma réaction sur le coup de l’émotion, j’ai tenu quand même à m’assurer que toute la vérité m’avait été révélée sur ces événements malheureux. Autant j’ai pris position hier pour défendre la cause estudiantine, autant je refuse de le faire sur le fondement d’arguments fallacieux et attentatoires à l’intégrité physique, morale et même intellectuelle de ceux qui ont la responsabilité de dire le Droit faire respecter les règles dans notre société, et d’assurer notre sécurité! La dureté de mes propos d’hier m’amène ce soir à adresser humblement et respectueusement, mes sincères excuses à tous les Magistrats, notamment ceux du Parquet, et les personnes chargées d’assurer la sécurité des personnes et des biens. L’erreur est humaine, mon analyse des informations était truffées de contre-vérités que j’ai choisi de réparer. En outre, mes pensées vont à l’endroit des victimes de ces débordements, des agents dont personne ne vante jamais assez la sensibilité, le courage et le sang froid, qui ont été grièvement blessés au cours de ces échauffourées déshonorant pour la communauté estudiantine.

    En outre, je voudrais adresser un petit message à ceux là qui ont interprété mes propos comme étant un rapprochement d’avec leurs pratiques frondeuses et anti-constitutionnelles! Je suis et reste un fervent militant du Parti Democratique Gabonais, un soldat du Président Ali BONGO ONDIMBA qui défendra toujours bec et ongle la solidité des institutions et le respect scrupuleux de nos valeurs! Ma liberté de ton, malgré ce dérapage incontrôlé, est la preuve concrète qu’au sein de ma famille politique existe bel et bien le principe du contradictoire! Reconnaître ses erreurs ne signifie pas qu’on ait été intimidé ou menacé. Aux étudiants, comme je vous l’ai dit hier, vous ne pouvez pas revendiquer ou manifester dans le désordre, la dérive et le brouhaha, car cela ne réglera jamais vos problèmes. Et je ne défendrai jamais non plus, une Jeunesse qui brave l’Autorité de l’Etat en s’attaquant à ses principaux symboles: la Justice et la Sécurité du Pays! Restez dignes et défendez les causes justes! Certains viendront probablement déverser leurs venins mais sachez que je demeure un homme intègre qui a toute sa tête et sait se reprendre lorsqu’il a tort. Merci de votre aimable attention.

    Sources: https://www.facebook.com/VivienMakagaPea/posts/400416713449176?comment_id=400424943448353&offset=0&total_comments=2&notif_t=feed_comment

  10. larepublique dit :

    l’avenir nous dira mon frere en punu on dit celui qui enleve le pagne n’a pas tore mais c’est lui qui viens regader c’est lui le coupable.en somme la justice ou le gouvernement n’a rien de fait de mal,seul les etudants ont tort ha murime bouali uku siembe dilangue u simbe ngouli mu ba dilangue mbe assa ma pale ngouali mbe sa dode
    il faut incriminer la petrie et le tarot car si le tarot n’avait pas pousser la petrie n’allait venir manger le tarot

  11. Le Miroir de la petite emergence dit :

    Le jeune PEA commence à douter. Seuls les imbéciles ne reviennent pas sur leur décision. PEA, je dis ceci: « choisir c’est renoncer ». Je te laisse à tes pérégrinations.

  12. charly dit :

    Un opposant aurait eu exactement les même mots. bravo jeune GABONAIS, DISCOURS PATRIOTE ET POSTURE POURVU D’AUTHENTICITÉ.

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