Pour tenter de faire la lumière sur la répression de la contestation populaire ayant suivi l’annonce des premiers résultats de la présidentielle d’août 2016, l’avocat de Jean Ping a déposé une plainte à la Cour pénale internationale. Il accuse les autorités gabonaises de crime contre l’humanité.

Des policiers en exercice, le 31 août 2016 à Libreville. © Marco Longari/AFP


 

Emmanuel Altit, l’avocat de Jean Ping, accuse les autorités gabonaises de s’être rendues coupables de crime contre l’humanité dans le cadre de la répression exercée contre les manifestants du 31 août 2016 au Gabon, peu après l’annonce des premiers résultats du scrutin présidentiel donnant gagnant Ali Bongo.

L’avocat qui représente également des organisations de la société civile gabonaise et des familles de victimes a déposé un dossier sur le bureau du procureur de la Cour pénale international (CPI) le 15 décembre 2016, nous a appris la cellule de communication du candidat de l’opposition à la dernière présidentielle. Ce dossier, soutient le camp de Jean Ping, est le résultat de trois mois d’enquête menée sur le terrain, ayant permis d’obtenir des éléments solides mettant clairement en cause les forces de l’ordre et leurs donneurs d’ordres. Parmi les lieux où ces supposées exactions se sont produites, les opposants citent volontiers le quartier général de Jean Ping dans le 1er arrondissement de Libreville. Le bâtiment, pris d’assaut dans la nuit du 31 août au 1er juillet 2016 aurait enregistré plusieurs morts de manifestants s’y étant réfugiés.

Du côté du gouvernement, ces accusations n’ont pas cessé d’être battues en brèche. Toutefois, les autorités gabonaises disent attendre les conclusions de l’enquête de la CPI, au cas où celle-ci est lancée.  «Nous aurons enfin la possibilité de voir les charniers que monsieur Ping prétend avoir vu au Gabon. Nous pourrons enfin voir comment est-ce qu’il va documenter tout cela. Parce que tout ceci est un tissu de mensonges», a réagi sur RFI le porte-parole du gouvernement, Alain-Claude Bilie-By-Nzé.

Et si le ministre en charge de la Communication a semblé reconnaître à demi-mot qu’il y a bien eu des violences orchestrées par les forces de l’ordre, il n’a pas moins tenu Jean Ping pour auteur d’autres violences. «Nous espérons que la période que la Cour pourrait être amenée à choisir intégrera la période pré-électorale, la période électorale et la période post-électorale, pour voir comment monsieur Jean Ping a planifié les violences au Gabon. Et son dessein a été malheureusement déjoué pour lui, parce qu’il voulait prendre le pouvoir par la rue et par la force», a-t-il déclaré. En effet, le gouvernement avait été le premier à saisir la CPI sur les violences enregistrées bien avant la période électorale.

 
GR
 

0 Commentaires

    • Okoss dit :

      Rira bien qui rira le dernier.
      Les observateurs vous ont bien montre qu ils ne font pas ds la langue de bois ou le folklore façon Cenap et cc.meme si c est vous qui les avez invites!!!!
      En plus ils demandent ds leur rapport une enquête indépendante.ils ont vu des choses exemple le carnage au QG de Ping ou un hélicoptère de la présidence a tire sur des individus a mains nus.
      Nkembo vous êtes finis

      • Pierre Manganga dit :

        @Okoss
        Sauf qu’ils ne vous jamais investi comme président de la République, ni même reconnu la victoire. Réveillez-vous enfin!!! La CPI viendra prendre le criminel Zibi Abeghe et son mentor chinois qui lui a fourni les armes avec lesquelles il a tué des Gabonais. Préparez-vous à réparer tous les immeubles incendiés. Vous n’êtes qu’un gang de violeurs, de voleurs, de pyromanes et d’assassins.

  1. motema dit :

    Ils savent que nous savons

  2. Nkembo dit :

    @ okoss,
    Je suis réaliste je n’attends rien des politiques. Continues de rêver. Les bongoistes (Ping,Ali et les autres) sont lancés dans un combat d’égos et leadership. Ton bien être c’est le dernier de leurs soucis. Par rapport au fameux rapport,je refuse de revenir sur ça. Vas relire la conclusion. Continues de rêver

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