L’auteur du titre «Goudronnier», qui apparaît sur une photo en compagnie de l’un des assassins présumés de l’étudiant Roméo Kombila Kombila fait l’objet d’accusations sur les réseaux sociaux ces derniers jours. Ses soutiens dénoncent un faux procès.

Le rappeur Don’zer, accusé de tous les maux d’Israël. © D.R.

 

Don’zer, en compagnie de l’un des assassins présumé de Roméo Kombila. © D.R.

Une photo le représentant avec l’un des assassins présumés de Roméo Kombila Kombila. Il n’en fallait pas plus pour que Don’zer change de statut aux yeux de certains. De la révélation artistique qu’il a été en 2017, le jeune rappeur est désormais perçu à tort comme le chantre de la violence et de la consommation des drogues. A croire que «Goudronnier», le titre qui l’a révélé au public, était une ode à la débauche et aux violences de toutes sortes («la fiscalité»), perpétrées dans les quartiers sous intégrés de Libreville et ses environs.

Sur les réseaux sociaux, les accusations fusent. Entre déni des réalités vécues par les Gabonais dans les rues à peine éclairées, mal sécurisées et l’apathie des autorités à combattre fermement l’insécurité, certains le rendent presque responsable de la flambée des agressions enregistrées ces dernières semaines et davantage des meurtres d’étudiants perpétrés récemment à Libreville. Un comble pour celui qui, l’an dernier, grâce à son titre a permis d’orienter le regard des autorités sur un phénomène de société : la consommation des drogues appelées «Cobolos» par des centaines de jeunes, y compris dans les établissements scolaires.

Certains l’affirment, c’est grâce à Don’zer que des opérations de police ont été menées à Libreville et dans les villes du Gabon. C’est à travers son titre que certains parents ont d’ailleurs pris conscience des dérives de leurs enfants. L’artiste, n’en déplaise à ses contempteurs, a bel et bien fait son travail de conscientisation. Il a choisi son style pour le faire. Ça n’a pas forcément plu à tout le monde. L’intéressé, lui, a affirmé dans un direct sur sa page Facebook qu’il n’était en rien responsable de la flambée des violences enregistrées ces dernières semaines dans la capitale.

Contraint de répondre à ce qu’il qualifie de «ragots», le jeune rappeur s’est en effet dit «choqué» de ce que son titre phare ait été «exploitée négativement». «Ce n’est pas un appel à la violence ni à quoi que ce soit. C’est un vécu que je raconte», a-t-il précisé, tout en assurant que l’assassin présumé apparaissant à ses côtés sur la photo diffusée sur les réseaux n’est pas le fameux «Kemeka» qu’il cite dans «Goudronnier». Il s’agit, en réalité d’un des multiples noms donnés aux drogues consommées par les jeunes dans la capitale.

Sur les réseaux sociaux, les soutiens et les détracteurs de Don’zer n’ont pas fini de s’affronter par posts interposés, au point qu’a été lancé le «Don’zer challenge», pour dénigrer les accusations portées contre le jeune rappeur.

 
GR
 

6 Commentaires

  1. Paolo dit :

    J’ai vécu dans une ville où les jeunes scolarisés étaient à l’abri des dérives de la société; aujourd’hui sous notre nez et sous nos fenêtres, nous assistons impuissamment à la destruction de la jeunesse de notre seul pays. Un collègue me raconta une scène surréaliste dans un bar: un groupe de jeunes élèves filles allaient à tour de rôle faire l’amour avec un garçon assis sur une chaise, ceci devant les adultes médusés. Nous dénonçons le comportement des ouest-africains qui envoient leurs filles en mariage avant l’âge de 14 ans, mais lorsque votre fille de 16 ans rentre des cours totalement ivre d’alcool ou de drogue, c’est à ce moment qu’on regrette nos critiques à leur endroit.

  2. NC4 dit :

    Foutaises!!!! GR éviter de détourner l’attention des gens sur le fond réel du problème, ce jeune artiste n’est en rien responsable de la flambée de la criminalité dans ce pays,en publiant de tels articles vous encouragez ces détracteurs à présenter main blanche, nous savons tous d’où provient le mal DE GABAO.

    • Nelson Mandji dit :

      Visiblement, vous n’avez lu que le titre et vous vous empressé de le commenter. Et pourtant, Gabon Review dédouane le chanteur. Quand on dit que les noirs n’aiment pas lire, NC4 en est l’illustration.

  3. François Ndjimbi dit :

    LU SUR FACEBOOK :
    Franck Sinatra fréquentait la pègre, les mafiosi, et n’a jamais été attaqué comme promoteur du gangstérisme aux USA. D’ailleurs, aux States, le gangsta rap est un courant musical dont aucun artiste n’est accusé de promouvoir le gangstérisme. Moi, j’ai des amis homosexuels avec lesquels j’ai quelques photos, mais tout le monde connaît ma bordellerie avec les femmes et personne ne m’accuse de promouvoir l’homosexualité. « Dis-moi qui tu hantes, je dirais qui tu es » est une maxime du Moyen-âge. On est à l’ère des selfies et des amitiés superficielles ; les réseaux sociaux ont rattrapé le réel, ne nous y trompons pas.

  4. Iboga dit :

    Don’zer N’est pas le saint qu’il prétend être en niant les faits selon lesquels sa musique serait un moyen d’encourager les « goudronniers »… Il a des photos avec un certains « papi choc » et « Mao de La Sorbonne »  qui sont des bandits de long chemin connus dans Libreville. Il a sorti de t-shirt imprimés « bandit » et toujours avec ses compagnons du goudrons qui les portent. Il est dans une vidéo sur laquelle il chante l’hymne des bandits de libreville, toujours avec les mêmes gars… et on va simplement gober le fait qu’il nous dise qu’il dénonce!
    Des artistes à l’instar du groupe Movezaleine, Koba, Rodzeng et autres… dénoncent aussi les maux du pays mais en ayant assez de tact pour pouvoir éduquer en même temps…
    Donzer sait ce qu’il fait et il sait qui est son public phare…

  5. Junior Barro dit :

    il faut qu’il arrête avec les textes tordus… il est regrettable de voir qu’il y a des gens qui encouragent la music vulgaire car un artiste doit denoncer les faits de la societe mais on Gabon certains artistes ne le font pas moi j’ai regardé une video d’une petite fille qui dans le son de donzer avec une machete ce qui n’est pas normal, pourquoi ne pas le faire avec les autres sons.

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