En annonçant son départ du Parti démocratique gabonais (PDG), le 30 avril dernier à Libreville, cet ancien membre du Conseil national pour la Lékabi-Lewolo a lancé le Rassemblement républicain et socialiste (RRS).  

Alfred Nguia Banda lisant sa déclaration, le 30 avril 2016 à Libreville. © Gabonreview

Alfred Nguia Banda lisant sa déclaration, le 30 avril 2016 à Libreville. © Gabonreview


 
Le Parti démocratique gabonais (PDG) vient d’enregistrer une nouvelle défection. A la faveur d’une conférence de presse, le 30 avril dernier à Libreville, Alfred Nguia Banda a officiellement annoncé la création de son parti: le Rassemblement républicain et socialiste (RRS), qu’il n’a rangé ni dans l’opposition ni dans la majorité.
Justifiant sa décision, le nouveau leader de parti a expliqué que «depuis plusieurs décennies, les Gabonais font le triste constat d’un effondrement quasi-quotidien des valeurs de la République, qui constituent pour autant le véritable socle du vivre ensemble. La création du RRS s’inscrit dans la dynamique d’un large rassemblement des Gabonais autour de la défense des valeurs républicaines qui sont inaliénables et inviolables par principe». Au nombre de ces valeurs, il a cité, pêle-mêle, la liberté, la justice sociale, la paix, le travail, la fraternité, la tolérance, l’égalité, la laïcité et l’unité nationale.
Alfred Nguia Banda a soutenu que la création de son parti s’inscrit dans un processus pédagogique, d’éducation civique et de moralisation citoyenne en vue de la création d’un État-nation. «Tout en respectant naturellement certains particularismes locaux, qui constituent l’essence de notre existence spécifique», a cependant tenu à préciser l’ancien chantre du bouclage de la province du Haut-Ogooué et de son interdiction à tout opposant. «Nous manifestons notre attachement indéfectible à l’héritage doctrinal et idéologique de Jean Jaurès, Léon Blum et François Mitterrand, tout en respectant naturellement les spécificités de notre environnement politique», a-t-il néanmoins lancé, non sans souligner que son parti doit combattre, avec la plus grande fermeté, les dérives ethno-géo-linguistiques «qui entravent dangereusement notre cohésion sociale».
Plus loin, l’ancien membre du Conseil national du PDG pour le département de Lékabi-Lewolo a affirmé que, contrairement à certaines formations de la place, son parti prône le respect et la considération des adversaires politiques, qu’il entend lutter contre l’invective, l’indigence et la faillite morales. «Pour réussir ce défi, nous invitons les Gabonaises et les Gabonais épris de paix, de justice sociale, de fierté nationale, à adhérer massivement au Rassemblement républicain et socialiste, qui devient un véritable pôle d’avenir incontournable», a-t-il asséné.
Alfred Nguia Banda en a profité pour présenter son programme politique intitulé «Le Gabon en grand», décliné en trois volets : institutionnel, économique et socio-culturel. Il s’est fait un plaisir de préciser qu’il n’est pas candidat à la prochaine présidentielle. «Même si un parti politique a pour finalité la conquête du pouvoir. Pour le moment, je ne peux pas dire que je suis candidat», a-t-il conclu.
A noter la présence à cette conférence de presse, des leaders d’Héritage et Modernité, Michel Menga et Alexandre Barro Chambrier.
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. KOUMBWAMI MA-FWAT dit :

    «Nous manifestons notre attachement indéfectible à l’héritage doctrinal et idéologique de Jean Jaurès, Léon Blum et François Mitterrand, tout en respectant naturellement les spécificités de notre environnement politique». Mouiii… Un peu compliquée, cette acrobatie qui consiste à transposer au Gabon une démarche idéologique envisagée et mise en œuvre dans l’Hexagone. Le fait que les États concernés n’aient ni la même histoire (histoire coloniale commune ne suffit pas), ni la même culture politique, encore moins la même vitalité démocratique me laisse perplexe quant à l’entreprise de notre nouveau chef de parti… Enfin, tant que ça peut aider, why not ?

  2. La Fille de la Veuve dit :

    Voici venu le PGCI nouveau !

  3. Mike dit :

    «depuis plusieurs décennies, les Gabonais font le triste constat d’un effondrement quasi-quotidien des valeurs de la République, qui constituent pour autant le véritable socle du vivre ensemble » (sic). Curieux, bizarre, vraiment bizarre! que ces parachutés ne retrouvent un semblant de lucidité que lorsqu’ils ne sont plus en odeur de sainteté avec le système pdg avilissant qu’ils défendirent des décennies durant au mépris du peuple gabonais. Qu’est ce qu’on peut bien faire boire à ces individus quand ils y sont au point de perdre leurs facultés?

  4. Kem Wr dit :

    Voici l’exemple typique, que dis-je, l’archétype du non évènement ! Une déclaration si touffue qu’on a réellement du mal à discerner les réelles motivations de ce nouveau démissionnaire. Ne serait-il pas plus digne de s’éclipser en silence ? A voir ce qu’il pèse réellement sur l’échiquier politique national, on est endroit de se demander si ce n’est pas une mise en scène pour faire diversion ? Mais franchement, Ali Bongo n’a même pas besoin de ça. Les opposants lui ont déjà ouvert un large boulevard pour emporter sans encombre l’élection du 28 Août prochain. Et comme toujours, H&M est présent à toutes les conférences de presse gagagagagagaga !!! Vraiment drôle cette sorte de prostitution politique à ciel ouvert ! Juste une frénésie qui donne à rire plutôt qu’à penser le pire. Bon vent à toi, nouveau chef de parti politique qui ne se positionne ni à Droite ni à Gauche et même pas au centre. En fait, un parti en papier comme un gros poisson d’Avril et qui cherche encore ses marques et son identité. Un parti sans âme et sans âmes. Du papier, une écharpe, des personnages fantomatiques, une salle de conférence clairsemée et des concepts poussiéreux et sans intérêt pour les gabonais et le Gabon, gagagagagagagagaga ! Trop marrant ! Archétype du non évènement tout simplement !

  5. Eloi dit :

    Le Parti démocratique gabonais (PDG) vient d’enregistrer une nouvelle défection. Mais Alfred a t-il été viré de son poste de DG de SGEPP, comme cela est de tradition au PDG? Car tout les anciens qui ont quitté la parti, ont été bien canardé.
    Ah, c’est peut etre parce que son parti, n’est nul part!

  6. Serges dry dit :

    de bon exemples se presentent appelé le chien par son nom ce monsieur est un haut cadre malheureusement il devrait etre ieu placé pour orienter les medias d etat et autre institution bravoo alfred ..

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