La semaine de la diversité a été célébrée par la filiale locale du groupe bancaire, sous le thème «Les peuples autochtones». A Libreville, Citibank a porté son choix sur la communauté Koya du Gabon.

Des élèves et le directeur général adjoint de Citibank dans le bain de la semaine de la diversité, le 28 avril 2017 à Libreville. © Gabonreview

 

Stéphane Mbadinga lors de son mot de circonstance. Puis Léonard Fabrice Odambo-Adone s’adressant aux élèves, avant la présentation de mets. Et un moment de danse. © Gabonreview

A l’instar de l’ensemble des pays dans lesquels est implanté le groupe bancaire Citibank, le Gabon a célébré la semaine de la diversité, sous le thème «Les peuples autochtones». C’était la semaine dernière au siège de l’établissement bancaire, à Libreville.

«Certes le groupe a vocation à faire du business où il est implanté, mais aussi vivre dans les communautés de ces pays», a expliqué le directeur général adjoint de Citibank Gabon. «Autrement dit, accorder une importance particulière aux peuples vivant dans la centaine de pays dans lesquels est implanté le groupe», a poursuivi Stéphane Mbadinga.

Célébrée dans la centaine de pays où est implanté le groupe bancaire, la semaine de la diversité vise à édifier le staff de Citibank, sur un sujet en rapport avec l’une des communautés du pays hôte.  «Cette année, nous avons pris pour thème les peuples autochtones. Nous avons pensé, en effet, qu’il était intéressant découvrir ces peuples au Gabon», a indiqué Stéphane Mbadinga. «Dans ce cadre, nous nous sommes intéressés à l’association des pygmées du Gabon, à certains peuples dits pygmées, notamment les Koyas», a-t-il expliqué.

En plus du staff de Citibank Gabon, cette opération découverte a également concerné des élèves d’enseignement primaire, triés sur le volet. «Nous avons également saisi cette occasion pour informer un certain nombre de jeunes, sélectionnés dans divers établissements d’enseignement primaire publics, pour les intéresser à d’autres communautés, à d’autres cultures», a révélé le directeur général adjoint de Citibank Gabon.

Ces élèves ont notamment été édifiés sur les clichés autour des pygmées. «Je leur ai transmis un certain nombre d’informations, visant à les sortir de l’ignorance», a souligné le président du Mouvement national des minorités autochtones et pygmées du Gabon. «On a souvent décrit les pygmées comme des personnes de petite taille, sentant mauvais, ayant de gros nez et de grandes oreilles, vivant de chasse et de cueillette», a déploré Léonard Fabrice Odambo-Adone, avant d’ajouter : «Telle que décrite, cette présentation est une diabolisation de l’individu».

Le locuteur Koya a ainsi enseigné aux élèves que la petite taille de sa communauté découle de leur environnement de vie : la forêt. «C’est pour s’adapter à l’environnement immédiat dans lequel vit la communauté», a-t-il lancé. «Je les ai également entretenu sur l’origine du terme pygmée, signifiant en grec une coudée, maladroitement utilisé pour désigner des personnes de petite taille», a poursuivi Léonard Fabrice Odambo-Adone.

Pour lui, le terme «pygmée» est donc une marginalisation de sa communauté car, a-t-il demandé : «Toutes les personnes mesurant moins d’un mètre et demi sont-elles des pygmées ?» «Il y a des termes bien spécifiques pour désigner notre communauté. Nous avons les Koyas, les Akoulas, la Bakas, les Akohas, etc. Ces jeunes sont désormais conscients que le terme employé pour désigner notre communauté est générique et injurieux», a conclu Léonard Fabrice Odambo-Adone.

Au-delà de cet aspect pédagogique, les élèves et le staff de Citibank Gabon ont été édifiés sur l’art culinaire chez les Koyas, avec la présentation de mets, dont la spécialité maison : le plat à l’étuvée. Des pas de danse traditionnelle ont également rythmé l’événement.

 
GR
 

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