Les opérateurs économiques du circuit de la distribution, l’administration, l’autorité portuaire et les syndicats des consommateurs, ont reçu ce 26 avril à Libreville, les clarifications fermes du gouvernement en vue de stopper la hausse des prix.

Scène de la réunion du 26 avril 2017 au ministère de l’Economie (Libreville). © Gabonreview

 

Le ministre délégué Noël Mboumba face aux opérateurs économiques du circuit de la distribution. © Gabonreview

Le ministre délégué à l’Economie a sévèrement rabroué les opérateurs de la chaine de distribution exerçant au Gabon, coupables, pour nombre d’entre eux, de la hausse des prix constatée sur le terrain. Noël Mboumba a vivement dénoncé le choix délibéré de ces derniers de s’octroyer des marges rendant les produits de consommation beaucoup plus chers pour le consommateur final.

Au cours d’une réunion de clarification, convoquée ce 26 avril à Libreville, le ministre délégué à l’Economie a traduit la fermeté du gouvernement. Celle-ci consistait à «faire intervenir l’autorité de l’Etat en cas de non-respect des mesures du Conseil des ministres du 2 juin 2016». Neuf catégories de produits alimentaires avaient été défiscalisées à cet effet, dont 166 produits de premières nécessités.

Si le membre du gouvernement et ses collaborateurs de l’administration ont jugé excessif le vocable «flambée des prix» pour qualifier le phénomène actuel, ils ont cependant admis que l’inflation est bien réelle. Une hausse qui rend inopérantes les mesures du 2 juin 2016. Car, la taxe sur la Contribution spéciale de solidarité (CSS) ne s’appliquant pas aux produits de première nécessité, ne devrait pas «constituer un prétexte pour accroitre indûment les marges bénéficiaires», a estimé Noël Mboumba.

© Gabonreview

Ainsi, a prévenu le ministre délégué : «Le gouvernement entend bien faire en sorte que les consommateurs sentent de manière concrète, la baisse des prix tant espérée, aussi bien sur les produits importés que les produits locaux. C’est pour cela que la flambée des prix actuellement observé sur les marchés ne se justifie pas et doit amener les opérateurs économiques, particulièrement les opérateurs portuaires, qui se situent en amont du processus d’établissement des prix, à bien vouloir revoir leurs pratiques».

Par ailleurs, le membre du gouvernement a révélé que des brigades mixtes et les comités provinciaux des prix réactivés, «sont sur le pied de guerre pour s’assurer du suivi des mesures du 2 juin 2016». De fait, Noël Mboumba, a exhorté l’ensemble des parties impliquées à coopérer, notamment en disposant les informations de l’entreprise aux agents enquêteurs. «Des arrêtés actuellement en élaboration par la ministre des Transports en vue d’une mercuriale des prix seront prêts la semaine prochaine», a-t-il annoncé.

Auteur : Alain Mouanda

 
GR
 

9 Commentaires

  1. Faustino Nze Ondo dit :

    Économie de marché = Liberté des prix.

    Le Gabon Serait-il devenu la Corée du Nord ?

  2. Cocobeach dit :

    Hum! La vie est dure dans ce pays! C’est ridicule d’établir des traités qui ne sont gardés dans les tiroirs. Si l’on installait tout simplement des panneaux des prix dans les marché comme avant? Ah, oui! La DGCC, les municipalités avaient refusé cela en 2014.
    Quoi on des brigades qui contrôlent les prix sur le terrain? Je pensais que c’étaient aussi des clients comme les autres, mais qui négociaint (ce sont des sacrés corrompus achetés par les libanais, les moritaniens et les marocains).

  3. le sage dit :

    De la pure distraction,lorsque vous avez revu à la hausse le prix du carburant,la TVA,pour avoir le permis de conduire définitif,il faut reconstituer le dossier accompagné de 20000f sinon tu n’auras jamais le rouge.pour ne citer que ces quelques exemples,vous devez vous attendre à quoi?

  4. messowomekewo dit :

    une bande de cancres qui nous mènent vers un mur.Pathétique.

  5. Cassandre de Troie dit :

    Cette opération Emergente a surtout pour but de désigner les boucs émissaires de l’inflation dans le pays: « c’est la faute aux opérateurs économiques » dit le Gouvernement Emergent (Immergé par la gabegie, l’irresponsabilité et la chute des cours des matières premières).
    Or, ce gouvernement ignore que l’augmentation du prix à la pompe des produits pétroliers, l’instauration d’une taxe sur le chiffre d’affaires, la liberté laissée aux opérateurs de fixer leur marge bénéficiaire, la multiplication des taxes parafiscales, les concessions faites à Bolloré et cie, etc… ont pour conséquence de créer l’inflation.
    Le gouvernement gagnerait à étudier le prix de chaque produit,pour déterminer le segment qui cause problème. Si on prend l’exemple des produits pétroliers, on sait que l’une des causes de leur cherté est la partie versée à la caisse de péréquation, instaurée pour éviter des coûts élevés de ces produits à l’intérieur du pays. L’on sait que cette caisse sert à autre chose désormais.

  6. Mboung dit :

    Rien , pas 1 seule décision n’est prise pen rapport aux urgences nationales : la santé, l’éducation, la sécurité, la création d’emplois. Les ministres (et leurs mesures/menaces de pacotille ?)ne se succèdent que pour gérer les remboursements, les dettes et autres prébendes contractées par leurs prédécesseurs, et lorsqu’ils en sont incapables, ils sont immédiatement soumis aux ajustements structurels imposés par leurs créanciers locaux et internationaux mais tous véreux ( libanais, chinois, et mm désormais béninois santullo, Olam, FMI, Banque Mondiale, Banque de France). Ces ajustements structurels encouragent la suppression des barrières douanières (APE), privant l’état Gabonais de revenus essentiels à notre économie (au profit de la camarilla immergée parasite), on encourage la privatisation (évidement au gré à gré sic !) des biens nationaux comme des entités nationales (eau, activité portuaire, compagnies de télécommunications etc.) au seul(s ?) bénéfice(s ?) d’intérêts aussi étranges qu’étrangers, qui (en plus ?) s’accompagne d’ 1 affaissement (assouplissement qu’ils disent ) du droit du travail pour limiter les droits des travailleurs (baisse des salaires ; recul de l’âge de la retraite ; détérioration des conditions de travail) mais tt ca c’est petit les souffreteux que Ns sommes doivent (en plus ?) pour plaire au dieu de pacotille aller applaudir la CAN et danser devant leur argent que des irresponsables dilapident…

    “Ce régime est 1 danger pour lui-même, 1 danger pour les autres, 1 danger pour la République”. N.B Boundzanga

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