Ce réseau de femmes, regroupant une dizaine d’organisations, a été présenté officiellement le 3 juillet dernier au rond-point de la Démocratie.

Nathalie Zemo-Efoua, au micro, le 2 juillet 2016 à Libreville. © facebook.com/annielea.meye

Nathalie Zemo-Efoua, au micro, le 2 juillet 2016 à Libreville. © facebook.com/annielea.meye


 
Images du rassemblement du réseau «Femme lève-toi », le 2 juillet 2016. © Gabonreview

Images du rassemblement du réseau «Femme lève-toi », le 2 juillet 2016. © Gabonreview


Le réseau Femme lève-toi s’est mis debout le 2 juillet dernier, au rond-point de la Démocratie, pour réclamer l’apaisement du climat à l’approche de la présidentielle. Ces femmes ont également dit leur volonté d’œuvrer pour l’alternance au pouvoir et la tenue d’un dialogue national inclusif. «Nous voulons que ce pays retrouve le climat de paix que nous avons connu par le passé. Ce n’est pas parce que nous avons réussi aujourd’hui à éviter les échanges armés, mais la paix, c’est aussi, celle des cœurs, celle de l’état d’esprit. Nous voulions attirer l’attention de toutes nos sœurs, pour qu’ensemble, nous disions à nos dirigeants que nous voulons que la sérénité revienne dans la maison Gabon», a déclaré sa coordinatrice générale.
Pour ces femmes issues d’horizons divers, il serait maladroit de soutenir les affirmations de la majorité au pouvoir selon lesquelles «le Gabon se porte bien» ou «la crise est légère et passagère». «Est-ce que nous sommes en paix sachant que nous pouvons du jour au lendemain nous retrouver sans maison et sans solution de relogement ? Sommes-nous en paix lorsque nos domiciles peuvent à tout moment être violés sans ordre de perquisition, simplement pour faire taire nos coups de gueule et nos dénonciations ? Pouvons-nous être en paix lorsque nos enfants et leurs enseignants sont violentés dans les établissements scolaires…», a demandé Nathalie Zemo-Efoua.
Si elles s’accordent à reconnaitre à Ali Bongo la responsabilité de la dégradation du climat sociopolitique et économique, caractérisé par une «gouvernance d’amateurs et de pillards », ces femmes n’exonèrent pas les leaders de l’opposition de leur responsabilité dans la situation actuelle. «Nous femmes, nous inscrivons en faux contre le raccourci qui nous est aujourd’hui servi selon lequel Ali Bongo serait le seul mal du Gabon, l’unique responsable des maux qui minent notre société. C’est pourquoi, nous vous disons : attention, vous serez tous jugés à la mesure que vous jugez Ali Bongo».
Lors de cette première sortie officielle, à laquelle prenaient part les acteurs politiques de l’opposition, plusieurs témoignages sur différents types d’abus ont été faits. Il était question de mieux édifier celles qui hésitent encore à rejoindre ce mouvement pour les inviter à défendre la démocratie, la paix et la postérité. «À la femme, première victime en situation de conflits, nous voulons dire que Dieu t’a fait spéciale, tu ignores peut-être ta puissance, mais sache que tu peux influencer le cours de l’histoire de ton pays. Si ce n’est pour toi, alors fais-le pour tes enfants», a lancé Nathalie Zemo-Efoua.
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. imagine2016 dit :

    C’était beau, c’était grand, j’y étais
    les filles, bravo, on va chasser Ali de la présidence, j’y crois un peu plus chaque jour et vu votre détermination, nous les amazones, nous serons aux premiers rangs.
    Vivent les femmes

  2. l'ombre qui marche dit :

    Est ce que mademoiselle mborantsouo marie-madeleine se soucie de ses enfants? mme aboghé ella rené avez entendu le message de vos soeurs? « Femme lève-toi »nous sommes avec toi port des martyrs se prépare au cas où il y aurait affrontement car vous avez beau être non partisan de la bagarre mais si l’autre en face ne vous impose que le combat que faire?

  3. Montelimard Christian dit :

    Très Chère Nathalie.
    Un grand bravo pour ton engagement en faveur de la femme (« l’avenir de l’Afrique et du Monde ».
    Il est vrai que j’attend beaucoup de toi. Tu es très douée pour la politique et il faut que tu saisisses les meilleures occasions de te hisser à la tête de la classe politique.Il y a longtemps que j’attend ta candidature au moins à la Mairie de Libreville….pour commencer!
    Quoi qu’il en soit, je suis très fier de toi et dis-toi bien que tu as un très fort soutien moral….au-delà des mers.
    Yolande et moi, nous t’embrassons très affectueusement.
    Christian

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